Article

Lilies

Lilies (1996). Les retours en arrière très réussis entre une prison de Montréal en 1952 et une petit village du Québec en 1912, s'accordent pour produire, dans le film Lilies, une atmosphère magique, comme une sorte de rêve qui nous permet de croire que finalement tout est possible.

Lilies

Lilies (1996). Les retours en arrière très réussis entre une prison de Montréal en 1952 et une petit village du Québec en 1912, s'accordent pour produire, dans le film Lilies, une atmosphère magique, comme une sorte de rêve qui nous permet de croire que finalement tout est possible. Le scénario, basé sur la très acclamée pièce de théâtre Les Fleurettes, de Michel-Marc BOUCHARD (qui participa à la rédaction du film) nous présente un évêque, assez âgé (Marcel Sabourin) qui se rend en prison pour entendre une confession. On lui demande alors de rester pour la présentation d'une pièce de théâtre, jouée par les prisonniers. Cette pièce le forcera à revivre son passé, ses anciens désirs et péchés. Il reverra des scènes horribles de sa jeunesse, lorsque des événements tragiques tournent autour d'un adolescent homosexuel dont la lâcheté résultera à l'emprisonnement d'un jeune homme innocent.

Le réalisateur, John GREYSON, tout à son honneur, démontre une maîtrise certaine sur les scènes mélodramatiques, sur le jeu des acteurs dont l'histoire exige qu'ils soient tous masculins; il excelle de plus à tempérer les éléments sensationnels dans cette horrible histoire de vengeance. Lilies s'est mérité le Grand Jury Prize for Best Narrative Feature au Gay and Lesbian Film Festival; le film s'est vu attribué un PRIX GÉNIE pour le meilleur film (le remportant à la grande surprise de tous sur le fameux film Crash de David CRONENBERG), un prix Génie pour la direction artistique, un autre pour les meilleurs costumes et pour la meilleure bande sonore. Au Festival des films du monde de Montréal, Lilies a remporté le prix du meilleur film.