Project Mémoire

Douglas George Lucy

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Douglas Lucy
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Douglas Lucy au Veterans Wall of Honour (Mur d'Honneur des Vétérans) de Peterborough, Ontario en novembre 2010.
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Douglas Lucy en Angleterre en juillet 1944.
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Douglas Lucy en Angleterre, le 12 juillet 1944.
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Photo de la Bible de Clara, la soeur de Douglas Lucy. Elle lui offrit avant son départ Outre-mer. Il l'avait avec lui durant la guerre en Europe, mars 1943.
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Livret de Service et de Paie de Douglas Lucy utilisé pour consigner ses paies et retrais, 8 mars 1943.
Douglas Lucy
C’était mes débuts conformes à ses paroles : le premier jour tu apprendras, quoi faire et quand te dérober. (rire) Alors j’ai appris beaucoup ce premier jour, ouais.
On a débarqué à Greenock en Écosse. Apparemment certains docks ne peuvent pas accueillir ce navire. Quand on est allés en Écosse, on a pris le train et ils nous ont emmenés dans le sud en Angleterre, et à un endroit qui s’appelait Aldershot (quartier général de l’armée de terre canadienne en Angleterre), qui est une unité de dépôt ou un lieu pour les renforts. C’était là que vous terminez votre entrainement et vous étiez à l’endroit où les régiments qui avaient besoin de renforts appelaient pour avoir leurs renforts, c’est ce que vous êtes. On nous appelait pour aller à, c’était après le jour J, mais ils avaient besoin de renforts pour le Lake Superior Regiment (Moteur) ; et ils étaient dans la 4ème division blindée (canadienne). Ils faisaient partie de l’infanterie là-bas, et c’était l’infanterie de campagne. Ils utilisaient des véhicules semi-chenillés. On a découvert ça quand on est arrivés là-bas. On est arrivés là-bas dans la soirée et ils étaient rentrés des lignes de front pour avoir un service religieux pour ceux qu’ils avaient perdus ; et alors je suis allé dans la Compagnie A et j’étais inquiet. J’ai demandé aux gars, je dis, vous savez, je ne sais pas trop ce que j’ai à faire ici. Et ils ont dit, bon, je vais te dire, tu vas à l’arrière de ce camion et tu te choisis une arme ; et tu la nettoies et tu prends plein de munitions parce qu’on y retourne demain matin. Et ensuite tu découvriras ce que tu as à faire. Alors inutile de dire, j’étais très nerveux. Et j’avais eu des bonnes notes avec la mitrailleuse Bren. J’ai pensé, je ne vais pas prendre un fusil de combat (avec un mécanisme manuel). Je vais prendre quelque chose qui peut envoyer pas mal de plomb. Alors j’ai nettoyé une mitrailleuse Bren ; et j’ai rempli les magasins (pour les munitions). Je dis, bon, je crois que je suis prêt, mais je n’en suis pas sûr, mais on verra bien demain matin. On est allés dans un petit village et les gens sortent de partout là-bas et nous encouragent et on continue ; et on avait, à cet endroit, retrouvé l’ennemi. Vous laissiez vos véhicules et vous alliez à pied, comme le fait l’infanterie. Et alors on était à l’extérieur des véhicules et on a traversé le village ; et on est ressortis de l’autre côté là-bas et ils nous attendaient. Ils avaient trois gros canons là-bas ; et ils ont ouvert le feu sur nous et leur infanterie aussi était dans la grange proche de nous là-bas, et ils nous tiraient dessus. Le caporal qui était avec moi, on a couru et on s’est jetés dans ce grand trou au milieu de la route. Ça devait provenir d’une bombe et on est entrés là-dedans, et on a essayé de riposter. Mais on ne pouvait pas se mesurer aux trois gros canons d’artillerie, alors ils ont décidé qu’il fallait qu’on se retire et qu’on reparte et qu’on se regroupe, et qu’on aille dîner avant qu’il fasse sombre ; et ces officiels là-bas ont décidé de ce qu’on allait faire le lendemain. C’était mes débuts conformes à ses paroles : le premier jour tu apprendras, quoi faire et quand te dérober. (rire) Alors j’ai appris beaucoup ce premier jour, ouais. C’était effrayant, mais heureusement, le caporal avec qui j’étais, il connaissait bien son affaire. Il m’a beaucoup aidé. Et maintenant il dit, les gars sont en train de partir ; ils rentrent, alors tous les deux on va faire un peu de calcul maintenant. Il y a trois canons là-bas et tu les entends faire feu, et ensuite tu vas entendre les obus qui arrivent et atterrissent. Quand ils atterrissent, on décolle et puis on court ; et on se met à l’abri dans une maison et on attend que les trois recommence à nouveau et puis quand ils atterrissent, on repart à nouveau. Et il se débrouillait vraiment bien. On est partis de là sans se faire descendre.