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- MLA 8TH édition
- . "Donovan Ralph Woelfle ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-donovan-ralph-woelfle. Date consulté: 29 novembre 2024.
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- APA 6TH édition
- (2022). Donovan Ralph Woelfle . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-donovan-ralph-woelfle
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- CHICAGO 17TH édition
- . "Donovan Ralph Woelfle ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Donovan Ralph Woelfle ," par , Date consulté: novembre 29, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-donovan-ralph-woelfle
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Donovan Ralph Woelfle
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 mai 2023
Oui, je faisais partie de la 24e Ambulance de campagne. On était un groupe de gars et on s’est tous enrôlé ensemble. De là, je suis entré dans la Marine. J’ai toujours aimé l’eau. En fait, une fois que j’ai quitté la Marine, ma femme et moi on a eu un bateau pendant quatre ou cinq ans.
Quand on a 18 ans, on a peur de rien et j’aimais ça. La première fois qu’on est sorti du golfe du Saint-Laurent, le brouillard était tellement épais qu’on ne pouvait pas voir sa main devant soi, c’est dur à croire mais c’est vrai. J’étais à l’avant et j’entends cette voix grave qui me demande où la bouée flottait. Et comme c’était la première fois que j’étais en mer, ça m’a fait un peu peur, mais je pouvais entendre la bouée, alors un peu au hasard, j’ai dit : « dix degrés du côté bâbord ». Et j’ai entendu de nouveau la voix grave dire : « merci beaucoup ». Dans la minute qui a suivi, on a dépassé cette bouée et elle était du bon côté.
Donc, c’était ma première expérience en mer. Ensuite, on a traversé l’Atlantique, il faisait froid, il y avait du vent et des vagues mais comme je le disais, on n’a pas peur quand on est aussi jeune. Du moins, pas moi. C’était une grande aventure.
Vous savez, on faisait partie d’un convoi, ça c’était notre fameux travail. On a navigué de Montréal à Liverpool [Angleterre]. J’ai traversé trois fois, deux fois de Montréal, une fois de Saint John [Nouveau-Brunswick], pas St. Jean [sur-Richelieu, Québec], Saint John. La troisième fois, on était en Angleterre et l’Amirauté britannique a pris le contrôle et chargé le navire de munitions, et là c’est quand on est allé à Bombay [Mumbai, Inde], et qu’on est passé par le Canal de Suez [en Egypte]. On s’arrêtait dans les ports tout au long de Suez.
On était dans le golfe de Gascogne, au large de l’Espagne et il y a eu une tempête. Et les vagues, le capitaine a estimé qu’elles atteignaient 60 pieds de haut, elles ont submergé notre bôme, dévasté notre chargement de pontée, en plus des munitions, on avait un chargement de pontée, des jeeps, des camions et des canots de sauvetage. La tempête a tout emporté. Il ne restait plus rien. Alors ça c’était assez effrayant. Enfin toujours est-il qu’on est arrivé à Bombay [Mumbai], en Inde, sains et saufs.
Bon, on est revenu et on a atteint Colombo, qui est Sri Lanka maintenant? et ensuite de là-bas, on est retourné par le Canal de Suez. Ensuite quand on est arrivé à l’embouchure de Suez, du côté de l’Atlantique [sic], on a été éliminé du convoi parce qu’on était trop lent, on ne faisait pas plus de six noeuds. Donc on a dû traverser l’Atlantique par nous-mêmes.
Là encore, ça nous a pas dérangé, mais je pense que c’était quand même dangereux. Mais c’était très rare que quelqu’un nous attaque, parce que vous savez, ils se déplaçaient en bandes de loups et ils étaient après les convois. De toute façon, quand on est jeune, on ne pense pas à ces choses.
On était en Afrique occidentale française et on a endommagé notre hélice. En fait, c’est l’arbre qui s’est brisé et l’hélice a coulé. Alors, on a jeté l’ancre à l’extérieur de Point NAWA [North Africa-West Asia] et les autorités françaises ne nous ont pas permis de débarquer. On est resté là pendant cinq semaines. Et quand c’était la fin de la guerre , le capitaine nous a même pas apporté quelque chose à boire ou quelque chose comme ça. Il n’a même pas fait sonner la corne de brume. C’est par des officiers qu’on a appris que la guerre était finie. Voilà, c’est comme ça qu’on a découvert que la guerre était finie.
Ensuite, on nous a fait savoir qu’on devait jeter les munitions par-dessus bord et décharger nos armes. De là, on est allé à Philadelphie et de Philadelphie à Halifax où on a été libéré de nos fonctions. Ensuite, on est retourné là où on s’était enrôlé et ils nous ont déchargé encore une fois de nos fonctions.
On a pas eu beaucoup de reconnaissance dans la division DEMS [Defensively Equiped Merchant Ships] hein? Je sais pas mais pour une raison ou une autre, j’ai parlé à des gars de la Marine, ils n’ont jamais entendu parler de nous vous voyez.