Project Mémoire

David Rose

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Laissez-passer pour le métro de Londres, remis à David Rose pendant la guerre.
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Livret de paye de David Rose.
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Insigne d'épaule du Corps Royal Canadien de Signaux.
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David Rose (au milieu) avec ses amis Dave Goldeberg (à gauche) et Ed Wayne (à droite).
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David Rose, 1943.
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« Je me disais que c’était affreux, que ces avions allaient bombarder des gens et que ces gens allaient mourir dans quelques heures. C’était affreux, même si je savais que cela mettrait fin plus rapidement à la guerre. »

Quand je suis venu, le Blitz de fait (les bombardements intensifs de la Grande-Bretagne par l’Allemagne entre 1940 et 1941) était terminé. Ça s’était probablement produit l’année d’avant. Mais très vite après mon arrivée, les allemands ont commencé avec les bombes volantes. En premier les V1, tout juste après l’invasion, et c’était très effrayant. Mais vous pouviez voir les V1 et vous pouviez entendre les V1. Alors vous pouviez vous dérober jusqu’à un certain point mais pas complètement. Mais cette bombe V1 a fait beaucoup de dégâts et j’ai vu les dégâts qu’elle faisait.

Même la ville d’Epsom, qui la première fois que je l’ai traversée après être arrivé en Angleterre, n’avait pas été abîmée par la guerre – une belle, très belle ville, mais la V1 l’a touchée en plein centre créant ainsi une pagaille monumentale. La destruction était horrible. Une seule bombe. Et ces bombes volantes arrivaient de jour comme de nuit.

Et puis ça a été le tour des V2. Elles sont elles aussi arrivées juste après mon arrivée en Angleterre. Et la V2 évidemment c’était un missile, quelque chose que vous ne pouviez ni voir ni entendre, juste une explosion très bruyante une fois de temps à autres. Elles étaient destinées à atterrir n’importe où dans le sud de l’Angleterre, particulièrement à Londres.

Mon expérience c’était, il n’y avait pas vraiment de, de problème d’aucune sorte. J’étais dans un bâtiment de débarquement de chars, c’est un BDC et on a juste débarqué sur la plage sans problèmes du tout et on a juste roulé. Trois kilomètres à l’intérieur des terres et on a installé notre équipement et on a commencé nos communications et tout ce qu’on avait à faire.

Je pense que l’expérience qui m’a marqué le plus, en dehors de mon travail d’opérateur radio, ça a été de regarder les avions venir. Presque tous les jours, un millier d’avions arrivaient d’Angleterre dans ces belles formations et ils venaient juste de décoller et ils se dirigeaient vers l’Allemagne. Et le bruit, c’était quelque chose. Mais c’était – d’une certaine façon, je pensais, mon Dieu, ces avions sont en train d’aller bombarder des gens, des gens qui sont en vie là maintenant vont mourir dans quelques heures. C’était, vraiment très troublant, même si je savais que c’était pour aider à en finir avec la guerre, mais de voir ces avions aller là-bas, pour tuer des gens, et très souvent des civils comme à Dresde … Ce n’était pas agréable.

Et puis je regardais les avions revenir quelques heures plus tard, formation éclatée, des avions manquaient dans la formation, voir même un avion de temps en temps tomber en France.