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Festival de folklore Mariposa/Mariposa Folk Festival

Festival de folklore Mariposa/Mariposa Folk Festival. Festival fondé en 1961 à Orillia, Ont., par Ruth Jones, son mari, le Dr Crawford Jones, et Pete McGarvey.

Festival fondé en 1961 à Orillia, Ont., par Ruth Jones, son mari, le Dr Crawford Jones, et Pete McGarvey. « Mariposa » est le nom de la petite ville que décrit Stephen Leacock dans Sunshine Sketches of a Little Town, et dans laquelle on reconnaît sans peine Orillia. Le premier festival, tenu en plein air les 18 et 19 août 1961 à Oval Park, fut réalisé par Ed Cowan avec Ted Schaefer comme dir. artistique. Il présenta exclusivement des artistes canadiens, dont O.J. Abbott, Jean Carignan et Alan Mills, Jacques Labrecque, les Travellers, ainsi que Ian and Sylvia. Les festivals de 1962 et 1963 durèrent trois jours (comme ils le feront tous par la suite) et furent produits par Jack Wall. La direction de l'événement passa ensuite par plusieurs mains avant d'être assurée successivement par la Toronto Guild of Canadian Folk Artists en 1969 et la Mariposa Folk Foundation en 1977.

Le festival fut banni de la région d'Orillia en 1964 à cause des désordres causés par les spectateurs au cours des trois premières années. Il eut lieu, cette année-là, au Maple Leaf Stadium de Toronto, puis à Innis Lake, au nord-ouest de Toronto (1965-67) et à Centre Island, au large de la ville reine (1968-79). Estelle Klein en fut la dir. artistique de 1964 à 1979, remplacée par Ken Whiteley pour un bref laps de temps en 1978. Le festival cessa d'avoir lieu en 1980, au moment où la fondation étendait ses activités annuelles en y incluant des concerts au Harbourfront (et quelques années plus tard, dans divers clubs et salles de Toronto). Entre-temps, un autre festival de folklore torontois était mis sur pied par une organisation différente en 1980, à Hanlan's Point et au Harbourfront.


Bruce 'Utah' Phillips à Mariposa en 1972. Photo avec la permission de Wayne M Bernier.

Bruce "Utah" Phillips à Mariposa en 1972. Avec la permission de Wayne M Bernier.

Avec la permission de Wayne M Bernier.


Le festival Mariposa revit le jour en tant qu'événement entièrement canadien sous le nom de Les Canadiens / The Canadians au quai Bathurst du Harbourfront en 1982 et reprit de façon annuelle en 1984 au Molson Park, près de Barrie, Ont., sous une succession de désignations reflétant le changement graduel d'orientation dans sa programmation principale : Mariposa Folk Festival (1984-86), Mariposa : The Festival (1987), Mariposa '88 (1988) et Mariposa '89 ('90, '91) : The Festival of Roots Music. En 1991, l'événement déménagea à l'Ontario Place.

La direction artistique changea de mains à plusieurs reprises au cours des années 1980, alors que le festival éprouvait des difficultés financières continuelles. Tim Harrison l'assuma en 1982, puis Michael Cooney en 1984, Ian Bell en 1985, Rick Bauer en 1986 et Drago Maleiner en 1987 et 1988. Ce rôle fut reprit par Richard Flohil lors de Mariposa '89. Un groupe dissident dirigé par Harrison créa le Northwinds Folk Festival à Centre Island en 1984 et 1985.

Durant ses 10 premières années, le festival présenta une variété de musiciens folkloriques ou folk canadiens, américains et britanniques au cours d'ateliers (où pouvait participer le public) dans la journée et de concerts en soirée. En 1968, avec le déménagement à Centre Island, on réserva un coin pour des ateliers et expositions d'artisanat. Une section destinée aux peuples autochtones connut beaucoup de succès de 1970 à 1978 en présentant des artistes traditionnels et contemporains comme Alanis Obomsawin (qui élabora le programme pour la section de 1970 à 1976), Willie Dunn, des chanteurs de gorge inuit et Shingoose. Après des désordres au cours de concerts donnés en soirée par Joni Mitchell, James Taylor et d'autres artistes lors du festival de 1970, Mariposa se transforma l'année suivante, délaissant les concerts principaux en soirée en faveur de six scènes où se déroulaient simultanément des activités, de la fin de l'avant-midi à la tombée du jour. Le festival abandonna également les grands noms (ce qui avait été annoncé dès 1968, bien que Mitchell, Taylor et Joan Baez, entre autres, aient continué de s'y produire ultérieurement).

Tout au long des années 1970, Mariposa offrit un mélange informel d'ateliers et de concerts, chacun durant généralement une heure ou moins. La plupart du temps, les ateliers réunissaient des artistes de divers milieu pour faire la démontration de styles et de techniques instrumentales, pour explorer la musique de traditions et de régions précises, de même que pour échanger des chansons sur divers thèmes. En 1979, par exemple, on put y voir quelque 55 numéros lors de 160 représentations données par des artistes seuls ou en groupes. Parmi ceux-ci, on retrouvait « Les joueurs de cornemuse et leur musique », « La musique cajun », « Blue Suede Shoes : chansons des années 1950 », ainsi que « Ballades sur le surnaturel ». La formule des ateliers, adoptée en tout ou en partie par les autres festivals canadiens, resta en place lorsque le festival Mariposa décida de reprendre les concerts principaux offerts par des grands noms en 1982. Plus de 75 numéros se produisirent dans quelque 135 ateliers et concerts lors de Mariposa 91, dont le programme comportait du rap, du rock, du country, du gospel et du « world beat », en plus de la musique folklorique traditionnelle et contemporaine.

En 1970, la Mariposa Folk Foundation établit Mariposa in the Schools (MITS), un programme destiné à offrir des représentations de musique folk aux écoles de la région torontoise. MITS, qui est devenu un organisme indépendant en 1983, a joué un rôle majeur dans le développement du talent de nombreux jeunes artistes, dont Sharon, Lois & Bram. La fondation a produit un coffret de deux disques comportant des spectacles enregistrés en 1975 et a publié en 1977 un livre d'histoires par les artistes du festival, For What Time I Am in this World, sous la direction de Bill Usher et Linda Page-Harpa.