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- MLA 8TH édition
- . "Carl Katz ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-carl-katz. Date consulté: 29 novembre 2024.
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- APA 6TH édition
- (2022). Carl Katz . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-carl-katz
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- CHICAGO 17TH édition
- . "Carl Katz ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Carl Katz ," par , Date consulté: novembre 29, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-carl-katz
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Carl Katz
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 mai 2023
Pour une raison ou pour une autre, je n’ai pas pris d’autre bateau avant le 27 avril. Je suis descendu à Saint John dans le Nouveau Brunswick, et j’ai rejoint un navire appelé le (SS) Sunalta Park. C’était un magnifique vaisseau tout neuf. Il avait des filets anti torpilles. Ils avaient deux bômes à l’avant et deux bômes à l’arrière ; et ils faisaient descendre les bômes à la hauteur de l’eau. Et entre ces deux bômes, il y avait un filet. Et si une torpille était tirée sur le navire elle s’emmêlait dans le filet en quelque sorte.
Mais, en tout cas, le navire embarquait un chargement de munitions et on a chargé 10 000 tonnes de bombes de 500 livres et des millions de munitions. Et on était censé les apporter aux soldats canadiens qui se battaient dans l’Adriatique en Italie. Je crois qu’il y avait un filet tendu entre Gibraltar et le Maroc avec une espèce de porte dedans. Et ils ouvraient le filet parce que les navires entraient tous les uns derrière les autres. Et une fois qu’on a été dans la Méditerranée, ils ont dit qu’on avait plus besoin du blackout.
On a débarqué dans un port du nom de Brindisi en Italie et on est restés là pendant un jour ou deux, et ensuite le navire est remonté jusqu’à Bari en Italie. C’était une ville charmante, et j’étais complètement fasciné. J’ai beaucoup aimé cette ville. Et le navire était censé décharger sa cargaison. Mais pour quelque mystérieuse raison, on est juste resté là pendant deux jours et le bateau n’a pas déchargé la cargaison, et il a quitté Bari et a pris la direction du Canal de Suez, où il y avait une rumeur qui courait, on allait partir pour Rangoon en Birmanie, parce que la guerre venait de se terminer. C’était pendant la première semaine du mois de mai.
Mais pendant que le navire avançait en direction du Canal de Suez, je me souviens, il y a eu un grand vacarme et, à ce moment-là, j’étais un matelot de 3ème classe sur le navire, et j’étais sur le pont et il y avait une énorme agitation du fait qu’ils chargeaient des mines juste devant nous. Ils disaient que les allemands avaient largué les mines longtemps avant, mais parfois elles restaient dans l’eau pendant plusieurs semaines et puis elles resurgissaient. Bon, on avait un système de démagnétisation sur le bateau, ce qui voulait dire, qu’il était en quelque sorte antimagnétique. Alors je ne m’en faisais pas trop à propos des mines, mais je suis sorti en courant sur tribord et c’est certain, j’ai pu voir un de ces ballons ronds qui flottait.
Et à bord de ce navire, on avait dix membres du personnel de la Marine, la marine royale canadienne. Et il y avait dix canons et quand un problème se présentait, un de ces marins courait jusqu’à un canon et un homme de la marine marchande allait aussi au canon et j’étais posté sur un Oerlikon qui était un canon antiaérien (de 20mm). Parfois j’arrivais sur place avant lui pendant l’entrainement et je mettais mes épaules dans le canon et je mettais la sangle autour de mon dos. Et après vous pouvez bouger avec le canon. Mais en fait j’étais, c’était lui qui était censé s’occuper des tirs, moi je devais juste passer les munitions. Mais dans ce cas précis, il y avait des mines, alors les gars de la Marine, les dix gars de la Marine sont sortis en courant de leurs quartiers, en criant et en hurlant, et certains d’entre eux avaient des fusils. Mais le capitaine a crié dans un haut-parleur, ne tirez pas.
Et, bien sûr, tout le monde se tenait juste là debout ; et le bateau a avancé lentement, et on a passé les mines. Et je suppose que le capitaine a appelé les forces navales britanniques quelque part pour qu’ils viennent déminer le coin. On a tous continué à travers le Canal de Suez ; avant de sortir de l’autre côté, le navire s’est arrêté et a jeté l’ancre dans l’endroit appelé Petit Lac Amer (en Égypte). C’était un lac très salé. Les navires se sont juste arrêtés et ont jeté l’ancre là-bas, et je veux bien être pendu si, ils ont déchargé les 10 000 tonnes de munitions petit à petit sur des petites barges, bombe par bombe, et ils les apportaient à terre et ils les mettaient sur une petite voie de chemin de fer et ils ont roulé sous terre, sous le désert du Sinaï. Donc les 10 000 tonnes de ces dangereuses munitions ont été entièrement déchargées sous le sable, juste dans le petit endroit qu’on connaissait sous le nom de Thamadah. C’était le nom de la ville.