Transcription
Ils demandaient des volontaires pour faire un travail de recherche. Alors quelques uns d’entre nous dans le groupe se sont portés volontaires et alors on été en garnison à Ottawa, pendant, cinq à six semaines à peu près je pense. Ils ne nous ont pas dit à l’époque ce qu’on allait faire, mais quand on est arrivés à Ottawa, on l’a découvert. Ils nous mettaient du gaz moutarde sur les bras, pour tester le gaz moutarde, comment ça marchait et les remèdes pour le faire partir, vous savez, et pour s’en remettre.
Alors on est allés tous les jour dans le département recherche pendant un mois à peu près ; et ils faisaient des tests sur ces cloques et puis ils conservaient tout le liquide quel qu’il soit qui sortait de là et ils l’analysaient. Et après cette période, nous sommes allés à Newmarket pour faire nos classes. Finalement, on nous a envoyés outre-mer et nous sommes allés, en train, à Halifax et puis sur le, je crois que c’était, l’Aquitania, pour aller en Europe.
On a avancé en zigzag pendant toute la traversée de l’Atlantique pour éviter les sous-marins qui étaient encore dans l’océan. Et on s’est retrouvés à Glasgow (Écosse) à Greenock. Et ensuite on est descendus en Angleterre et on a fait un peu d’entraînement supplémentaire sur les chars là-bas, je crois que c’était dans les environs de Blackpool. On a fait nos exercices d’entraînement sur les chars et on se préparait à partir pour la dernière expédition de chars pendant une durée d’une semaine quand on a reçu la nouvelle un matin que c’était terminé. Le jour de la Victoire en Europe a été proclamé ; et la guerre était terminée.
Alors après ce moment-là, en quelques jours, on nous a envoyés sur le continent et on est allé à Ostende en Belgique par bateau et de là, on a pris des véhicules de l’armée et on est monté dans le nord de la Hollande. Je pense que c’était Groningen l’endroit dans le nord de la Hollande où on est restés pendant une semaine ou deux, pendant qu’ils organisaient tout là où ils allaient nous envoyer, je pense. Alors ensuite on est descendu à Deventer à l’extrême sud de la Hollande, et c’est là que l’organisation toute entière a été assemblée. De là, nous sommes passés en Allemagne et en fait, on est resté dans un petit endroit dans le nord de l’Allemagne. C’était Wiener comme ils l’appelaient. Et nous sommes restés là pendant quelques semaines avec notre, on n’a pas apporté de chars en Europe à ce moment-là, on avait des voitures blindées et des chenillettes Bren. C’est ce qu’on a utilisé pendant qu’on était en Allemagne.
Alors on a amené nos véhicules là-bas et de là, nous sommes descendus jusqu’aux abords de Oldenbourg près de Leer en Allemagne ; et on a habité dans des, c’était un endroit qui servait pour la vente, je crois, pour la vente du bétail. Et il y avait quelques bâtiments agréable et bien structurés là-bas ; et nous sommes restés dans ces bâtiments et on avait nos véhicules avec nous là-bas. Et puis on est sortis et, on a inspecté les ponts là où ils avaient installé des ponts Bailey (ponts portables) et on a déplacé des troupes, des troupes allemandes d’un camp à un autre ; on a fini par en déplacer un bon paquet. Et puis on a transporté un tas de véhicules de l’armée jusqu’à un énorme aéroport à Anvers en Hollande (NDT : Anvers est en Belgique). Il y avait des kilomètres et des kilomètres de véhicules placés là-bas. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait de tout ça. Je suppose qu’une partie d’entre eux a été vendue à des fermiers du coin, je crois, mais à part ça, ils en ont peut-être renvoyé un certain nombre au pays, mais je ne sais pas. On a déplacé une grande quantité de véhicules là-bas et on a continué nos patrouilles alentour, autour de Leer.
Les dégâts qu’on a vus en Allemagne, c’était terrifiant. C’était horrible de voir tout ce qui avait sauté. Tous les ponts au dessus des rivières tout avait sauté et il y avait des ponts de l’armée pour traverser, les ponts Bailey, vous savez, ils les mettaient en travers, et c’est comme ça qu’ils traversaient. Le moment où on est partis en permission jusqu’au Danemark. Nous sommes allés à Hambourg en Allemagne en autocar de l’armée. Et ils ont traversé Hambourg et cet endroit avait été tellement bombardé qu’ils avaient juste pris des bulldozers et rouvrait les rues avec les bulldozers, poussaient tous ces trucs en dehors des rues pour faire de la place pour que les véhicules puissent traverser. On est passés par là et on a vu des gens qui vivaient encore dans les sous-sols sous les immeubles ramper pour sortir de ces gravats, juste sortir en rampant et partir au travail et essayer de trouver quelque chose à faire.