Judith Lorie Kane, O.C., golfeuse (née le 19 décembre 1964 à Charlottetown, Î.-P.-É.). Quatre fois gagnante sur le circuit de la Ladies Professional Golfing Association (LPGA), Lorie Kane a égalisé le record de Sandra Post pour le plus grand nombre de victoires de la LPGA par une golfeuse canadienne en une année civile, avec trois. Lorie Kane a remporté le prix Bobbie Rosenfeld de l’athlète féminine canadienne de l’année à deux reprises (1997, 2000) et est officier de l’Ordre du Canada. Elle a été intronisée au Panthéon des sports de l’Île-du-Prince-Édouard, au Musée et temple de la renommée du golf canadien et au Panthéon des sports canadiens.
Lorie Kane remporte la tournée Patty Berg Memorial Legends Tour Event, avril 2016.
("File:Lorie Chicos3.jpg" par Kdyal est disponible sous CC BY-SA 4.0)
Enfance
Lorie Kane est la deuxième des quatre filles nées de l’union de Marilyn et Jack Kane. Elle s’initie au golf à l’âge de cinq ans par son père, premier professionnel du club Brudenell River. Celui-ci coupe en effet un jeu de fers pour Lorie et lui apprend les bases du golf. Il lui enseigne l’éthique du travail et la détermination. Il attend beaucoup de sa fille et lui recommande de s’entraîner régulièrement.
En grandissant, Lorie Kane pratique de nombreux sports différents. Outre le golf, elle s’adonne à la gymnastique, au hockey sur gazon, au softball, au basketball, au volleyball, à l’athlétisme et à la natation synchronisée.
Enfant, Lorie Kane idolâtre Jack Nicklaus. « Lorsque j’ai appris à jouer, il était le joueur le plus important. Comme tout autre golfeur, je me souviens de l’endroit où j’étais assise lorsque je l’ai vu gagner le Masters 1986 à 46 ans. J’aimais son attrait, sa présence et son jeu. »
Carrière junior
Le premier succès notable de Lorie Kane a lieu en 1982, lorsqu’elle remporte son premier championnat de golf junior féminin de l’Île-du-Prince-Édouard à 17 ans. Puis, en 1983, elle défend non seulement son titre junior, mais remporte également le premier de neuf championnats amateurs féminins de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle gagne chaque année de 1983 à 1992, sauf en 1986.
Malgré son succès au golf à l’adolescence, Lorie Kane ne reçoit pas de bourse de golf d’une université ou d’un collège américain. Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, Lorie Kane étudie à l’Université Acadia à Wolfville, en Nouvelle-Écosse.
En 1991, Lorie Kane connaît son premier succès international lorsqu’elle remporte le championnat amateur du Mexique. Cette même année, elle fait partie de l’équipe féminine canadienne pour la Coupe du Commonwealth (aujourd’hui connu sous le nom de tournoi du trophée Astor) à Northumberland, en Angleterre.
Affaire de 1992
En 1992, Vancouver est l’hôte du Championnat du monde amateur par équipes. Lorie Kane remplit toutes les conditions requises pour faire partie de l’équipe canadienne, mais l’Association canadienne de golf féminin modifie les critères sans préavis, et Lorie est exclue de l’équipe. Elle intente alors une action en justice contre la CLGA. Avec l’aide de sa sœur Mary-Lynn, qui est avocate, Lorie Kane gagne son procès et obtient une place dans l’équipe. L’équipe finit ex aequo en 10e position, sur 31 équipes.
Tournant professionnel
En 1993, à 28 ans, Lorie Kane devient une golfeuse professionnelle. Elle devient recrue de la LPGA en 1996, à 31 ans. Elle est alors plus âgée que les stars établies de la LPGA telles qu’Annika Sorenstam et Karrie Webb. Au cours de sa saison de recrue, Lorie Kane se distingue dans quatre épreuves, dont une huitième place au championnat PING Welch.
En 1997, Lorie Kane remporte le prix Bobbie Rosenfeld, décerné à la meilleure athlète féminine du Canada. Cette année-là, elle participe à 30 des 32 épreuves de la LPGA et se classe 11e au tableau de la LPGA. Elle finit également huit fois au Top 10, dont quatre fois en deuxième position. Lorie Kane figure 12 fois au Top 10 en 1998 et 15 fois en 1999, mais elle n’est toujours pas victorieuse à la LPGA. À la fin de la saison 1999, Lorie Kane était considérée par beaucoup comme la meilleure golfeuse du monde à ne pas avoir remporté un tournoi de la LPGA.
Percée de 2000
Au cours de la saison 2000 de la LPGA, Lorie Kane remporte trois épreuves de la LPGA. Cela lui permet d’égaler le record du plus grand nombre de victoires par une golfeuse canadienne au cours d’une année civile. (Sandra Post, d’Oakville en Ontario, a réalisé le même exploit en 1979.) Lors de sa première victoire en carrière, le 6 août 2000, Lorie Kane remporte la Michelob Light Classic à St. Louis avec un score de par moins 11 coups en quatre rondes. Elle remporte ensuite la New Albany Golf Classic et la Mizuno Classic. Cette année-là, Lorie Kane finit au cinquième rang du palmarès des gagnants de la LPGA (929 189 dollars) et gagne un deuxième prix Bobbie Rosenfeld.
2001 et après
Lorie Kane a été une membre régulière du circuit de la LPGA jusqu’en 2014. Par la suite, elle ne participe qu’à certains tournois. Elle remporte un total de quatre tournois de la LPGA et accumule des revenus de près de 7 millions de dollars. Elle participe également à 29 tournois consécutifs de l’Open féminin du Canada, de 1990 à 2019. Depuis 2011, elle a remporté cinq fois le Legends Tour (le circuit de la LPGA pour les joueuses seniors).
Œuvres de bienfaisance et récompenses
Lorie Kane a été très active au sein de KidSport Prince Edward Island, de l’Œuvre des manoirs Ronald McDonald du Canada pour les Maritimes et du programme CP a du cœur. Sur le circuit de la LPGA, Lorie Kane est connue pour son dévouement et son humanité. Elle a remporté le prix de la persévérance Heather Farr en 1998 et le prix William and Mousie Powell en 2000 pour avoir incarné « l’esprit, les idéaux et les valeurs de la LPGA ».
En 2006, Lorie Kane est faite officier de l’Ordre du Canada. Elle est intronisée au Panthéon des sports de l’Île-du-Prince-Édouard en 2014, au Musée et temple de la renommée du golf canadien en 2016 et au Panthéon des sports canadiens en 2020. Elle est l’une des quatre athlètes de l’Île-du-Prince-Édouard à avoir été intronisée dans ce dernier. Lorie Kane a également reçu un doctorat honorifique en sciences humaines de l’Université Acadia et un doctorat honorifique en droit de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.