Project Mémoire

Charles Marinier

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

L'Institut Historica-Dominion
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Charles Marinier à St-Jean-sur-Richelieu, Québec, le 29 janvier 2010.
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Charles Marinier
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Programme officiel des célébrations de la victoire, 8 juin 1946.
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Livret des Ailes - carte de voyages.
Charles Marinier
J'étais chauffeur de camion. J'avais 1600 gallons de gaz en arrière de moi. J'avais les fesses serrés pas mal quand on a traversé pour sortir de la barge !
J'avais 17 ans et demi, je savais qu'à 18 ans ils allaient m'appeler pour le service obligatoire. Quand j'ai vu ça, j'ai été à Montréal pour m'enrôler dans l'armée, dans le [Royal] 22e Régiment. Ils n’ont pas voulu me prendre parce que j'avais seulement 17 ans et demi. Lorsque j'ai vu ça, je suis allé sur la rue Bishop pour l'aviation. Ils m'ont pris tout de suite. J'ai passé mes examens là, tout ça. Je me suis enrôlé le 19 février, 1941. Ils ont fait une ouverture pour besoin des « air gunners » (mitrailleurs de bord) de l'aviation. J'ai fait application. Ils m'ont pris. J'ai été à Mont-Joli, suivre le cours de «air gunner ». Ça allait très bien mais lorsque je suis venu pour passer le test, je ne parlais pas assez anglais. Ce qui fait qu’ils ne m'ont pas pris. Comme j'étais GD [General Duties, tâches générales] ils m'ont transféré dans l'armement. Quand j'étais à Toronto, c'est là que j'ai eu mon appel pour traverser en Angleterre, overseas (outremer). J'ai passé une semaine là, à Toronto. J'avais une petite amie. J'ai passé une semaine là. Je suis revenu à St-Jean passer une semaine chez mes parents. Là je me suis rapporté à Halifax. J'ai traversé sur le [SS] (Louis) Pasteur pour aller en Angleterre. De là, on est arrivé à Bournemouth, en Angleterre. De là, on est allé en train jusqu'à Portsmouth. On est resté là. Après ça, on est parti de là, on a été une semaine, quinze jours. Là on est parti en train pour former notre 128e «airfield » notre squadron (escadron) autrement dit. De là, on a traversé en France je pense que c’est trois jours, quatre jours après D-Day (le débarquement en Normandie). On est arrivé à Saint-Côme [de-Fresné] tout près de Bayeux. De là, on à traversé. J'étais chauffeur de camion. J'avais 1600 gallons de gaz en arrière de moi. J'avais les fesses serrés pas mal quand on a traversé pour sortir de la barge ! De là, on a traversé la France, la Belgique, la Hollande et puis on a fini en Allemagne à Lüneburg. C'est là que Montgomery a signé la paix en 1945. J'avais signé pour aller au Japon puis la Corée. Je suis revenu en Angleterre en avion. Sur l’entrefaite, les Américains ont jeté la bombe atomique sur le Japon. Alors je suis resté en Angleterre. J'avais une petite amie et je me suis marié avec elle; Jocelyn Cook, elle venait de Grove Park. Je l'ai rencontré à Reading en Angleterre. Elle était en vacances là. Je l'ai rencontré et on a correspondu et puis j'ai été la visiter à Londres plusieurs fois et ainsi de suite. On s'est marié. Quand j'ai demandé sa main à son père, il a dit, « Tu vas attendre qu'elle ait 16 ans ». J'ai dit quoi ? Elle était tellement grande pour ma grandeur et tellement bien bâtie. Je la pensais à peu près de mon âge. J'ai été surpris lorsque qu'ils m'ont dit, tu vas attendre qu'elle ait 16 ans. J'ai attendu et on s'est marié. J'avais 22 dans le temps et elle en avait un peu plus que 16 ans. Je suis revenu au Canada et elle est revenue par après. C'est là que je suis sorti de l'air force parce qu'elle s'en venait à St-Jean ici. Mes parents ne parlaient pas l'anglais du tout et puis elle ne parlait pas français. Puis moi je parlais anglais parce que je l'ai appris pas mal avec elle, plus que français.