Project Mémoire

Charles Whitehouse

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Charles Whitehouse
Charles Whitehouse
Médailles de Charles Whitehouse (de gauche à droite): Médaille de remerciement des Pays-Bas; 1939-45 Star; France and Germany Star; Médaille de la Défense; Médaille du Service des Volontaires Canadiens; Médaille de guerre (1939-45).
Charles Whitehouse
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Charles Whitehouse à 19 ans. Il a servi en Europe de 1940 à 1945 avec le Corps d’intendance de la 3e Division.
Charles Whitehouse
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Charles Whitehouse en uniforme, à 21 ans. Il a servi le jour de la victoire et à travers la Hollande.
Charles Whitehouse
J’ai reculé mon camion pour déposer mon cargo de munitions. C’est bin maudit mais il y avait une mine en plein à cet endroit.
Je m’appelle Charles Whitehouse. J’ai passé beaucoup de temps en Hollande, dès le premier jour de mon service. La guerre était terminée et j’avais aidé à libérer la Hollande des Allemands. Notre capitaine nous a dit que c’était une fabuleuse expérience pour nous que d’avoir sauvé la Hollande. Lorsque Hitler s’est suicidé, il a tué sa femme d’abord, et ensuite la guerre s’est terminée. Mais, ce n’était pas fini pour moi. Je devais prendre des prisonniers de guerre pour les traduire en justice. Tout s’est passé comme suit ; à mon troisième jour en tant que chauffeur, on m’a demandé de vider mon camion de son cargo de munitions pour faire de la place pour le transport des prisonniers. Ensuite, on identifia les ‘’bons’’ et les ‘’mauvais’’ prisonniers. Les bons furent libérés et laissés à eux-mêmes pour retrouver le chemin du retour. Les mauvais devaient subir un procès. J’ai reculé mon camion pour déposer mon cargo de munitions. C’est bin maudit mais il y avait une mine en plein à cet endroit. J’ai passé dessus. Mon ami, mon très bon ami…était parti. Il était debout devant le camion et lorsque la mine a explosé, il est disparu. Et, pour moi, l’explosion a arraché la roue et une partie de la portière et ils m’ont sorti de là en civière. J’ai abouti à l’hôpital de campagne où deux médecins anglais ont travaillé à me sauver. J’y suis resté pendant neuf mois ! Je leur demandais si j’allais m’en sortir indemne. Ils ne pouvaient pas me répondre. Mais, j’en suis sorti et, sur mes deux bonnes jambes. Lorsque je suis rentré chez-nous neuf mois plus tard, je descendais l’escalier de la gare CNR et toute ma famille était là. Ma mère m’a regardé et a éclaté en sanglots. Je faisais à peine cent livres. En tous cas, on est passé à travers. Mes deux sœurs étaient grandes maintenant et elles étaient devenues toutes deux infirmières. Je ne les avait pas vues depuis six ans et ce fut vraiment toute une affaire. Mais, par la suite, tout s’est rétabli. Que puis-je dire de plus ? Ce fut mon expérience de la guerre en Hollande.