Daniel Lee (Source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Daniel Lee (Source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Daniel Lee a servi dans l’Aviation royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Daniel Lee
Daniel Lee
Daniel Lee en 1940.
Daniel Lee
Vincent Chan, Invisionation
Vincent Chan, Invisionation
Daniel Lee au Musée militaire sino-canadien de Vancouver, Colombie Britannique, décembre 2009.
Vincent Chan, Invisionation
Daniel Lee
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Pourtant né au Canada en 1924, Daniel Lee a été désigné comme étranger quand ses parents ont déclaré sa naissance.
Daniel Lee
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Lettre que Daniel Lee, alors président des vétérans de l'Armée, de la Marine, et de la Force Aérienne, Unité Pacifique 280, a adressée à la Chinese Benevolent Society de Vancouver pour l’inciter à participer aux discussions sur l’impôt de capitation chinois.
Daniel Lee
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Daniel Lee
Bérêt de l’Aviation royale du Canada de M. Lee, qui a servi dans l’escadron de transport postal qu’on avait créé en raison du torpillage incessant des navires de la marine marchande qui transportaient le courrier et les colis. Les nouvelles qui venaient du pays étaient indispensables pour maintenir le moral des troupes.
Daniel Lee
À l’époque, des bombes volantes (qu’on appelait doodlebugs) survolaient encore l’Angleterre pour attaquer différents secteurs de Londres.

Transcription

Je m’appelle Daniel Lee et je me suis enrôlé dans l’ARC en 1942. J’ai servi dans un escadron dont la devise était « We Keep Them Flying », ce qui signifiait que nous veillions à ce que tous les avions parviennent à bon port et rentrent au pays en tout sécurité.

Pendant mon service dans l’Escadron de transport lourd de l’ARC, nous volions à bord des Forteresses volantes – les B-17 – acquises du Bomber Training Command des États-Unis et qu’un pilote qualifiait très justement de « rebuts de troisième ordre » Pour tous les corps de métier impliqués, c’était une tâche très pénible d’assurer à ces avions de répondre à nos normes de navigabilité. Il fallait en remplacer les moteurs par des modèles plus performants et réaménager leur intérieur en fonction des lourdes charges qu’ils devaient transporter.

Le commandement responsable était sous intense pression pour que notre avion soit prêt le plus tôt possible, car c’était nécessaire pour stimuler le moral des troupes. Une lettre ou un colis de chez soi avait autant d’importance que des munitions.

Nous étions basés à Rockcliffe, en Ontario. Avant mon départ, mes deux frères étaient dans l’armée à Lansdowne Park, à Ottawa, et se dirigeaient vers Halifax pour monter à bord du navire qui les conduirait en Inde, via le Royaume-Uni et Suez. Je me trouvais à Londres, au Palladium, en permission de deux jours, quand je suis tombé sur mes frères et mon cousin avec leurs camarades de l’armée. J’étais sidéré, car je les retrouvais outre-mer alors que je n’avais pu les voir lorsqu’ils étaient à Ottawa.

À l’époque, des bombes volantes (qu’on appelait doodlebugs) survolaient encore l’Angleterre pour attaquer différents secteurs de Londres, et quand leur moteur était coupé, elles chutaient et explosaient au sol.

Aujourd’hui, les jeunes ne peuvent avoir aucune idée de ce qu’était cette guerre. Tout comme nous, quand nous avions leur âge et que nos parents parlaient de la Première Guerre mondiale. C’est pourquoi je trouve important de leur expliquer ce que notre génération a vécu.