Project Mémoire

Arnold Cockburn (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Pour le témoignage complet de M. Cockburn, veuillez consulter en bas.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.

Arnold Cockburn
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La transcription en français n'est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter l'extrait en anglais.

Transcription

Je m'appelle Arnold Cockburn. J'ai servi en Corée avec le 2RCR (2e Bataillon, The Royal Canadian Regiment).

Nous avons quitté le Canada à l'automne 1950 pour nous rendre à Fort Louis, dans l'État de Washington. Au printemps 1951, nous avons navigué jusqu’en Corée et 21 jours plus tard, nous sommes débarqués à Pusan. Nous étions mal équipés: des fusils à verrou, un pantalon d'été et pas de casque, mais nous avions la chance d’être accompagnés d’hommes ayant été formés au combat et décorés durant la Deuxième Guerre mondiale: des commandants de compagnie, des commandants et le général (John) Rockingham, commandant du 25e Groupe-brigade d'infanterie canadienne.

Un court entraînement a eu lieu juste avant que nous ne soyons rattachés à la British 27th Brigade sur la rivière Han. Nous avons progressé au nord du 38e parallèle et nous nous sommes arrêtés au pied d'une formidable barrière montagneuse, la colline 467. Nous avons été rattachés à la US 25th Infantry Division. Nous avons attaqué Chail-li (le 30 mai 1951, la 2RCR tente de prendre la ville de Chai-li et la colline 467). Ma compagnie devait s'emparer d'une colline entre Chail-li et la colline 467. Nous avons attaqué sous une pluie battante et la visibilité était très mauvaise. Quand on nous a dit que les Américains se retiraient, nous avons découvert qu'ils n'avaient jamais commencé l’attaque. Notre première indication était qu'il y avait une masse de troupes qui se dirigeait vers nous, et ils continuaient à nous dire: « Ce sont les Américains qui se retirent ». Lorsque le 7e peloton est revenu, l'un des hommes a laissé tomber son poncho et il avait des bandes molletières jusqu'aux genoux. C'était des Chinois, donc on nous a dit de leur tirer dessus.

Après la première vague, nous les avons battus, la deuxième vague est arrivée. Ils n'avaient pas d'armes, mais ils ont récupéré celles des camarades morts lors de la première vague. Nous n'avions plus de munitions et on nous a demandé de nous retirer. Les 7e et 8e pelotons sont allés établir une tête de pont dans cette vallée et nous sommes sortis les derniers en courant le long des digues d'une rizière. Nous avons reçu des tirs de mortiers et de mitrailleuses, et lorsque nous sommes sortis de la rizière et que nous sommes entrés dans un buisson, nous avons rencontré... le canon d'un fusil dépassait. Nous pensions que c'était la fin, mais c'était le général Rockingham et notre commandant de compagnie qui nous attendaient. Voilà le genre de général qu'il était. Nous avons eu six morts et cinquante-quatre blessés.

Ensuite, nous nous sommes déplacés vers la rivière Imjin et avons pris en charge les patrouilles dans la vallée de Chorwon. Chorwon était une immense vallée et le commandant de la division voulait qu'un prisonnier soit fait chaque jour, ce qui était impossible. Puis les pourparlers de paix ont commencé, et c’était une bonne nouvelle puisque nous quittions la 25e Division américaine pour faire partie de la Division du Commonwealth. C'était vraiment un grand changement.

Nous nous sommes ensuite regroupés et avons traversé la rivière Imjin. Nous étions bien avancés en Corée du Nord lorsque les pourparlers de paix ont repris. Nous nous sommes retirés et avons été mis en réserve. Nous avions passé quatre mois et demi sur la ligne. En février 1952, j'ai été rapatrié au Canada pour prendre en charge un rôle aéroporté canadien.

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