Monique Jean, compositrice (née le 17 avril 1960 à Caraquet au Nouveau‑Brunswick). Monique Jean étudie la composition électroacoustique à l’Université de Montréal sous la direction de Francis Dhomont. Elle figure parmi les compositrices de musique électroacoustique les plus actives et les plus prolifiques de sa génération.
La symphonie portuaire de Monique Jean, L’Appel des machines soufflantes, une commande de Radio‑Canada de 1998, est créée en mars sur le Vieux Port de Montréal. En 1999, elle est compositrice invitée à l’occasion de la cinquième série de concerts Rien à voir produite par l’organisme de diffusion Réseaux avec lequel elle collabore régulièrement. Un enregistrement entièrement consacré à sa musique paraît en 2003, sous le titre L’adieu au s.o.s., sous étiquette DIGITALes. En 2005, elle devient membre du groupe d’improvisation électroacoustique Theresa Transistor.
Monique Jean est également compositrice de « musique mixte », c’est‑à‑dire de musique électroacoustique intégrant des instruments en direct; dans ce cadre, elle collabore avec des instrumentistes comme la flûtiste Claire Marchand et la clarinettiste Lori Freedman et avec des ensembles tels que le Quasar Saxophone Quartet. Le travail purement électroacoustique de la compositrice dramatise le son – c’est ce que l’on appelle techniquement des objets sonores – dans le cadre d’une narration musicale formelle et unifiée, une approche qui contraste, par exemple, avec les tendances plus heurtées de la musique électroacoustique des années 1970. Comme de nombreux autres musiciens de sa génération, il s’agit d’une artiste extrêmement sensible aux aspects pluridisciplinaires dont les œuvres intègrent souvent d’autres formes d’art, notamment la vidéo, la danse, le cinéma expérimental, des installations et des œuvres collectives improvisées.
Monique Jean a été finaliste de plusieurs concours internationaux, dont Ciber@rt (Valence, Espagne, 1999), Musica Nova (Prague, République tchèque, 2001) et le Concours international de musique électroacoustique (Bourges, France, 2002). Son album L’adieu au s.o.s. a été finaliste pour le prix Opus 2003.
Choix de compositions
Embrace. 1994. Musique électroacoustique
IF. 1995. Musique électroacoustique
Lacrimous. 1996. Musique électroacoustique
13’13 pour voix défigurées. 1997. Musique électroacoustique
L’Appel des machines soufflantes. 1998. Sirènes de bateaux, train, clocher d’église
Figures du temps. Monique Jean et Denise Desautels. 1998‑1999
Danse de l’enfant esseulée. 1999. Musique électroacoustique
Low Memory #1. 2000. Musique électroacoustique
Low Memory #2. 2001. Flûte basse, piccolo, bande à quatre pistes
Point d’attaches ou les infidélités rotatives. 2003. Installation sonore
Stabile. 2003. Quatuor de saxophones, traitement électronique, bande à quatre pistes
Low Memory #3. 2005. Clarinette basse en mi bémol, traitement électronique, sons fixes
Ricochets. 2006. Saxophone ténor, traitement électronique, sons fixes (bande à quatre pistes)
Cristaux de temps : hiver. 2007. Musique électroacoustique
Dancing on the Edge of Silence. 2007. Musique électroacoustique
Misfit. 2007. Guitare électrique, traitement électronique, sons fixes
Darkness Shades Me. 2008. Clarinette basse, traitement électronique, sons fixes
Au bord de l’espace. 2009. Musique électroacoustique
Espèces d’espaces. 2009. Musique électroacoustique
Discographie choisie
Miniatures concrètes : Électro clips 2. 1998. empreintes DIGITALes IMED 9837
Métamorphoses 2002: 2nd Biennial Acousmatic Composition Competition. Musiques & Recherches Étiquette MR 2002/2003
L’adieu au s.o.s.2003. empreintes DIGITALes IMED 0366
Lori Freedman: Bridge. 2009. Étiquette Collection QB CQB 0909