Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Je m’appelle Bill Ford. Je suis né et j’ai grandi à Regina dans le Saskatchewan et j’étais au lycée (école secondaire) quand la guerre a éclaté. Je me suis levé comme d’habitude et j’ai pris mon sac à déjeuner et mes livres et je suis parti au lycée. J’ai marché jusqu’à ce que j’arrive à l’arsenal et là je me suis engagé dans l’armée de terre et ça n’a pas pris longtemps. Si vous étiez capable de marcher et de respirer, bon, vous étiez pris. Quand je leur ai dit (mon âge), bon, il fallait avoir 19 ans pour être dans le service actif, ils haussaient toujours les sourcils et ils ont dit, ah oui. Alors j’y suis rentré quand j’avais 17 ans. Et j’avais 19 ans quand j’en suis sorti. J’ai toujours été intéressé par les équipements, comme la plupart des gamins, j’imagine. À cette époque, il n’y avait pas beaucoup de trucs motorisés, alors être dans une voiture ou un camion c’était la chose à faire, c’était quelque chose. Quand je suis entré dans l’armée, je savais déjà conduire, alors c’est ce qu’on m’a fait faire. Mais j’ai eu un accident et je me suis retrouvé à l’hôpital à nouveau. Puis je suis allé mieux on m’a envoyé à Toronto, à Camp Borden, et j’ai suivi un entrainement complémentaire avec du matériel différent. La même chose s’est reproduite, je n’étais pas bien et on m’a à nouveau envoyé dans un hôpital militaire où j’ai passé un bon bout de temps et c’est là-bas que j’ai guéri. Et puis je me suis retrouvé à Fort Williams, affecté au Lake Superior Regiment. J’y ai passé cinq mois ou quelque chose comme ça et puis j’ai été réformé pour invalidité et c’était fini. Mais c’était bien, une bonne vie en fait. Vous aviez un bon entrainement et vous rencontriez des tas de gens très bien hommes et femmes. Mais vous étiez toujours occupé à faire quelque chose ou en déplacement. Alors j’ai couvert bien du pays en fait, mais c’était tout au Canada.