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Malaria

Les premiers pionniers en Ontario souffrent d'une maladie appelée « fièvre et grands frissons ». Celle-ci ravage les premières colonies européennes telles que Newark (aujourd'hui Niagara-on-the-Lake) et Cataraqui (aujourd'hui Kingston).

Malaria

Les premiers pionniers en Ontario souffrent d'une maladie appelée « fièvre et grands frissons ». Celle-ci ravage les premières colonies européennes telles que Newark (aujourd'hui Niagara-on-the-Lake) et Cataraqui (aujourd'hui Kingston). La maladie remonte vers le nord et atteint le site actuel de la ville d'Ottawa. Elle gêne considérablement la construction du CANAL RIDEAU dans les années 1830. La majorité des cas de « fièvres et grands frissons » sont en fait des cas de ce que nous appelons aujourd'hui la malaria.

Le type de malaria sévissant en Ontario, soit la fièvre tierce bénigne, est rarement mortel, mais il provoque des accès de forte fièvre récurrente à intervalles réguliers, de grands frissons et de l'anémie. Les personnes atteintes se sentent donc sans vitalité. Heureusement, on arrive à maîtriser les symptômes en administrant au patient du quinquina ou de la cinchonine, dont on découvre par la suite qu'ils contiennent de la quinine.

La malaria est si courante dans les années 1780 à 1840, qu'il est rare qu'un nouvel arrivant n'attrape pas la maladie dans les deux premières années suivant son arrivée. Riche, pauvre, vieux ou jeune, pratiquement tous les habitants sont atteints de « fièvre et grands frissons ».

La malaria est une maladie transmise par la piqûre de MOUSTIQUES infectés appartenant au genre Anopheles, dont plusieurs espèces vivent encore en Ontario. Vers la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, on envoie périodiquement dans le Haut-Canada des régiments britanniques provenant des colonies des Caraïbes, où la malaria sévit, afin qu'ils puissent récupérer. Ceci constitue donc une source importante d'organismes actifs de la malaria, que les moustiques peuvent transmettre aux habitants auparavant sains. Le drainage progressif de grands lopins de terre marécageux du sud de la province détruit la plupart des aires de reproduction. Aujourd'hui, la malaria ne se trouve au Canada que lorsqu'elle est provient de régions du monde où la malaria sévit encore, particulièrement l'Afrique centrale et certaines régions de l'Asie du Sud-Est, où la maladie continue d'être endémique.