Project Mémoire

Don MacKenzie

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Billets de 5 francs et de 10 francs distribués aux soldats alliés après leur départ de l’Angleterre. Ces soldats ont participé au débarquement de Normandie, le 6 juin 1944. À l’endos, Don a inscrit le nom des gars qui l’ont accompagné sur ce voyage.
Le North Nova Scotia Highlanders Signal peloton avant de se rendre à l'étranger, Juillet 1941. Les 25 hommes portent des masques et des casques d'acier. Ces hommes débarqués ensemble en Normandie le Jour-J.
Étiquette de débarquement du LCT 1727 de Donald MacKenzie. Chaque homme à destination du débarquement du jour J en Normandie, le 6 juin 1944, s’est vu attribué une étiquette comme celle-ci.
Diagramme de la Base 4 CDN à Nimègue, un camp canadien pour les Canadiens sur leur chemin du retour, à la fin de la guerre en Europe. La couverture contenait un message personnel du Commandant de la 1ère Armée canadienne, le Général H.D.G Crerar.
Un groupe de soldats d’Oxford en NE à Debert, NE, le 19 juillet, 1941. Surnommés "The boys from the woollen town," (trad : ‘’Les gars de la ville en laine.’’). Don et ses amis ont quitté pour monter à bord du navire S.S. Orion à Halifax, à destination de l’Angleterre. Photo : courtoisie de Donald MacKenzie.
Bien, nous étions à peine sortis du port d’Halifax lorsque nous avons constaté que nous étions attendus par des U-boats alors, nous avons eu une petite altercation avec ceux-ci.
Je m’appelle Don MacKenzie et, je suis Néo-Écossais. Pendant les premiers vingt ans de ma vie, je ne me suis jamais éloigné de la maison. Mais, dès que la guerre s’est déclarée, je me suis porté volontaire. Je me suis joint aux Highlanders de la Nouvelle-Écosse. Nous étions environ vingt de ma ville natale et nous nous sommes tous enrôlés en même temps. Nous avons fait nos débuts à Amherst en Nouvelle-Écosse. Je crois que la compagnie Stanfield, la compagnie de sous-vêtements, a déferlé un immense drapeau de la Nouvelle-Écosse à notre départ. Ensuite nous sommes passés à Debert puis, outre-mer. Nous croyons bien que la voie serait libre en sortant d’Halifax. Bien, nous étions à peine sortis du port d’Halifax lorsque nous avons constaté que nous étions attendus par des U-boats alors, nous avons eu une petite altercation avec ceux-ci. Nous sommes arrivés en Bretagne et nous avons commencé l’entraînement. Pendant ces années passées en Bretagne, nous avons passé plus de temps surs la Manche que sur la terre ferme. À la longue, je me suis fait un ami. Un homme plus âgé, il avait trente-quatre ans alors que j’en avais vingt. Nous nous entendions très bien. Nous avions beaucoup de choses en commun. Nous ne fumions pas, ni l’un ni l’autre, et à cette époque, tout le monde fumait. Nous passions nos congés ensemble. Nous allions partout ensemble. Ensuite, le bataillon est parti dans le nord de l’Écosse, dans les Hautes Terres, pour un entraînement en préparation au débarquement du jour J. C’était un entraînement de commandos donné par les meilleurs commandos au monde. Et, ce fut très difficile. Une fois à bord de nos navires, ils nous ont donné une carte de la France mais les noms étaient tous mêlés…Moscou était inscrit pour Paris. Nous avons finalement appris que nous allions en France. Autrement, nous pensions peut-être aboutir en Norvège, nous n’étions vraiment pas certains. Mais, nous avons traversé et ce matin-là, ce fut vraiment quelque chose. Je n’avais jamais rien vu de pareil. Il y avait tellement d’activités autour de nous. Il était difficile de croire qu’on pouvait coordonner autant d’activités en même temps. La première journée, il y avait du nouveau et de l’imprévu à chaque seconde. Nous ne pouvions pas nous fier à notre entraînement. À la fin de la journée, tout ce que nous savions était que la nuit tomberait. On s’apprêtait à annoncer la liste des victimes. Nous n’avions jamais vu ça. C’était du nouveau pour nous. Alors, voilà, ce fut notre première journée dans une zone de combat.