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- MLA 8TH édition
- . "David Lucas". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-david-lucas. Date consulté: 29 novembre 2024.
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- APA 6TH édition
- (2022). David Lucas. Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-david-lucas
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- CHICAGO 17TH édition
- . "David Lucas." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "David Lucas," par , Date consulté: novembre 29, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-david-lucas
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David Lucas
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 2 juin 2023
Quand vous partez pour entrer là dedans, vous devez vraiment mûrir en cinq minutes. Et je venais d’avoir 19 ans. J’ai dû attendre pendant deux ans en fait parce que j’avais 17 ans et ils ne voulaient pas me prendre avant 19 ans. Et j’étais très bien entrainé mais vous ne compreniez pas vraiment ce qui se passait. Ils envoyaient vos RAPSIT (rapports de situation) et tous un tas de trucs et ils vous montraient du doigt, fais tes bagages, tu t’en vas, là vous commencez à réfléchir. Vous montez sur le bateau et ça prenait 21 jours sur un navire de troupes. Et puis vous alliez jusqu’au rivage à bord d’une barge de débarquement. Alors vous avez tout un paquet de trucs là-dedans qui s’agitent. Et quand vous arrivez sur le front, vous avez, comme je l’ai dit, vous avez vieilli de 21 jours.
Mais encore une fois, être sur ce bateau, il y avait d’anciens vétérans et ils nous parlaient et ils nous aidaient à garder le moral et ça marchait. Le point n°1 de l’opération c’est d’avoir les coups prêts à partir sur le sol pour défendre les fantassins. Pour faire ça, c’est exactement ce dont on vient de parler avec les gars de la Deuxième Guerre mondiale, ils nous rendaient super vifs. Alors notre artillerie était, je ne vais pas dire que c’était la meilleure, mais il n’y en avait pas de meilleure.
Bon, une nuit, Colline 355, le RCR (Royal Canadian Régiment), ils ont été envahis. Et le OOA (officier observateur avancé) à ce moment-là a fait une demande de tir en plein sur sa propre position pour empêcher les (nord) coréens de venir. Et c’était la Colline 355. Vous voyez, quand vous planifiez une attaque, vous voulez obtenir le contrôle de toutes les parties en hauteur. Donc si vous vous tenez là en bas et qu’il y a une toute petite colline devant vous, vous n’y voyez rien. Si vous êtes tout là-haut, vous pouvez voir les plaines ou vous pouvez voir ces gars qui arrivent et d’où ils viennent. Et vous pouvez les arrosez au moment même où ils arrivent. On est tellement près, en fait on compte les secondes que ce coup passe en l’air. Alors le tir sur la cible, moins 1-5 le temps de vol. Donc ce coup part avant même que les gars bougent. Et quand ils se déplacent, quand ils font leur attaque, c’est déjà là à les attendre.
Quand je suis descendu de l’avion à Séoul (Corée du Sud), si on m’avait emmené (aujourd’hui), si on m’emmenait les yeux bandés et que je descende de l’avion et qu’on me disait, où penses-tu que tu es, je n’aurais jamais dit en Corée. C’était, tout est tellement beau là-bas maintenant. Et vous savez, il y a une ligne, le 38ème parallèle et ces gars, or, on a largué des bombes là-bas et on a détruit pas mal de végétation, ils ont transporté des arbres en haut des collines sur leur dos et vous pouviez voir la ligne aussi droite que la verte ici, jaune de l’autre côté. C’est fantastique la manière dont les coréens en sont revenus. Ils refusaient de laisser tomber. Et je les aimais bien et c’est toujours le cas. Vous entrez dans un café, je suis entré dans un, bon, on était quatre, et un des gars dit, il y a un asiatique, allons là-bas. Alors on est entrés, mon Dieu, ils s’approchent du comptoir et tout. Canada, Canada, je dis, je sais, ils sont coréens. Oui. Et ils n’ont jamais oublié.
Et il y en a un à Brandon (Manitoba), ils nous invitent chaque année pour dîner. Alors ils nous appréciaient et ça fait plaisir de voir qu’ils nous appréciaient. Vous savez, et c’est, c’était vraiment des gens très gentils et ils avaient, c’était à peu près, je vais dire à peu près, quinze ans qu’ils étaient blackboulés parce qu’avant la Deuxième Guerre mondiale, il y avait des japonais là-bas et ils leurs en ont vraiment fait voir. Bon, ils sont restés là-bas pendant les six ans et puis quand la guerre a été finie, ils commençaient juste à retomber sur leurs pieds et ils sont descendus du nord (quand la Corée du Nord a envahi le sud le 25 juin 1950). Et puis ils se sont faits étranglés à nouveau. Donc quand l’ONU est arrivé là-bas, et a mis en place la ligne et l’a tenue et vous savez, ils sont là-bas, ils en avaient jamais fini de vous remercier.