Project Mémoire

C. James Alward

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Uniforme de la Marine porté par M. Alward à bord du HMCS Sackville lors de la Bataille de l’Atlantique en 1941.
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Badge de télégraphiste porté sur l’épaule droite de l’uniforme de M. Alward.
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C. James Alward à bord du HMCS Sackville, debout devant un lanceur de grenades sous-marines. Le navire était en provenance de Londonderry. Hiver 1943-1944.
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Lorsque nous sommes rentrés au port, certains hommes étaient tellement soulagés qu’ils se sont mis à chanter des hymnes.

Je me suis joint à la Marine à l’automne 1941. À cause de mon daltonisme, ils ont décidé que je ne pouvais pas être engagé en tant que sémaphoriste alors je suis devenu télégraphiste. Ça me convenait. Ils m’ont envoyé à Saint-Hyacinthe, Québec où j’ai complété ma formation de télégraphiste. Ensuite, à l’automne 1942, j’ai été affecté au navire Sackville qui est aujourd’hui un musée flottant à Halifax. Le Sackville était une corvette de la série C-3 et, mon premier voyage en fut un long – quatorze jours d’intempéries. Fait intéressant; nous devions confronter non seulement les U-boats mais aussi le mauvais temps.

Après m’être remis de trois ou quatre jours de mal de mer – mais ça ne faisait rien, un sceau entre les genoux réglait ça – nous sommes arrivés à Greenock en Écosse un peu amochés. Nous devions remplacer notre boussole magnétique qui était brisée. Ensuite, nous sommes retournés au navire. Il faisait un temps de chien. Il y a eu un incident en septembre 1943 ; un bateau a été torpillé. Nous avons été réaffectés au Groupe d’escorte 9 dans la baie de Biscaye. Basé à Plymouth, nous devions bloquer la sortie des U-boats.

En septembre 1943, nous avons été réaffectés à un convoi lent 202. Le jour même, nous étions sous l’attaque de torpilles acoustiques qui étaient programmées pour se diriger vers le bruit des hélices. En quatre jours, nous avons perdu le St. Croix, l’Itchen – seulement trois hommes ont survécu sur l’Itchen. Plusieurs navires ont été torpillés. Ce fut un combat extrêmement intense qui a continué jusqu’au 23 ; nous avions épuisé les charges. Nous n’avions plus rien que des bouteilles de Coke, c’est ce qu’on m’a raconté. J’ai pu suivre ce qui se passait parce que j’étais opérateur de sans-fil et télégraphiste. Je communiquais avec le pont à toutes les trente minutes environ pour obtenir notre position et si nous étions torpillés j’envoyais tout de suite le message. En tous cas, nous avions épuisés les charges. Ils sont donc venus en livrer ; ils les lançaient par dessus bord. Le gars qui les a attrapées aurait mérité une médaille. Lorsque nous sommes rentrés au port, certains hommes étaient tellement soulagés qu’ils se sont mis à chanter des hymnes.