Project Mémoire

Elizabeth E. Riley Holden

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Elizabeth E. Riley
Elizabeth E. Riley
Un groupe n°60 de l’Aviation Royale recevant une tour en Angleterre en 1942-1944.
Elizabeth E. Riley
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Des radardistes de l’Aviation Canadienne sur le terrain installant un nouveau radar-station réceptrice en Angleterre en 1943. Elizabeth E. Riley est tout à droite.
Elizabeth E. Riley
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Un groupe de radariste de l’Aviation Canadienne en Angleterre entre 1943 et 1944. Elizabeth E. Riley est la deuxième sur la gauche.
Elizabeth E. Riley
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Couverture du livret de sortie et de service d’Elizabeth E. Riley (née Holden), délivré à son enrôlement dans l’Aviation Royale en 1940.
Elizabeth E. Riley
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Le Sergent Elizabeth E. Riley, Aviation Royale, 1945.
Elizabeth E. Riley
Je dois dire qu’après avoir quitté la guerre et être rentrée chez moi, j’ai décidé qu’il n’y aurait dorénavant plus rien qui serait susceptible de me tracasser, et que si j’avais réussi à traverser tout ça, je pourrais faire face à n’importe quoi.
J’ai finalement découvert qu’on allait nous apprendre à être des opérateurs radar. Et c’était très compliqué d’apprendre toute cette histoire de savoir comment vous avez l’altitude – pour quelqu’un qui n’y connaît absolument rien, de me dire que je peux voir quelque chose dans le ciel alors qu’il n’y a rien là, c’est un coup très dur à prendre, si vous n’êtes pas quelqu’un de doué pour la technique ou ce genre de choses. Donc ça a été mon premier problème, comment pouvez-vous arriver à me dire que vous détectez quelque chose dans le ciel qui ne se trouve pas là, il n’y a rien du tout là. Et puis ensuite évidemment, ils essayaient d’expliquer comment ils trouvaient ceci et comment vous le faites, ce qui est très compliqué. Et alors, on a passé presqu’un un mois de la formation à apprendre à calculer l’altitude et au dessous et ainsi de suite. Et apprendre à se servir de la machine en soi qu’on devait utiliser, qui était, à cette époque, on appelait ça le tube, qui est maintenant le même genre de truc que les contrôleurs aériens ont dans votre aéroport. Mais nous on avait seulement le tube rond avec la ligne qui le traversait, qui étaient les petites choses qui, si vous avez vu des contrôleurs aériens, ça montre autour et les avions qui arrivent. Alors on a juste une petite ligne qui va le long, que vous pouviez voir sur ce qu’on appelait le tube, ce qui ressemble à votre téléviseur d’aujourd’hui je pense. Et alors ce que vous deviez faire c’était, si un avion arrivait, la ligne qui va le long, vous avez un petit spot, ça descendait un petit peu différemment des autres qui étaient déjà là dessus, cette ligne avec tous ces petits genres de spots, une petite ligne blanche. Et puis vous alliez voir qu’il y avait un autre petit spot et vous deviez remarquer ça, alors c’est pourquoi vos yeux étaient très bons. Et puis vous pensiez, ah, c’est un spot, alors vous alliez, on avait une machine, la poignée, quand vous étiez, on ne vous accordait qu’une heure sur le, ce qu’on appelait le tube, la machine, parce que il fallait vous concentrer là dessus. Et alors ce que vous faisiez quand vous aperceviez la petite marque, vous vous serviez de la poignée qui s’appelait un goniomètre, goniomètre c’était son nom, et vous tourniez ça vers ce petit spot pour voir si ça bougeait vers l’avant, arrivait en traversant la mer. Et vous faisiez une lecture de ce que vous aviez. Et vous aviez six autres personnes, vous étiez sur la machine et il y avait une personne qui sur la première station qui était sur, qui était dans l’Essex, à l’extrémité de la Tamise, à l’intérieur des terre, il y avait une autre station qui était près de la côte. Parce que tout ce qu’on pouvait recevoir de la station c’était des avions qui arrivaient à une certaine altitude. Mais il était possible que certains avions arrivent à basse altitude, en passant en dessous. Et alors vous aviez une sous-station qui nous donnait des informations, s’ils avaient quoi que ce soit qui semblait arriver à basse altitude, en dessous de notre système radar. Alors nous avions quelqu’un qui recevait ces renseignements, qui leur étaient dispensés par téléphone. Nous avions quelqu’un qui était au téléphone avec le groupe 60. Le groupe 60 c’était un endroit à Londres qui avait l’Angleterre toute entière dans une immense pièce, sur une table. Avec des filles tout autour. Et elles prenaient nos renseignements et elles traçaient ce qu’on leur donnait et alors vous pouviez voir où les avions allaient arriver et s’ils se dirigeaient sur Londres ou sur Coventry ou ailleurs. Et c’était, donc vous deviez donner ces informations. On avait aussi une personne qui traçait point par point dans notre propre station. Bon alors c’était le fonctionnement général, une fois qu’on est dans la station, j’ai passé la partie du début quand on s’entrainait, une fois qu’on était entrainées et qu’on était parties. Alors c’était le fonctionnement. Vous passiez une heure sur le tube, et ensuite vous aviez une heure de repos. Et ensuite vous recommenciez et vous alliez dans ces opérations au téléphone avec le groupe 60, appeler et faire vos propres terrains. J’étais là à la fin de la Bataille d’Angleterre. Au cours de mes cinq ans de service, les choses se sont améliorées, il y avait toujours quelque chose de nouveau qui améliorait notre station radar. Et vous deviez parfois descendre, parfois aider avec ce qui se passait. Je dois dire qu’après avoir quitté la guerre et être rentrée chez moi, j’ai décidé qu’il n’y aurait dorénavant plus rien qui serait susceptible de me tracasser, et que si j’avais réussi à traverser tout ça, je pourrais faire face à n’importe quoi.