Je m’appelle Dennis Gleed et j’ai rejoint la RAF en 1939. J’avais 19 ans, et j’ai commencé par l’entraînement de la RAF pour devenir pilote. Finalement, j’ai obtenu mon insigne de pilote neuf mois plus tard. La bataille d’Angleterre, je me suis fait bombardé à l’aéroport là-bas, là où ils avaient atterri, j’ai reçu un éclat d’obus dans le visage et un éclat dans l’œil droit. On m’a envoyé à l’hôpital de Ashcroft pour me faire retirer l’éclat. Pour finir ça s’est infecté alors on m’a envoyé au CHRU [hôpital de région] de Hillingdon, où des docteurs de Londres sont venus pour opérer mon œil. Et après l’opération, ça allait bien, mais j’avais perdu mes 10/10ème à chaque œil, alors j’ai été cantonné au sol à partir de ce moment-là.
Après quelques temps, je suis allé dans plusieurs aéroports, au contrôle du trafic aérien. Du contrôle du trafic aérien en 1943, j’ai rempli une demande pour être dans les services secrets. J’ai eu un entretien à Londres en 1943 et j’ai été accepté à la CNC [école de commande numérique par ordinateur]. Après avoir terminé et réussi ma formation là-bas, ensuite en 1943, j’ai travaillé entre Bletchley Park et Leighton Buzzard en Angleterre, sur la machine Enigma, à l’encodage et au décodage en chiffres. Et de là, je suis allé de Bletchley Park, on m’a affecté à une unité 1982. Je suis parti d’un endroit appelé Down Ampney, qui est dans le Gloucestershire, attaché à la 6ème Division aéroportée. On est allés en planeur là où la division aéroportée avait pour mission de prendre le pont Pégase [qui traverse le canal de Caen à la mer] et de tenir la position jusqu’à ce que le gros de l’armée arrive du débarquement pour faire le lien avec l’armée. Après qu’ils soient entrés en contact avec l’armée, je suis parti avec l’unité mobile des transmissions de la RAF. Et l’unité mobile des transmissions, avec qui on avait l’habitude de se déplacer, attachée aux transmissions de l’armée et on envoyait des messages codés de la ligne de front à la base à propos de tout ce qui se passait alentour.
La chose la plus importante dont je me souviens c’était l’opération Market Garden et Market Garden c’était quand le, je crois qu’on en a fait un film, dont le titre était « Un pont trop loin ». De Eindhoven à Nijmegen [Pays Bas], il y avait des retards à différents endroits là-bas, des avions spéciaux les Hertogenbosch là où les allemands se trouvaient en haut sur la colline et pilonnaient le gros des troupes qui passaient par là. Et quand on est arrivé à Nijmegen, l’information qu’on n’avait pas pu recevoir du quartier général c’est que les chars n’avaient pas la permission de traverser le pont parce qu’il n’y avait pas assez de soldats de l’armée de terre pour aider les gens entre Nijmegen et Arnhem [Pays Bas]. C’est pourquoi, la majorité des gens qui étaient parachutés dans cette endroit là se faisaient massacrer par les allemands parce que tout ce qu’ils avaient pour se défendre c’étaient des armes légères et quelques munitions. Le pont à Arnhem a été complètement détruit.
Quand on est arrivé à Arnhem, les troupes canadiennes travaillaient avec les troupes britanniques pour passer. Les canadiens sont partis au nord en hollande, les anglais sont allés en Allemagne. On a traversé tout droit en Allemagne, et monté directement à ne quinzaine de kilomètres environ au dessus de Berlin. Et de Berlin, on est retourné à Brunswick [Angleterre] et on est resté à Brunswick jusqu’en 1945.
De 1945, on m’a renvoyé en Angleterre, on m’a laissé partir comme réserviste de classe A, c’est le terme qu’ils utilisaient en Grande-Bretagne et j’y suis toujours, car le Service Secret Act est toujours en vigueur. Et je n’ai pas été proprement démobilisé ou dégagé de mes obligations vis-à-vis de la RAF jusqu’en 1959.