Je travaillais à Fredericton et j’avais l’habitude de voir les filles, et je les trouvais vraiment belles dans leurs uniformes. Mon jour de repos, j’étais en train de me promener dans le centre et je suis passée du côté de, et bien, de la maison de l’officier qui s’occupait du recrutement et sa mère avait tout ce qu’on pouvait trouver d’écrit sur le CWAC (service féminin de l’armée canadienne). Alors je suis entrée et je lui ai parlé, et quand je suis sortie de là, j’étais dans l’armée.
Bon, ça me plaisait beaucoup et je, bien sûr, j’ai eu le mal du pays pendant quelques temps, mais je m’en suis remise. Et vous avez plein d’amis ; et nous sommes allés de St John au centre (centre de formation (pour la formation de base) du service féminin n°3) de Kitchener en Ontario. On a passé toute la nuit dans le train, évidemment, et on est arrivés tôt le lendemain matin. Et on a suivi notre formation de base au mois de juillet. On a fini vers la fin juillet. Grosse chaleur.
Quand j’ai quitté Kitchener, je suis allée à Hamilton en Ontario, dans une école d’enseignement professionnel (écoles des métiers de l’armée canadienne). On a fait une formation de réparation d’équipements. Ensuite nous avons été affectées à Halifax (BFC), au dépôt de matériel n°6 (Service du matériel du Canada). Je travaillais dans les vêtements à Halifax, à fournir les vêtements réglementaires et récupérer ceux des gens qui devaient les échanger pour, une taille plus grande ou plus petite (rire), et tout ça. Bien-sûr, je travaillais dans la section du matériel retourné quand les hommes revenaient d’outre-mer ; et on les voyait tous ces hommes qui rentraient, ce qui était très excitant.
Je travaillais dans les entrepôts quand mon mari est rentré d’outre-mer. Il est revenu en septembre 1945. Il était avec le 7ème régiment antichar (Artillerie royale du Canada). Il a passé quatre ans outre-mer.