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Mouvements écologistes au Canada (Résumé en langage simple)

Les mouvements écologistes visent à protéger le monde naturel et à promouvoir un mode de vie durable. Ces mouvements sont généralement divisés par vagues, c’est-à-dire par périodes caractérisées par certains thèmes. Au Canada, la première vague s’intéressait avant tout à la sensibilisation; la deuxième, à la pollution et à la conservation; la troisième, à la professionnalisation des groupes écologistes; la quatrième, au changement climatique.

Cet article est un résumé en langage simple sur les mouvements écologistes au Canada. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé, Mouvements écologistes au Canada.

Canots dans le parc national Banff.

Débuts

Pendant des siècles, les Autochtones vivent de la terre, ne causant que très peu, voire pas du tout, de destruction. Beaucoup de peuples autochtones croient que les êtres humains font partie d’un environnement interrelié. Il y a peu de preuves qui démontrent que le mode de vie des Autochtones a causé des dommages à long terme. Les problèmes environnementaux à grande échelle commencent à l’arrivée des colons européens au XVIIe siècle.

Première Nation de Sagkeeng

Première vague : sensibilisation (fin des années 1800 au début des années 1900)

À leur arrivée, les explorateurs et les colons européens croient que la nature sauvage canadienne est inépuisable. Cependant, à mesure que les forêts sont défrichées pour faire place aux terres agricoles, les efforts visant à préserver les ressources naturelles du Canada s’intensifient.

Les acteurs de l’industrie forestière constatent la vitesse à laquelle les forêts canadiennes sont abattues. Ils font pression en faveur de coupes contrôlées et de zones protégées pour utilisation future.

En 1885, le Canada crée son premier parc national, le parc national Banff. Cependant, le gouvernement voit dans ce parc une occasion de générer des revenus et de promouvoir le tourisme le long du nouveau chemin de fer du Canadien Pacifique.

En 1909, le Canada crée la Commission de la conservation. Cette commission formule des recommandations concernant la non-surexploitation des forêts, l’utilisation d’engrais biologique et le recyclage. En 1911, le Canada établit officiellement une division des parcs, et, en 1930, la Loi sur les parcs nationaux du Canada est adoptée.

Bosquet de peupliers.

Deuxième vague : pollution et conservation (les années 1960 et 1970)

Dans les années 1960, les préoccupations concernant la pollution deviennent un enjeu public majeur. Les environnementalistes organisent des groupes spécialisés. Ils se concentrent également sur des projets énergétiques de grande envergure. En 1971, Greenpeace est fondée à Vancouver. Cette organisation devient rapidement une force militante majeure sur la scène internationale en matière de causes environnementales.

De nombreuses organisations de conservation de la nature sont créées. Les associations et groupes scientifiques biologiques, traditionnellement moins actifs dans le domaine des enjeux environnementaux, mettent davantage l’accent sur les questions environnementales.

La conservation de la nature est centrée autour de la préservation de la vie sauvage et de la protection de régions ou d’écosystèmes uniques en tant que réserves écologiques. Les gouvernements fédéral et provinciaux mettent sur pied des ministères de l’environnement et adoptent des lois en matière de protection de l’environnement et d’évaluation environnementale.

Brise-glace

Troisième vague : groupes écologistes professionnels (les années 1980 et 1990)

Les écologistes commencent à travailler avec les grandes sociétés pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux. Les organisations non gouvernementales (ONG) commencent également à jouer un rôle de plus en plus important dans le mouvement écologiste.

Deux ONG, Canards Illimités Canada et Fonds mondial pour la nature Canada, lancent d’importants projets de conservation au cours de cette période. Le projet du Fonds mondial pour la nature Canada crée plus de 1 000 nouveaux parcs, zones sauvages et réserves naturelles. Cet effort a plus que doublé le nombre de zones protégées à travers le pays.

En 1983, le mouvement écologiste entre en politique avec la fondation du Parti vert du Canada.

Arbres détruits par les pluies acides

Quatrième vague : changement climatique (les années 2000)

Au cours de cette période, le changement climatique devient un sujet de préoccupation partout dans le monde. À la fin des années 1980, le Canada est considéré comme un chef de file en matière de lutte contre le changement climatique. En 2002, le Canada signe le protocole de Kyoto sous le gouvernement libéral.

Cependant, en 2011, le Canada, sous l’administration du Parti conservateur, se retire du protocole de Kyoto. Des institutions scientifiques sont éliminées ou voient leur financement réduit par le gouvernement fédéral. L’accès du public à la recherche scientifique est de plus en plus limité.

En 2015, Justin Trudeau est élu premier ministre. Il met l’accent sur le changement climatique dès les premiers mois de son leadership, et signe l’Accord de Paris en avril 2016.

Les jeunes commencent à s’investir dans le militantisme environnemental. En 2005, des jeunes du monde entier se réunissent à Montréal pour discuter de la lutte contre le réchauffement climatique. Ils créent la première Conférence de la Jeunesse. Cette conférence se tient maintenant annuellement avant la réunion de la Conférence des Parties.

En 2016, la jeune Autumn Peltier, alors âgée de 12 ans, assiste à la réunion annuelle de l’Assemblée des Premières Nations. Autumn Peltier est une défenseure des droits de l’eau et est membre de la Première Nation de Wiikwemkoong. Lors de cette réunion, elle confronte le premier ministre Justin Trudeau au sujet des politiques environnementales de son gouvernement. Plus particulièrement, elle attire l’attention sur le soutien de Justin Trudeau envers les pipelines et sur le risque qu’ils posent aux voies navigables.

En août 2018, l’adolescente suédoise Greta Thunberg manifeste contre le manque d’action de la Suède dans la lutte contre le changement climatique. Elle rencontre également le premier ministre Justin Trudeau à Montréal, peu avant le départ de la grande marche pour le climat, pour lui dire qu’il n’en fait pas assez pour lutter contre les changements climatiques.

Autumn Peltier

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