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Mouvements de femmes au Canada

Les Canadiennes ont pris part à de nombreux mouvements sociaux, à la fois de leur propre chef ou en collaboration avec des hommes.
Environ 1000 manifestants du mouvement Idle No More à Windsor, en Ontario, le 16 janvier 2013.
Image:The Canadian Press/Geoff Robins.
Charte des valeurs québécoises
Des manifestations qui ont lieu à Montréal, samedi, le 14 septembre 2013, pour protester contre la Charte des valeurs québécoises

Les Canadiennes ont pris part à de nombreux mouvements sociaux, à la fois de leur propre chef ou en collaboration avec des hommes. Le féminisme, ou la croyance selon laquelle les femmes ont été historiquement désavantagées et la conviction que cela doit changer, suscite beaucoup d’engagement et d’actions. Les féministes s’inspirent de diverses traditions politiques : les libérales misent sur un changement progressif au sein du système capitaliste existant, les radicales militent pour le renversement du patriarcat, et les socialistes ciblent le capitalisme, à l’origine, selon elles, de l’inégalité. À divers moments, des individus ont puisé à même l’un ou l’ensemble de ces courants dans l’atteinte de l’égalité.

Huntington, mine de cuivre d
Travailleuses classant le minerai de cuivre à Bolton, au Québec, en 1867 (avec la permission du Musée McCord).
Ukrainiennes
Des femmes ukrainiennes en train de couper du bois, Athabasca, Alta, c. 1930 (Avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/C-19134).
Mary Ann Shadd Cary, c. 1845-55.
Jennie Trout
Trout est la première femme autorisée à pratiquer la médecine au Canada (avec la permission de La Fédération des femmes médecins du Canada).

Bien que la métaphore de « vagues féministes » ait été utilisée pour désigner différentes périodes d’activisme ― les suffragettes étant communément assimilées à la première vague (voir Droit de vote des femmes) et les manifestantes des années 1960 et 1970 à la deuxième, tandis que les troisième et quatrième vagues auraient émergé à la fin du 20e siècle et au début du 21e ― cette conception met trop d’accent sur une idée de discontinuité. Il est préférable de concevoir les mouvements féministes canadiens comme un ensemble imbriqué aux multiples facettes, en constante évolution.

Réunion de la Voix des femmes pour les enfants vietnamiens, vers 1970
Conseil national des femmes
À Rideau Hall, Ottawa, Ontario, octobre 1898.
La Political Equality League présente une pétition, 1915
Présentation d'une pétition par la Political Equality League pour l'émancipation de la femme, 23 décembre 1915. Dans le sens horaire à partir du coin supérieur gauche : A.V. Thomas, F.J. Dixon, Amelia Burritt, Dre Mary Crawford (avec la permission des Archives du Manitoba, événements 173/3, N9905).

À la fin du 20e siècle, des chercheurs canadiens et internationaux créent les expressions intersectionnalité et point de vue pour tenir compte de cette diversité. Les militantes ont à divers moments priorisé des identités ancrées dans la classe sociale, la race et l’origine ethnique, la sexualité, l’âge et la capacité, ainsi que le sexe et le genre. En d’autres termes, les femmes ne se réduisent jamais à leur genre et leur sexe. D’autres réalités donnent aussi sens à leur vie et façonnent leurs convictions politiques. Pourtant, malgré l’éventail de mouvements qui les représentent, les femmes au Canada ont souvent cru qu’elles avaient en commun des qualités particulières devant être représentées dans la vie publique.

L’histoire des mouvements de femmes au Canada fait l’objet de trois rubriques : Début des mouvements de femmes au Canada : 1867-1960; Les mouvements de femmes au Canada : 1960-1985; et Les mouvements de femmes au Canada : de 1985 à aujourd’hui.

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