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Santé et sécurité dans les mines

Comme la plupart des activités industrielles, l’exploitation minière comporte des risques. L’exploitation minière au Canada est cependant bien plus sécuritaire de nos jours qu’elle ne l’a été dans le passé.
Hillcrest, explosion de la mine de
Le pire désastre de l'histoire canadienne à survenir dans une mine de charbon s'est produit le 19 juin 1914 à Hillcrest, en Alberta. En tout, 189 hommes ont péri (avec la permission des Provincial Archives of Alberta).
Springhill, désastre minier de

Comme la plupart des activités industrielles, l’exploitation minière comporte des risques. L’exploitation minière au Canada est cependant bien plus sécuritaire de nos jours qu’elle ne l’a été dans le passé. L’image d’Épinal des mineurs armés de leur pioche et de leur pelle ne reflète plus la réalité. Aujourd’hui, de nombreux mineurs utilisent des robots, des ordinateurs et des équipements de haute technologie qui ont rendu l’exploitation des mines au moins aussi sécuritaire que d’autres activités industrielles comparables telles que la construction, l’exploitation forestière ou même l’agriculture. (Voir aussi Catastrophes minières; Normes de sécurité.)

Dangers

Certains dangers sont inhérents à l’utilisation des engins lourds, des explosifs et des gros véhicules. C’est particulièrement le cas pour l’exploitation des mines à ciel ouvert qui nécessite du matériel mobile, comme des dragueuses et des excavatrices, alimenté par du courant haute tension. Il y a aussi le risque que présentent les roches propulsées en l’air lors de l’abattage à l'explosif de grandes zones. Le travail souterrain impose d’évoluer dans des espaces restreints où l'éclairage est limité. Le bruit, les gaz d’échappement des moteurs, les poussières minérales et les gaz présentent aussi des dangers, en particulier sous terre. Les gaz présentent un risque supplémentaire pour l'exploitation du charbon au cours de laquelle du méthane est souvent libéré des strates de roche. Le méthane est très explosif lorsqu’il est présent dans une certaine gamme de concentration dans l’atmosphère (5 à 15 %). Lorsqu’ils se produisent, les accidents miniers sont souvent dévastateurs et provoquent de sérieux dommages matériels et humains.

Les mineurs peuvent aussi faire des chutes ou être frappés par des roches qui tombent. Ils peuvent réduire le risque de chute en étant plus attentifs à leur tâche en cours et à l'environnement immédiat, en adoptant des méthodes de travail plus sécuritaires et en suivant une formation appropriée. Le risque de chute de roches peut être réduit par l’adoption de meilleures pratiques d’abattage à l'explosif, par le dégagement immédiat (le « purgeage ») des plaques ou des blocs de roche instables ou le renforcement des parois rocheuses. La consigne habituelle est de ne jamais marcher sous un plafond rocheux qui n'a pas été inspecté, purgé et boulonné. On fait appel à la science de la mécanique des roches et à son pendant pratique, le contrôle des pressions des terrains, pour concevoir les galeries de mine en tenant compte des caractéristiques géologiques, de la solidité des roches et des contraintes locales dans la masse rocheuse. Ce niveau d’ingénierie n’était pas mis en œuvre dans le passé.

Amélioration de l’environnement de travail

Dans le secteur minier, on perfectionne sans cesse l'équipement, les méthodes de travail et l'équipement de protection en vue d'améliorer l'environnement de travail. On utilise des capteurs pour surveiller les caractéristiques fonctionnelles de l'équipement, la concentration de différents gaz dans l'atmosphère de la mine et le mouvement des parois rocheuses.

Réglementation gouvernementale

Au Canada, les gouvernements provinciaux et territoriaux sont en grande partie responsables de la santé et de la sécurité dans les mines. Chaque province ou territoire a sa propre législation et emploie un inspecteur en chef des mines. Le gouvernement fédéral est responsable de certaines mines qui lui appartiennent ainsi que des mines d’uranium, par l’intermédiaire de la Commission canadienne de sûreté nucléaire.