Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Mon nom est Bernard Roux, je demeure à Rosemere (Québec), 88 ans. J'ai fait la guerre '39-'45, surtout en Italie. J'étais 22 mois à faire la campagne d'Italie. Après ça, on a été transféré en Hollande finir la guerre jusqu'au mois de mai '45. Mon ouvrage était… je faisais parti du corps médical : j'étais brancardier avec un autre soldat du corps médical, chacun notre bout du brancard, transporter les blessés au premier poste de secours après leur avoir donné un premier soin. J'ai été particulièrement chanceux parce que j'ai perdu un autre brancardier qui servait de son bout… Naturellement c'était la guerre, on était exposé. Cependant j'étais très chanceux. En Italie nous avons fait le débarquement en Sicile en juin '43, et nous avons combattu tout au long de l'Italie jusqu'à Comacchio, c'est-à-dire à peu près quinze kilomètres de Venise. On a eu un SOS nous disant de sortir d'Italie par le port de Leghorn. Arrivés à Marseille, en bateau, on a traversé toute la France et la Belgique où on a rejoint l'autre moitié de l'armée canadienne qui combattait déjà en Hollande. Cette moitié-là, de l'armée canadienne, était divisée en deux parties : une partie avait été en Italie, comme je vous ai expliqué, et l'autre partie a fait le débarquement en juin 1944. C'est-à-dire qu'en juin '43, nous étions déjà combattant en '44 ont combattu déjà en Italie, avant le débarquement. Ce qui est mémorable de mon point de vue c'est que le 3 (5) juin 44, la veille du débarquement en Normandie, on venait de libérer la ville de Rome. C'était…ça faisait la une dans tous les journaux universellement. Cependant, le lendemain on n'en parlait plus parce que le lendemain c'était le débarquement en Normandie; ça nous a un peu frustrés, comprenez-vous (rire)