Project Mémoire

Edward Douglas "Ted" Lawson

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Edward Lawson
Edward Lawson
Edward « Ted » Lawson à Ottawa, Ontario, le 8 novembre 2010.
Edward Lawson
On a fabriqué 428 de ces cartes de bataille pendant la période où on était en Europe. Le genre de positions qui les intéressait c’était l’endroit où étaient placés les canons, s’il y avait des tranchées, où étaient les tranchées, quoi que ce soit qui nous indiquait où les allemands se trouvaient
Au moment où j’ai terminé de faire mes classes, j’étais aussi sur le point de partir à Ottawa pour suivre une formation technique spécialisée dans la fabrication des cartes. Alors je suis bien parti à Ottawa ; et j’étais avec le service de cartographie de l’armée canadienne, une section de celui-ci, à apprendre comment faire une carte militaire. J’ai passé huit mois avant de partir outre-mer. J’étais très content de partir et de découvrir qu’il y avait un groupe d’arpenteurs du Génie une unité déjà formée que j’allais rejoindre en Angleterre. On a passé quelques temps en Angleterre à faire des cartes encore une fois. Quand le moment de l’invasion de l’Europe est arrivé et que notre compagnie était, la compagnie de cartographie canadienne qui devait faire des cartes des côtes françaises pour les invasions. Et puis nous ne pouvions pas nous retrouver en plein milieu des troupes d’invasion parce qu’il y avait une zone tellement énorme une masse de navires et d’engins de débarquement et de matériel, qu’il fallait tout d’abord gagner un peu de terrain sur le sol français. Et puis on pourrait alors y aller, quelques semaines plus tard. Il a fallu traverser une partie de la ville de Londres en camion et descendre à l’estuaire de la Tamise pour retrouver le navire où on allait embarquer. Le navire s’appelait le Liberty Ship (des cargos américains) ; ils étaient spécialement construits pour la guerre. Et ce Liberty Ship devait nous emmener plus loin vers la côte française, où on devait monter à bord d’un engin de débarquement, et ensuite on devait rejoindre le rivage en France. Notre unité c’était une unité et elle se déplaçait en masse. On s’installait dans des vieux bâtiments, d’anciennes écoles, de nouvelles écoles, qu’ils devaient libérer pour nous et ainsi de suite. Mais on était toujours les bienvenus quelque soit l’endroit où on se rendait, en ce qui concernait le fait de trouver des lieux pour faire notre travail. Premièrement, ils devaient nous dire quelles étaient les zones qu’ils voulaient. La deuxième chose c’était que l’armée de l’air devait survoler ces régions, et prendre des photos à une altitude donnée. Comme ça on avait le type de photos dont on avait besoin pour faire nos cartes. Alors l’armée de l’air était très occupée à couvrir du terrain pour nous, en photo aérienne. Et ensuite on prenait ces photos aériennes et on marquait dessus, le contrôle au sol c’était, les positions qu’on nous donnait. On avait une grande zone, 10 mètres par 14, sur laquelle on pouvait définir une zone qui allait être égale à l’échelle pour la taille de la carte qu’on allait faire. Et ces points de contrôle allaient tous être reportés sur une grille là dessus, et on allait pouvoir prendre les points à partir de ça et les avoir sur un tracé, et ensuite installer le matériel qui allait projeter l’image des ces photo sur ce matériau. Puis on allait pouvoir dessiner les images qui sont là dans leur position réelle par rapport à la terre. Et on a fabriqué 428 de ces cartes de bataille pendant la période où on était en Europe. Le genre de positions qui les intéressait c’était l’endroit où étaient placés les canons, s’il y avait des tranchées, où étaient les tranchées, quoi que ce soit qui nous indiquait où les allemands se trouvaient, voilà ce qu’ils recherchaient. Or, c’était des vols continus sur des kilomètres. Il y avait une section, une unité en entier, qui a finalement été installée comme unité d’entreposage de cartes. On leur faisait savoir de quelle carte ils avaient besoin. Elles étaient mises dans un véhicule, des camions, et elles étaient apportées dans la zone de la bataille ou dans une zone avant qu’une bataille se déroule. Pour que les commandants et les officiers, les sergents, etc. aient une carte dont ils pouvaient se servir pour diriger leurs soldats à travers ces zones là.