Lucy Maud Montgomery, OEB, écrivaine (née le 30 novembre 1874 à Clifton [maintenant New London] à l’Île-du-Prince-Édouard; décédée le 24 avril 1942 à Toronto en Ontario). Lucy Maud Montgomery est possiblement l’autrice la plus lue au Canada. Son premier roman, Anne of Green Gables (1908; trad. Anne, la maison aux pignons verts), est devenu un livre au succès instantané. Le roman a été imprimé continuellement pendant plus de 100 ans. Lucy Maud Montgomery a écrit plus de 500 nouvelles et 21 romans. Elle a également écrit deux recueils de poésie et de nombreuses collections de journaux intimes et d’essais. L’ensemble de son œuvre s’est vendue à près de 50 millions d’exemplaires à travers le monde. Lucy Maud Montgomery a été nommée officière à la fois de l’Ordre de l’Empire britannique et de l’Institut littéraire et artistique de France. Elle a été la première femme canadienne à être nommée membre de la British Royal Society of Arts. Elle a été déclarée personnage d’importance historique nationale du Canada en 1943.
(Cet article est un résumé en langage simple au sujet de Lucy Maud Montgomery. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral : Lucy Maud Montgomery.)
Contexte familial
Les ancêtres de Lucy Maud Montgomery viennent de l’Écosse pour s’installer à l’Isle Saint-Jean (maintenant l’Île-du-Prince-Édouard) dans les années 1770 (voir Canadiens écossais). Son arrière-grand-père maternel, William Simpson Macneill, est député de la législature provinciale de 1814 à 1838. Il est également président de l’Assemblée législative. Son grand-père paternel, Donald Montgomery, siège à la législature provinciale de 1832 à 1874. Il est nommé au Sénat par sir John A. Macdonald et il y siège de 1873 à 1893.
Jeunesse
La mère de Lucy Maud Montgomery, Clara Woolner Macneill, meurt de la tuberculose en 1876. Elle n’a que 23 ans. Lucy Maud Montgomery n’a pas encore deux ans. Son premier souvenir est celui de sa mère dans son cercueil. Au sujet de cette expérience, elle écrit :
Je n’ai pas ressenti de chagrin, parce que je ne savais pas ce que tout cela voulait dire. J’étais seulement vaguement troublée. Pourquoi maman était-elle si figée? Et pourquoi est-ce que papa pleurait? Je me suis penchée, et j’ai touché la joue de maman avec ma main d’enfant. Jusqu’à ce jour, je peux sentir le froid de ce toucher.
Lucy Maud Montgomery passe son enfance avec ses grands-parents maternels à Cavendish, à l’Île-du-Prince-Édouard. Son père, Hugh John Montgomery (1841-1900), déménage dans l’ouest à Prince Albert, dans les Territoires du Nord-Ouest (maintenant la Saskatchewan) en 1887. Lucy Maud Montgomery est encore une enfant. Elle rejoint son père et sa nouvelle famille en 1890. Cependant, elle souffre du mal du pays, et elle ne s’entend pas avec la nouvelle femme de son père.
Lucy Maud Montgomery retourne à la propriété familiale des Macneill en 1891. Elle passe la majeure partie de son enfance avec sa famille maternelle élargie et son grand-père paternel. Ils vivent tous dans les environs de Park Corner à l’Île-du-Prince-Édouard. Toutefois, ses grands-parents ne lui montrent que très peu d’affection. Son enfance est principalement marquée par la solitude et l’isolement. Ces sentiments la suivent tout au long de sa vie. Elle y fait face en s’échappant dans son imagination et en lisant et écrivant.
Débuts de carrière
Lucy Maud Montgomery écrit dans son journal intime : « Je ne peux pas me souvenir d’un temps où je n’écrivais pas, où je ne voulais pas être écrivaine. L’écriture a toujours été mon but premier autour duquel tous les efforts et les espoirs et l’ambition de ma vie se sont centrés. » Elle commence à écrire de la poésie et des journaux intimes alors qu’elle a neuf ans. Elle commence ensuite à écrire des nouvelles à l’adolescence. Elle les publie d’abord dans les journaux locaux. Elle les vend ensuite à des magazines à la fois au Canada et aux États-Unis.
Sa première publication, un poème intitulé « On Cape Le Force », est publié dans le Charlottetown Patriot le 26 novembre 1890. Ce n’est que quelques jours après son 16e anniversaire. Elle utilise d’abord les noms de plume Maud Cavendish ou Joyce Cavendish. Elle choisit finalement le nom L.M. Montgomery afin de dissimuler le fait qu’elle est une femme.
En 1894, elle termine sa formation d’enseignante. Elle obtient son diplôme du programme de deux ans en un an seulement et avec distinctions. Elle étudie également la littérature de langue anglaise (de 1895 à 1896) au Halifax Ladies’ College du collège Dalhousie (maintenant l’Université Dalhousie). C’est à cette époque qu’elle est payée pour la première fois pour son écriture.
À la fin des années 1890, elle enseigne dans les écoles des villages de Belmont et de Lower Bedeque de l’Île-du-Prince-Édouard. Mais rapidement, elle gagne assez d’argent de ses écrits. Après le décès de son grand-père en 1898, elle retourne vivre avec sa grand-mère à Cavendish. Au cours de l’hiver 1901-1902, elle travaille comme correctrice d’épreuves pour le Daily Echo de Halifax. Elle écrit également une chronique mondaine hebdomadaire sous le pseudonyme de « Cynthia ». Elle passe la période entre 1898 et 1911 à Cavendish, à écrire des poèmes et des histoires à publier. Elle travaille également au bureau de poste local. Il est géré par les Macneill de leur domicile.
Vie personnelle et relations
Lucy Maud Montgomery est une jeune femme mince, magnifique et extrêmement intelligente. Elle attire l’attention de plusieurs prétendants. Elle a plusieurs relations amoureuses. Pendant son adolescence à Cavendish, elle refuse une demande en mariage d’un garçon nommé Nate Lockhart. Durant ses études postsecondaires, elle est courtisée par l’un de ses professeurs, John A. Mustard, ainsi que par Will Pritchard, le frère de son amie Laura Pritchard.
En 1897, Lucy Maud Montgomery se fiance secrètement avec Edwin Simpson. Il est un cousin éloigné qui étudie pour devenir pasteur baptiste. Cependant, en moins d’un an, elle connaît une histoire d’amour passionnée avec Hermann Leard, un fermier. Elle rompt ses fiançailles avec Edwin Simpson, au grand désarroi de sa famille. En 1899, peu de temps après son retour à Cavendish pour vivre avec sa grand-mère, Hermann Leard meurt de la grippe. L’intérêt de Lucy Maud Montgomery pour tout amour romantique semble s’éteindre avec lui.
Mariage et vie de famille
Le 5 juillet 1911, Lucy Maud Montgomery épouse le pasteur presbytérien Ewen Macdonald. Ils sont secrètement fiancés depuis la fin de 1906. Ewen est affecté à la paroisse de Leaksdale en Ontario. Le couple s’y installe plus tard, en 1911. Leur premier fils, Chester, naît en 1912. Leur second fils, Hugh, est mort-né en 1914. Leur troisième fils, Stuart, voit le jour en 1915.
Lucy Maud Montgomery et Ewen Macdonald demeurent en Ontario avec Chester et Stuart. En 1926, ils déménagent dans le petit village de Norval. En 1935, ils déménagent à Toronto. Ils vivent dans une maison située près de la rivière Humber, que Lucy Maud Montgomery appelle « Journey’s End » (la fin du voyage).
Les rôles de mère et de femme de pasteur demandent beaucoup de temps à Lucy Maud Montgomery. Cette situation est aggravée par la santé mentale instable d’Ewen. Il est admis dans un sanatorium en 1934. Il démissionne de ses fonctions à la paroisse de Norval en 1935. Lucy Maud Montgomery souffre elle aussi de problèmes de santé mentale, incluant la dépression.
Anne, la maison aux pignons verts (1908)
Lucy Maud Montgomery termine son premier roman Anne, la maison aux pignons verts en 1905. Il est inspiré des livres pour enfants comme Little Women (trad. Les quatre filles du docteur March) et Alice in Wonderland (trad. Alice au pays des merveilles). Lucy Maud Montgomery lit également un article de journal au sujet d’un couple britannique qui a fait des démarches pour adopter un petit garçon, mais qui a reçu une fille. Le manuscrit est rejeté par tous les éditeurs auxquels elle l’envoie. Alors elle abandonne et le conserve dans une boîte à chapeaux. En 1907, elle tente sa chance à nouveau. Elle signe un contrat d’édition avec L.C. Page à Boston.
Le livre sort en juin 1908 et il se vend à plus de 19 000 exemplaires dans les cinq premiers mois. Il est réimprimé dix fois durant la première année. Il est largement acclamé. L’auteur américain Mark Twain qualifie le personnage principal Anne Shirley de « l’enfant la plus attachante, la plus touchante et la plus exquise depuis l’immortelle Alice ». Lorsqu’arrive la fin de la Première Guerre mondiale, Lucy Maud Montgomery est un nom reconnu dans le monde anglophone.
Contrats et droits d’édition
Le contrat de Lucy Maud Montgomery avec son premier éditeur, L.C. Page, requiert qu’elle écrive deux suites à Anne, la maison aux pignons verts. Elle écrit donc Anne of Avonlea (1909; trad. Anne d’Avonlea) et Anne of the Island (1915; trad. Anne quitte son île). Elle écrit ensuite quatre autres livres sous contrat avec L.C. Page : Kilmeny of the Orchard (1910; trad. Kilmeny du vieux verger), The Story Girl (1911; trad. La conteuse), Chronicles of Avonlea (1912; trad. Chroniques d’Avonlea) et The Golden Road (1913; trad. La route enchantée).
En 1920, L.C. Page publie un recueil des nouvelles de Lucy Maud Montgomery, Further Chronicles of Avonlea (trad. Chroniques d’Avonlea II), qui sont encore en sa possession. Mais Lucy Maud Montgomery n’a pas renouvelé son contrat avec lui. Elle le poursuit en justice et met fin à sa relation avec lui. À cette époque, L.C. Page détient les droits des six premiers livres de Lucy Maud Montgomery. Elle change d’éditeur et passe chez les éditeurs canadiens McClelland & Stewart et l’éditeur américain Frederick Stokes en 1917. Au cours de la décennie qui suit, elle s’engage dans une série de poursuites juridiques amères avec L.C. Page pour ses redevances et ses droits.
Autres publications notoires
Avec McClelland et Stewart et Stokes, Lucy Maud Montgomery écrit cinq autres livres d’Anne : Anne’s House of Dreams (1917; trad. Anne dans sa maison de rêve), Rainbow Valley (1919; trad. La Vallée arc-en-ciel), Rilla of Ingleside (1920; trad. Anne… Rilla d’Ingleside), Anne of Windy Poplars (1936; trad. Anne au domaine des peupliers) et Anne of Ingleside (1939; trad. Anne d’Ingleside). Ces maisons d’édition publient également sa trilogie à succès Emily : Emily of New Moon (1923; trad. Émilie de la Nouvelle Lune), Emily Climbs (1925) et Emily’s Quest (1927), ainsi que six autres romans : The Blue Castle (1926; trad. Le Château de mes rêves), Magic for Marigold (1929; trad. Le Monde merveilleux de Marigold), A Tangled Web (1931; trad. L’Héritage de Tante Becky), Pat of Silver Bush (1933; trad. Pat de Silver Bush), Mistress Pat (1935; trad. Mademoiselle Pat) et Jane of Lantern Hill (1937; trad. Les Vacances de Jane).
Au moment de sa mort, Lucy Maud Montgomery a publié 20 romans, deux livres de nouvelles et un livre de poésie. Elle écrit également une courte autobiographie (The Alpine Path : the Story of My Career, 1917), ainsi que plusieurs poèmes, histoires et articles qu’elle écrit pour des magazines. La plupart sont republiés sous forme d’anthologies après sa mort.
Préoccupations thématiques
La fiction de Lucy Maud Montgomery revient toujours aux représentations et histoires reliées à la maternité. La majeure partie de ses écrits observe la maternité comme un travail essentiel pour les femmes, et se concentre principalement sur l’éducation des jeunes filles.
Affaires commerciales et problèmes juridiques
Lucy Maud Montgomery devient éventuellement une femme d’affaires avisée. Elle s’assure d’un revenu stable et solide qui lui permet de maintenir une belle vie pour sa famille. Ceci est une remarquable réussite pour une femme écrivaine du début du 20e siècle. Cependant, elle ne profite pas beaucoup de la vente de ses premiers livres, plus particulièrement Anne, la maison aux pignons verts. Les redevances qui lui sont versées durant son premier contrat avec L.C. Page sont minimes. L.C. Page a également gardé les profits provenant des licences, des rééditions et des adaptations.
Au cours des décennies qui suivent le décès de Lucy Maud Montgomery, une industrie de séries télévisées, de productions théâtrales et de produits liés à Anne est florissante. Les droits de licences, de diffusions et de marchandisage de Anne, la maison aux pignons verts prennent énormément de valeur. Tous les droits de licence sont maintenant détenus conjointement par les héritiers de Lucy Maud Montgomery et par la province de l’Île-du-Prince-Édouard (par le biais de Anne of Green Gables Licensing Authority Inc).
Mort et santé mentale
Les circonstances de la mort de Lucy Maud Montgomery font l’objet de grandes controverses. Elle meurt à Toronto en 1942. Son corps est transporté en train à l’Île-du-Prince-Édouard. Des funérailles sont tenues à la maison familiale des Macneill à Canvendish. L’endroit est à l’époque devenu le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard.
La cause du décès de Lucy Maud Montgomery est indiquée comme étant une insuffisance cardiaque. Mais en 2008, la petite-fille de Lucy Maud Montgomery, Kate Macdonald Butler, révèle que la famille a longtemps cru que la cause de sa mort était un suicide par surdose de drogue. Elle explique que son père, Stuart Macdonald, a trouvé une note sur la table de chevet de sa mère demandant « pardon ». Cette note a été gardée secrète par la famille. Kate Macdonald Butler affirme que la raison pour laquelle la famille a décidé de révéler la vérité est pour contribuer à éliminer une partie de la stigmatisation entourant la maladie mentale.
Cependant, la professeure Mary Rubio de l’Université de Guelph, une autorité reconnue en ce qui concerne Lucy Maud Montgomery et son œuvre, offre une approche différente au sujet de son décès. Elle soutient que la note ne peut être considérée de manière concluante comme une lettre de suicide. Elle croit qu’il est possible que ce soit la dernière page d’un journal. Mary Rubio a coédité les journaux de Lucy Maud Montgomery en plusieurs volumes, entre 1985 et 2004. Elle croit que le chiffre « 176 » écrit au haut de la note indique que c’est la page 176 d’un journal écrit à la main. Les 175 pages manquantes ne sont jamais retrouvées. Mary Rubio souligne qu’elles ont peut-être été prises par le fils aîné de Lucy Maud Montgomery, Chester Macdonald.
Mais Mary Rubio admet également que Lucy Maud Montgomery « souffrait d’une douleur psychologique insupportable » et qu’elle était dépendante aux barbituriques. Elle a également dit à une amie, un mois avant sa mort, qu’elle « avait des doutes quant à savoir si elle serait encore en vie dans une semaine ».
Lieux et monuments patrimoniaux
Des milliers de touristes visitent l’Île-du-Prince-Édouard chaque année pour y voir les « sites sacrés » reliés à Anne, la maison aux pignons verts.
En 1983, la ville de Toronto nomme un parc près de la demeure de Lucy Maud Montgomery en son honneur. Son domicile de Leaksdale en Ontario, et la région des Pignons verts près de sa maison de Cavendish à l’Île-du-Prince-Édouard sont nommés lieux historiques du Canada par le gouvernement fédéral en 1997 et en 2004, respectivement. (La maison de Cavendish est ouverte au public depuis 1985.) En 2017, le presbytère à Norval en Ontario, où Lucy Maud Montgomery a vécu avec sa famille jusqu’en 1935, est acheté par la L.M. Montgomery Heritage Society de Halton Hills. La société planifie de transformer la maison en musée.
Legs
Les romans de Lucy Maud Montgomery sont encore imprimés. Ils continuent de faire l’objet de l’attention des critiques et des universitaires. En 2014, un sondage mené auprès des lecteurs par CBC Books déclare Anne Shirley comme étant le personnage fictif le plus emblématique du Canada. Mary Rubio qualifie Anne, la maison aux pignons verts « d’exportation littéraire la plus durable du Canada ».
Dans les années 1970, des féministes de la deuxième vague, comme Margaret Atwood, commencent à défendre la littérature de Lucy Maud Montgomery. Lucy Maud Montgomery et son personnage d’Anne Shirley en viennent à être perçues comme des héroïnes féministes en avance sur leur temps. Comme l’écrit Jean Hannah Edelstein du Guardian en 2009, « ce n’est jamais explicitement dit, mais Anne est définitivement une féministe, et être féministe dans un Canada du début du 20e siècle est un chemin dur à suivre ». Dans une entrevue en 2016, Moira Walley-Beckett, productrice exécutive de l’adaptation Anne with an E déclare qu’Anne est la « sainte patronne des femmes marginales ».
La publication du premier journal de Lucy Maud Montgomery en 1985 révèle davantage son esprit mature, compliqué et parfois troublé. En 1993, l’ Université de l’Île-du-Prince-Édouard fonde le L.M. Montgomery Institute. Ce dernier organise la première International L.M. Montgomery Conference en 1994. L’événement bisannuel attire des centaines d’universitaires et d’admirateurs du monde entier.
Les documents de Lucy Maud Montgomery sont conservés au L.M. Montgomery Research Centre de l’Université de Guelph.
Hommages
Lucy Maud Montgomery et ses personnages ont atteint un niveau de renommée inégalé dans la fiction canadienne. En 1927, Lucy Maud Montgomery reçoit une lettre d’admirateur venant du premier ministre britannique Stanley Baldwin, et elle rencontre le prince de Galles (qui devient plus tard le roi Edward VIII) à Toronto. Cette célébrité ne fait que croître après son décès.
De nombreuses institutions et organisations à travers le monde portent également le nom d’Anne Shirley ou de Green Gables, dont The School of Green Gables, une école de soins infirmiers à Okayama au Japon.
Anne, la maison aux pignons verts connaît le paroxysme de sa popularité en Pologne et au Japon. En Pologne, le livre est publié en sept éditions entre la Première Guerre mondiale et la Deuxième Guerre mondiale. Il est voté quatrième livre le plus populaire lors d’un sondage en 1932. Anne quitte son île, le troisième livre de la série, est publié par l’armée polonaise en Palestine pendant la Deuxième Guerre mondiale. Au Japon, le roman touche particulièrement la population orpheline au lendemain de la guerre. Il fait partie des lectures obligatoires du programme scolaire public au Japon depuis 1952.
En 1996, la série télévisée Life & Times de la CBC diffuse un épisode sur Lucy Maud Montgomery intitulé « Lucy Maud Montgomery’s Long Road to Fame. » Le roman jeunesse Maud de Melanie Fishbane est publié par Penguin Random House en 2017.
Distinctions
En 1923, Lucy Maud Montgomery devient la première femme canadienne à être nommée membre de la British Royal Society of Arts. En 1924, elle est nommée l’une des « douze femmes les plus importantes du Canada » par le Toronto Star. En 1935, elle est à la fois décorée de l’Ordre de l’Empire britannique et elle est nommée à l’Institut littéraire et artistique de France. En 1943, elle est nommée personnage d’importance historique nationale par le gouvernement du Canada.
Postes Canada émet des timbres en l’honneur de Lucy Maud Montgomery et de Anne, la maison aux pignons verts en 1975, et à nouveau en 2008, pour marquer le centenaire du roman. En 2016, la Banque du Canada inclut Lucy Maud Montgomery sur la liste des douze candidates pour devenir la première femme canadienne à figurer seule sur la monnaie canadienne (voir Les femmes sur les billets de banque canadiens).
En juin 2024, la Monnaie royale canadienne a émis une pièce de 1 $ pour souligner le 150e anniversaire de la naissance de M. Montgomery. La pièce présente des dessins
de Montgomery et d’Anne Shirley réalisés par l’artiste de l’Île-du-Prince-Édouard Brenda Jones. Montgomery est le premier auteur canadien à figurer sur une pièce canadienne.
Écrits
Romans
Série Anne, la maison aux pignons verts
- Anne, la maison aux pignons verts (1908)
- Anne d’Avonlea (1909)
- Anne quitte son île (1915)
- Anne dans sa maison de rêve (1917)
- La Vallée arc-en-ciel (1919)
- Anne… Rilla d’Ingleside (1921)
- Anne au domaine des peupliers (1936)
- Anne d’Ingleside (1939)
- The Blythes Are Quoted (2009)
Trilogie Émilie
- Émilie de la Nouvelle Lune (1923)
- Émilie de la Nouvelle Lune 2 (1925)
- Émilie de la Nouvelle Lune 3 (1927)
Série Pat de Silver Bush
- Pat de Silver Bush (1933)
- Mademoiselle Pat (1935)
Série La conteuse
- La Conteuse (1911)
- La Route enchantée (1913)
Autres
- Kilmeny du Vieux Verger (1910)
- Le Château de mes rêves (1926)
- Le Monde merveilleux de Marigold (1929)
- L’Héritage de Tante Becky (1931)
- Les Vacances de Jane (1937)
Collection de nouvelles
- Chroniques d’Avonlea (1912)
- Chroniques d’Avonlea 2 (1920)
- The Road to Yesterday (1974)
- The Doctor’s Sweetheart and Other Stories (1979)
- Histoires d’orphelins (1988)
- Sur le rivage (1989)
- Au-delà des ténèbres (1990)
- Longtemps après (1991)
- Against the Odds: Tales of Achievement (1993)
- At the Altar: Matrimonial Tales (1994)
- Across the Miles: Tales of Correspondence (1995)
- Christmas with Anne and Other Holiday Stories (1995)
Poésie
- The Watchman and Other Poems (1916)
- The Poetry of Lucy Maud Montgomery (1987)
Journaux, lettres et essais
- The Green Gables Letters from L.M. Montgomery to Ephraim Weber, 1905–1909 (1960)
- The Alpine Path: The Story of My Career (1917; 1974)
- My Dear Mr. M: Letters to G.B. MacMillan from L. M. Montgomery (1980)
- The Selected Journals of L.M. Montgomery (5 volumes, de 1985 à 2004)
- The Complete Journals of L.M. Montgomery: The PEI Years, 1889–1900 (2012)
- The Complete Journals of L.M. Montgomery: The PEI Years, 1901–1911 (2013)
- The L. M. Montgomery Reader, Volume 1: A Life in Print (2013)
- L. M. Montgomery’s Complete Journals: The Ontario Years, 1911–1917 (2016)
- L. M. Montgomery’s Complete Journals: The Ontario Years, 1918–1921 (2017)
Non-fiction
- Courageous Women (1934)