Project Mémoire

Dietrich Bernhard Puetter

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Dietrich Puetter
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En 1941, Dietrich Puetter a reçu une lettre de gratitude pour avoir sauvé les vies de son équipage. Il a effectué avec succès un atterrissage d'urgence au milieu d'un village soviétique après que son Junkers 88 a été endommagé par le feu. Pendant son service sur le front oriental, on lui a tiré dessus trois fois et il a été blessé deux fois.
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Documentation qui a accompagné la Croix de Bronze (1ère classe) de Dietrich Puetter, en 1941. Il en a reçu deux pendant son service en tant que pilote dans la Luftwaffe.
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Certificat reçu par Dietrich avec une médaille pour son service sur le front oriental.
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Dietrich a reçu la médaille de la bataille de Krim pour sa participation dans la campagne criméenne pendant qu'il servait avec le groupe aérien 10, escadron "Tannenberg".
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Dietrich Puetter a reçu cette récompense en 1942 avec son fermoir d'argent de pilote pour compléter ses 50 missions de reconnaissance. Dietrich a continué à effectuer 63 missions avant d'être descendu et fait prisonnier par les Soviétiques. Il est resté en captivité, dans des conditions exténuantes jusqu'à sa sortie en 1949.
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« J’ai fait un atterrissage d’urgence dans la rue d’un petit village. J’ai atterri sur le ventre et nous avons tous été blessés, mais tout le monde en est sorti vivant. »
Je me suis enrôlé dans la Luftwaffe [Force aérienne allemande], le 1er octobre 1939. D’abord on a eu un entraînement de base, c’était à Rerik, sur la côte Baltique, près de Wismar. Oh, c’était le véritable entraînement de base de l’infanterie et du soldat, l’entraînement de base du soldat pendant six semaines. Très dur. Ensuite, au même endroit, on a eu une formation en salle de classe, puis le 1er décembre 1939, j’ai été transféré dans une école de formation des pilotes à Berlin-Gatow. Donc on a commencé à piloter et c’était merveilleux. Après cet entraînement de base dans des petits aéronefs, on a été formé pour ce qui s’appelle maintenant la licence de pilote privé et la licence de pilote professionnel. Ensuite, on m’a transféré de Berlin à une école en Autriche où j’ai été entraîné sur des aéronefs plus grands et plus lourds. Ce n’est qu’après cette formation que j’ai fait la formation spéciale pour piloter les Junkers 88. Le Junkers 88 est de tous les aéronefs celui que j’ai préféré piloter. C’était un plaisir à piloter. Son poids total était d’à peu près 11 tonnes. Il avait deux moteurs très puissants et vous pouviez le piloter comme un chasseur. Très souple, très agréable à piloter. Oh, j’ai aimé ça tout de suite. C’était un pilote qui [sic] – ça m’allait comme un gant. Après l’entraînement de base, après les Junkers 88, on m’a finalement transféré à un escadron. Entre temps, la guerre avec la Russie a éclaté et mon escadron a été envoyé en Russie. On faisait nos missions, on faisait des missions de reconnaissance de longue distance, donc on montait, on repérait nos cibles, on les photographiait, on comptait ce qu’on avait observé et on était chanceux de rentrer. Voler au-dessus des voies de chemins de fer, des grandes routes, des villes, pour voir le trafic, pour le photographier, compter la quantité de trafic [sic] pour avoir une idée de la densité de la circulation et ainsi de suite. Il y avait dans l’air [sic], les Russes n’avaient rien de comparable à, disons, l’Angleterre ou la France, rien. Ça a changé très rapidement et finalement les Américains et les Britanniques ont équipé les Russes avec leurs aéronefs. Et après c’était différent. La première fois, j’ai été touché par un tir antiaérien et j’ai perdu un moteur. Ensuite, l’autre moteur a aussi été endommagé donc j’ai eu du mal à faire mon vol de retour et j’ai tout juste réussi à passer la ligne de bataille principale avant de faire un atterrissage d’urgence dans notre zone. Ça c’était la première fois, c’était en septembre 1941. Et la deuxième fois, c’était en mai 1942. Et là c’était un peu plus serré. On revenait d’une longue mission et on volait relativement bas en direction de notre aéroport. On est arrivé près d’un petit bois et tout à coup il y a eu énormément de tirs de mitrailleuses et de fusils, et tout ça venait vers nous et j’étais littéralement, l’avion était criblé de balles. J’ai fait un atterrissage d’urgence dans un petit village. On a fait un atterrissage sur le ventre, on était tous blessés mais on était tous vivants. Il y avait, les deux moteurs étaient en bon état, non, plus de choix. [sic] Ces villages russes avaient des rues très larges. La rue principale faisait entre 50 et 100 m de large. Donc, il n’y avait pas de problème. Ce n’était pas une route asphaltée, que de la terre, rien de plus. Au cours de la 63e mission, on m’a tiré dessus une troisième fois et j’ai été fait prisonnier de guerre.