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Maria Morris Miller

Maria Frances Ann Morris Miller, artiste botanique, enseignante, poète (née en 1813 à Guysborough, en Nouvelle-Écosse; décédée en 1875 à Halifax, en Nouvelle-Écosse). Maria Morris Miller a été la première femme de Nouvelle-Écosse à être reconnue comme artiste professionnelle. Elle a publié quatre séries de lithographies botaniques entre 1840 et 1867, et elle a créé certains des premiers croquis botaniques au Canada. Les œuvres de Maria Morris Miller ont reçu des éloges à l’échelle internationale; la reine Victoria lui a accordé son patronage royal après que Maria Morris Miller ait fait cadeau de certaines de ses illustrations à Sa Majesté. Une collection des œuvres de Maria Morris Miller a également été exposée à l’Exposition internationale de Paris en 1867.

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Jeunesse et éducation

Maria Morris Miller naît en 1810 dans le comté de Guysborough, en Nouvelle-Écosse, dans une éminente famille. Son père, Guy Morris, est issu d’une famille de marchands prospères et sa mère, Sybella Morris (née Leggett), est enseignante. En 1813, le père de Maria Morris Miller meurt et sa mère l’emmène, avec son frère James, à Halifax. Elle grandit dans une famille qui soutient l’éducation des femmes. Lorsque Sybella remarque les aptitudes de sa fille pour l’art, elle embauche un artiste professionnel pour qu’il lui donne des cours privés. À partir de 1828, Maria Morris Miller étudie l’art au Dalhousie College avec les peintres J. E. Acres, W. H. Jones et le professeur L’Estrange.

Débuts de carrière (de 1830 à 1840)

De 1830 à 1833, Maria Morris Miller enseigne le dessin et la peinture aux femmes dans une école qui est dirigée par sa mère. En 1833, elle ouvre sa propre école de dessin dans la demeure familiale tout en terminant ses études avec le professeur L’Estrange.

Maria Morris Miller commence à travailler sur une collection d’illustrations botaniques en 1834. Les autrices Dorothy Farr et Natalie Luckyj louangent les illustrations de Maria Morris Miller dans leur livre From Women’s Eyes : Women Painters in Canada pour « leurs détails, l’intensité des couleurs et leur parfait placement sur la page ». Titus Smith, un scientifique local de renom et secrétaire du Central Board of Agriculture for Nova Scotia, encourage Maria Morris Miller à dessiner des fleurs de la Nouvelle-Écosse.

Les œuvres de Maria Morris Miller commencent à être largement connues dans la colonie. En 1836, lady Campbell, l’épouse du lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse sir Colin Campbell, achète un album de ses illustrations. Sa première série de lithographies peintes à la main et intitulée Wild Flowers of Nova Scotia est publiée en Angleterre en 1840 annotée de notes scientifiques écrites par Titus Smith. Maria Morris Miller offre en cadeau environ 30 dessins de la série à la reine Victoria, qui sont présentés à Sa Majesté par sir Colin Campbell. La reine, qui est une collectionneuse et mécène des arts réputée, accorde son patronage royal à Maria Morris Miller.

Le saviez-vous?
Le patronage royal est un honneur important qui ajoute un statut à un organisme ou un individu. En date de 2023, près de 100 organismes canadiens bénéficient du patronage royal.


Artiste Maria Frances Ann Morris Miller

Vie personnelle

Maria Morris Miller épouse Garrett Trafalgar Nelson Miller en 1840 à l’âge de 27 ans, la même année que la publication de sa première série de lithographies. Garrett est un riche marchand, et les familles Miller et Morris occupent toutes deux une place socialement prestigieuse à Halifax. Maria et Garrett ont trois fils et deux filles au fil d’un peu plus de 10 ans, et Maria prend une pause de son travail durant cette période pour élever sa famille.

Carrière ultérieure (de 1850 à 1875)

Après la naissance de ses enfants, Maria Morris Miller retourne à l’enseignement. En 1852, son école est rouverte à Halifax. Tandis qu’elle enseigne, Maria Morris Miller commence sa deuxième série de lithographies botaniques. Celle-ci est également intitulée Wild Flowers of Nova Scotia, et elle est publiée en 1853 et annotée de notes scientifiques par le docteur Alexander Forrester, secrétaire de l’agriculture de la Nouvelle-Écosse à l’époque.

Le talent de Maria Morris Miller s’étend au-delà du dessin et de la peinture. En 1856, elle et sa sœur, Catherine Morris, publient un recueil de poésie intitulé Metrical Musings. Il est publié à New York.

Sa troisième série, intitulée Wild Flowers of Nova Scotia and New Brunswick, est publiée en 1866. Le professeur George Lawson, qui a fondé la Botanical Society of Canada en 1860, fournit les notes scientifiques. Tout comme les scientifiques qui ont annoté les deux œuvres précédentes de Maria Morris Miller, George Lawson devient éventuellement secrétaire de l’agriculture de la Nouvelle-Écosse. La collaboration de Maria Morris Miller avec des scientifiques réputés et des secrétaires de l’agriculture souligne la dualité de son travail en tant que parties égales d’art et de science botanique. (Voir aussi Histoire de la botanique.)

La quatrième et dernière série de lithographies de Maria Morris Miller, intitulée Wildflowers of British North America, est imprimée en 1867, bien que ce soit la moins connue de ses séries. Elle est lancée la même année que les œuvres de Maria Morris Miller sont présentées à l’Exposition internationale de Paris. Maria Morris Miller continue sa carrière d’enseignante à cette époque, et elle demeure conseillère de son école jusqu’en 1872.

Décès

Le décès de Maria Morris Miller est bien documenté dans les journaux en raison de son statut d’artiste reconnue. Elle meurt à Halifax en 1875.

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Legs

Au cours de sa carrière, Maria Morris Miller produit un total de 99 feuilles détaillant 146 espèces de fleurs de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, et de l’Est du Canada. Ses œuvres acquièrent une reconnaissance internationale et elles sont particulièrement acclamées à Londres, en Angleterre. Elle a produit certains des premiers croquis botaniques du Canada, et elle demeure la première artiste féminine de la Nouvelle-Écosse à être reconnue. À ce jour, le Musée d’histoire naturelle de la Nouvelle-Écosse à Halifax détient une vaste collection des peintures et lithographies de Maria Morris Miller. On peut également voir ses œuvres à la Art Gallery of Nova Scotia, au Musée du Nouveau-Brunswick, au Musée des beaux-arts du Canada et au Royal Collections Trust (au Royaume-Uni). Les œuvres de Maria Morris Miller ont non seulement contribué aux connaissances en matière d’histoire botanique du Canada, mais elles ont également ouvert la voie pour les futures artistes féminines professionnelles qui désirent travailler à l’extérieur de leur domicile.