Réserves de biosphère au Canada
La désignation d’une réserve de biosphère ne confère aucun statut juridique selon la loi canadienne. La participation des individus et des organisations aux activités d’une réserve de biosphère se fait sur une base volontaire et les communautés locales coordonnent généralement ces activités. L’Association canadienne des réserves de la biosphère est un organisme sans but lucratif qui assure la coordination des réserves de biosphère à l’échelle nationale. On compte présentement 18 réserves de biosphère au Canada.
Nom et emplacement |
Année de désignation |
Description |
Mont-Saint-Hilaire (Québec) |
1978 |
La Réserve de biosphère du Mont-Saint-Hilaire est située à environ 32 km à l’est de Montréal. La région abrite quelques-unes des dernières forêts caducifoliées anciennes de la province, lesquelles recèlent de nombreuses espèces rares et en voie de disparition. La réserve englobe une riche zone agricole le long de la rivière Richelieu ainsi qu’une importante zone urbaine. |
Waterton (Alberta) |
1979 |
La réserve de biosphère renferme le Parc national des Lacs-Waterton, des terres d’élevage et des forêts. On y a effectué de nombreux projets de recherche et d’enseignement sur les espèces sauvages et les problèmes d’élevage. Waterton est aussi un maillon clé du corridor migratoire de la faune de Yellowstone au Yukon. |
Long Point (Ontario) |
1986 |
La réserve occupe une péninsule de 32 km qui s’avance dans le lac Érié. Elle comprend une aire nationale de faune, de petites villes, des fermes, des forêts et des aires récréatives. Long Point abrite également l’une des dernières parcelles subsistantes de forêts caroliniennes du pays et constitue une escale pour de nombreuses espèces d’oiseaux migratoires. |
Mont-Riding (Manitoba) |
1986 |
La réserve de biosphère englobe le Parc national du Mont-Riding et compte près d’un million d’hectares de terres environnantes, surtout agricoles. Ses principales activités sont les ateliers de formation pour les fermiers et l’étude des changements du paysage et de l’habitat.
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Charlevoix (Québec) |
1989 |
Située sur les rives du fleuve Saint-Laurent, cette réserve renferme des marais littoraux, des forêts mixtes et des écosystèmes montagnards. L’économie repose sur le tourisme, l’agriculture et la foresterie.
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Escarpement du Niagara (Ontario) |
1990 |
La réserve s’étend sur 725 km depuis la rivière Niagara jusqu’à la pointe de la péninsule Bruce. Elle renferme des zones protégées fédérales et provinciales et des aires récréatives. Ses activités comprennent la surveillance, le tourisme et la sensibilisation.
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Baie Clayoquot (Colombie-Britannique) |
2000 |
Située sur la côte ouest de l’île de Vancouver, la réserve renferme des parcs nationaux et provinciaux et des aires marines. Ses forêts pluviales tempérées, ses écosystèmes aquatiques et ses montagnes abritent un certain nombre d’espèces rares et en voie de disparition.
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Lac Redberry (Saskatchewan) |
2000 |
La réserve est une zone agricole renfermant un refuge d’oiseaux migratoires fédéral et une zone faunique provinciale. Le lac Redberry est un lac d’eau salée dans une région caractérisée par des étendues d’eau douce. |
Lac Saint-Pierre (Québec) |
2000 |
La réserve de biosphère est située dans un élargissement du fleuve Saint-Laurent, qui est entouré par la plus grande plaine inondable d’eau douce au Québec. Elle est constituée d’un site Ramsar (c’est-à-dire un milieu humide d’importance internationale) et de zones urbaines, agricoles et industrielles.
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Mont Arrowsmith (Colombie-Britannique) |
2000 |
Située sur la côte est de l’île de Vancouver, la réserve est formée de forêts tempérées et d’un important habitat d’oiseaux migrateurs. Son aire centrale comprend des parcs provinciaux et des zones nationales et provinciales de gestion de la faune.
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Southwest Nova (Nouvelle-Écosse) |
2001 |
La réserve englobe les cinq comtés du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Son aire centrale de conservation est formée de deux aires naturelles contiguës : le Parc national et lieu historique national Kejimkujik et la région sauvage Tobeatic. Les activités de la réserve comprennent la promotion de la foresterie durable, le tourisme et d’autres aménagements.
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Arche de Frontenac (Ontario) |
2002 |
La réserve de biosphère est située au sud-est de l’Ontario. L’arche est une dorsale de granite qui relie les monts Adirondack au Bouclier canadien. La dorsale, en traversant la région est du lac Ontario et le début du fleuve Saint-Laurent, forme les Mille-Îles. On retrouve cinq régions forestières dans la réserve de biosphère, ce qui en fait l’un des sites les plus biodiversifiés au Canada. |
Baie Georgienne (Ontario) |
2004 |
La réserve englobe l’archipel d’eau douce le plus vaste au monde. Elle contient de nombreux habitats, dont des îles, des anses, des étendues d’eau libre et des rives de soubassement rocheux. Regroupés, ces habitats abritent plus de 100 espèces menacées. De plus, l’industrie touristique de la baie Georgienne prospère. |
Manicouagan-Uapishka (Québec) |
2007 |
La réserve de biosphère s’étend du nord du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Baie-Comeau, au Québec. La région renferme un lac circulaire formé par une météorite. Les marais salés constituent une aire de repos pour plus de 200 espèces d’oiseaux migratoires. Les secteurs d’activité économique de la région comprennent la foresterie, l’agriculture, l’industrie minière et la pêche commerciale. |
Fundy (Nouveau-Brunswick) |
2007 |
Située au Nouveau-Brunswick, la réserve de biosphère s’étend du nord de la baie de Fundy et renferme le parc national Fundy. La région est connue pour ses forêts acadiennes mixtes, ses marées extrêmes et ses marais salés. La réserve englobe également la région du Grand Moncton. |
Lac Bras d’Or (Nouvelle-Écosse) |
2011 |
La réserve de biosphère entoure le lac Bras d’Or sur l’île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Il s’agit en fait d’un estuaire où l’eau douce se mélange à l’eau salée. Le bassin versant constitue le reste de la réserve de biosphère et renferme des milieux humides et des tourbières. Située sur le territoire traditionnel des Mi’kmaq, la réserve de biosphère englobe quatre des cinq réserves mi’kmaq de l’île du Cap-Breton. |
Collines-Beaver (Alberta) |
2016 |
Située à l’est d’Edmonton, la réserve de biosphère est caractérisée par ses moraines (c’est-à-dire une accumulation de sédiments déposés par les glaciers). Elle renferme également des forêts mixtes, des prairies et des milieux humides et abrite des populations de bisons, de chevreuils, d’orignaux et de wapitis. L’agriculture et l’industrie des loisirs constituent les principales activités économiques de la région. |
Tsá Tué (Territoires du Nord-Ouest) |
2016 |
La réserve de biosphère est située sur le territoire traditionnel des Sahtu Got’ine, ou peuple du Grand lac de l’Ours, et renferme le Grand lac de l’Ours. La région est caractérisée par la forêt boréale et la taïga et abrite des populations de bœufs musqués, d’orignaux et de caribous. Les seuls humains de la région habitent à Déline, une petite communauté située sur les rives du Grand lac de l’Ours. |