Robert L'Herbier

Carrière

L’Herbier étudie la musique durant 12 ans, notamment le piano avec Alphonse Tardif à Lévis et le chant avec Isa Jeynevald-Mercier à Québec. Il travaille également la diction avec José Delaquerrière. En 1940, il adopte le nom d'artiste de L'Herbier par amitié pour le cinéaste français Marcel L'Herbier.

La carrière de Robert L’Herbier comme chanteur, pianiste, arrangeur et chef d'orchestre débute en 1941 à la station radiophonique CHLT de Sherbrooke. À Montréal, il est la vedette des Joyeux Troubadours à la radio de la Société Radio-Canada (SRC) (1942-49). Il connait son premier succès sur disque Victor avec « Rita », une de ses propres compositions. Il est élu l'artiste le plus populaire lors du concours de l'hebdomadaire Radiomonde (1946-48). Avec Lucille Dumont, il anime Café-concert Kraft (1948-50). Il fonde avec Fernand Robidoux la revue Radio '49 et tient à Sherbrooke le premier rôle de l'opéra-comique d'Henri Miro, Le Roman de Suzon (1950). Avec sa femme Rolande Désormeaux, il chante en 1947 et 1951 au théâtre Arcade et au théâtre National. C'est au début des années 1950 qu'il devient disquaire et fonde L'Herbier & Latour à Montréal. L'Herbier fait également plusieurs tournées et se produit notamment à Québec, au Palais Montcalm, au théâtre Capitol et au cabaret Chez Gérard.

À la télévision de la SRC, aux côtés de son épouse, L’Herbier fait ses débuts dans Showtime (Toronto 1954), puis anime la série Rolande et Robert (Montréal 1954-59), dont il est aussi le scripteur. Avec sa femme il participe d'ailleurs (1954) à 18 émissions de radio hebdomadaires partagées entre CKVL, CKAC et la SRC. Il initie le Concours de la chanson canadienne de la SRC (1956) dans le but d'encourager la création de chansons originales en langue française et de promouvoir l'industrie du disque canadien. Le concours est réorganisé sous le vocable Chansons sur mesure en 1961, avec la participation des pays de la Communauté radiophonique des programmes de langue française.

En 1956-57, L’Herbier fonde l'Amicale de la chanson, le Comité de la diffusion de la chanson canadienne, et devient président fondateur de la maison d'édition Société amicale de la chanson Inc. En 1960, il entre au service de la nouvelle station CFTM-TV, mettant fin à sa carrière de chanteur; il y est directeur adjoint, puis directeur des programmes, assistant-gérant et enfin (1968-86) vice-président à la programmation et à la production, continuant comme consultant par la suite. Lors d'un Gala des artistes (1967), il reçoit une mention pour son apport à l'expansion de la télévision. En 1989, il reçoit le trophée « Hommage » au gala Métrostar. Comme auteur-compositeur, il a à son crédit une trentaine de chansons dont une dizaine furent éditées en France. Parmi ses plus grands succès sur disques figurent les chansons d'autres compositeurs, notamment « Heureux comme un roi » (Francis Lopez) et « Douce France » (Charles Trenet) que l'on retrouve sur un LP RCA (Gala CGP-144).

Vie personnelle

Sa femme Rolande Désormeaux, chanteuse et accordéoniste (née le 27 juillet 1925 à Montréal, au Québec; décédée le 15 mai 1963 à Laval, au Québec) étudie l'accordéon à l'école de Pat Marrazza et travaille la diction avec Jeanne Maubourg. Elle est élue Miss Radio 1948 au concours organisé par l'hebdomadaire Radiomonde. Elle participe à plusieurs émissions de radio à CKAC, à la SRC et à CKVL.

Leur fils Benoît L'Herbier (né en 1952; décédé le 27 mars 2017 à Laval, au Québec) est l'auteur de Charlebois, qui es-tu? (Montréal 1971) et de La Chanson québécoise (Montréal 1974). Il a collaboré à l'Encyclopédie de la musique au Canada (EMC), et il a écrit des textes de chansons pour Claude Valade, Pierre Lalonde et Ginette Reno, en plus d’avoir collaboré (1986) à la série d'émissions de variétés Made in Québec du réseau de télévision TVA.