Championne amateur
À l'âge de douze ans, Jocelyne Bourassa est initiée au golf comme cadette par son frère Gilles. Assez rapidement, elle démontre un talent exceptionnel sur les verts. Son professionnalisme et sa détermination lui permettent de ravir les titres de championne junior du Québec de 1963 à 1965, de championne amateur du Québec en 1963, puis de 1969 à 1971 et de championne amateur du Canada en 1965 et 1971.
Elle porte les couleurs du Canada au Championnat du monde en 1970 et, l'année suivante, elle prend part au Championnat du Commonwealth.
Golfeuse professionnelle
En 1972, elle accèdera aux rangs professionnels et se mesurera à l'élite des golfeuses. Cette même année, elle connaîtra du succès à l'Omnium Southgate, où elle se classe deuxième derrière la célèbre Kathy Whitworth. L'année suivante, elle décroche une première place au tournoi La Canadienne (Montréal) et en 1975, elle termine deuxième à la Classique Patty Berg au Minnesota.
En 1973, lors du premier tournoi professionnel majeur de golf féminin au Québec, elle se remet d'une intervention chirurgicale, ce qui ne l'empêche pas de triompher en prolongation devant les plus grandes golfeuses de niveau mondial. À deux occasions,
en 1972 et 1975, son nom figure sur la liste des 20 premières boursières du prestigieux circuit de la LPGA.
Les talents de cette pionnière du golf au Québec soulèvent l'enthousiasme. Un grand nombre de Canadiens reconnaissent la détermination et à la persévérance de Jocelyne Bourassa et l'inspiration qu'elle est devenue pour les golfeurs et golfeuses du Québec et pour l'ensemble des athlètes féminines. (Voir aussi Les femmes et le sport au Canada : une histoire.)
Ambassadrice du golf
Suite à une troisième intervention chirurgicale au genou, elle prend sa retraite en 1979. Pour cette bachelière en éducation physique de l’Université de Montréal, son amour du golf l'amène à se consacrer au développement et la promotion du golf par la suite.
Elle devient alors directrice de la Classique de golf Du Maurier, auparavant connue sous le nom de La Canadienne (aujourd’hui l’Omnium canadien féminin), qui était l'un des tournois majeurs au monde. Puis, elle fonde la Série Du Maurier, à laquelle elle sera associée pendant plus de vingt ans.
Distinctions
Au fil des ans, elle reçoit plusieurs distinctions venant saluer ses talents et son implication au développement du golf féminin. En 1971 et 1972, elle est nommée athlète canadienne-française de l'année. Un an plus tard, elle devient Membre de l'Ordre du Canada, reçoit le trophée Bobbie-Rosenfeld à titre d'athlète féminine de l'année au Canada et est nommée Recrue de l'année par la LPGA.
En 1992, elle est intronisée au Panthéon des sports du Québec. Trois ans plus tard, elle est accueillie au sein du Temple de la renommée du golf québécois, et l'année suivante, elle entre au Temple de la renommée du golf canadien à titre de professionnelle de golf/bâtisseur. Puis, au début de 2009, elle reçoit le prix Eloise Trainor de la LPGA remis à une personnalité ayant inspiré le monde du golf féminin. En 2015, elle est intronisée au Panthéon des sports canadiens.
À titre de championne et pionnière du golf féminin au Canada, elle a permis d'amorcer une tradition d'excellence dans ce milieu jadis largement réservé aux hommes.