Austin Timmins (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Austin Timmins (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Navigateur dans l’escadron n° 426 « Thunderbird » de l’Aviation royale canadienne pendant la guerre de Corée, Austin Timmins a participé à l’Opération Hawk, le transport aérien coréen, qui assurait le transport du matériel et des blessés entre l’Amérique du Nord et l’Asie orientale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.


Austin Timmins
Austin Timmins
Une lettre de Lee Myung-bak, ancien président de la République de Corée, remerciant Austin Timmins pour son service pendant la guerre de Corée.
Austin Timmins
Et puis parfois, vous avez volé au milieu des nuages pendant un très long moment et vous en sortez, faites un point astronomique, et vous découvrez que vous ne vous trouvez pas vraiment à l’endroit où vous pensiez être.

Transcription

J’ai rejoint l’escadron à l’automne 49, donc j’étais là-bas tout au début du transport aérien (coréen). J’étais sur le – je suis parti en avion avec l’escadron. On est partis de Montréal le 25 juillet 1950. Donc j’ai appartenu au premier groupe qui est parti à la base aérienne militaire McChord (dans l’état de Washington, É.U). Une fois installés, on nous a affectés à un équipage. J’ai été envoyé dans le – c’est Gordon Webb qui était mon capitaine. J’ai effectué quinze voyages au Japon avec lui.

Donc au début le transport aérien faisait la route McChord, Anchorage, Shemya dans les îles aléoutiennes (Alaska), Tokyo, et prenait le même chemin au retour. Début 1951, on a commencé à prendre en charge les évacuations médicales, alors notre trajet a changé, et quand on allait à Tokyo, en suivant la même route qu’auparavant, on allait chercher les malades à évacuer soit à Tokyo, soit à Tome, près de Nagasaki. On rentrait avec eux en passant par l’île de Wake, Honolulu et ensuite la base aérienne Travis à Sacramento, la destination finale pour les blessés, et retour à McChord.

Plus tard, dans cette opération, l’escadron est retourné à Montréal. Et on a continué les vols à destination de Tokyo. Mais, ça fonctionnait comme des vols intérieurs au Canada jusqu’à Vancouver. L’équipage prenait sa place avec son appareil à la base aérienne militaire McChord, et faisait l’aller-retour au Japon. Et puis ils rentraient, par le Nord, comme précédemment, prenaient leur place à Vancouver en suivant l’horaire d’un vol intérieur jusqu’à Montréal.

J’étais avec les escadrons en 1954 quand le dernier vol a eu lieu, numéro 599, je crois. Et, peu après, j’ai été envoyé en stage à Winnipeg.

On a perdu un (Canadair DC-4M) North Star pendant les transports aériens, et c’est arrivé à Shemya. L’équipage arrivait de Tokyo. Les vents étaient terriblement violents et ils traversaient cette longue piste, celle qui fait 10 000 pieds de long. Alors ils ont décidé d’atterrir dans un aérodrome plus ancien dans le coin, une courte piste. Ils ont touché le sol et le vent a poussé l’appareil hors piste, en bas du talus et l’arrière s’est brisé. Cependant, l’équipage n’a pas été blessé.

Quand vous volez dans les nuages tout le temps, les vents changent très rapidement et vous avez des vents vraiment violents – ça fait du 60, 70, 80 nœuds, et parfois un avion à réaction peu rapide, le long de cette route du pacifique nord.

Alors, oui, et puis parfois, vous avez volé au milieu des nuages pendant un très long moment et vous en sortez, faites un point astronomique, et vous découvrez que vous ne vous trouvez pas vraiment à l’endroit où vous pensiez être.