La guerre a été déclarée et je suis entrée comme infirmière dans un hôpital à Bexleyheath. C’était un hôpital psychiatrique. Mon père était ingénieur des constructions navales à l’amirauté. L’amirauté avait été évacuée pendant la guerre dans différentes régions. Chaque département avait été envoyé dans une région différente, au cas où les hostilités leur rendent le travail impossible à Londres ou, alors ils ont séparé les gens qui travaillaient dans l’amirauté. Et il a été évacué à Bath et ils ont réquisitionné l’hôtel Grand Pump Room. Son département au grand complet était au Grand Pump Room à Bath. Parce que mes parents ont déménagé à Bristol à ce moment-là pour lui permettre de faire la navette jusqu’à Bath.
J’ai déménagé de Bexleyheath, qui est à huit, seize kilomètres de Londres. J’ai déménagé à Bristol et suis allée dans un hôpital, ai repris mes fonctions d’infirmière à l’hôpital de Bristol. Mais j’ai constaté qu’on avait un gros canon au sommet de la colline et je trouvais que c’était beaucoup trop stressant pour moi de continuer sous la menace de ce canon au sommet de la colline, et les raids aériens toutes les nuits. Il n’y a pas eu une seule et unique nuit sans raid aérien au dessus de Bristol. Alors j’ai décidé d’arrêter la profession d’infirmière faisait partie des métiers réservés c’est à dire que vous ne pouviez pas être appelée sous les drapeaux et ils appelaient les gens qui avaient 19 ans, ce qui était mon âge à ce moment-là. Et ils les appelaient pour rejoindre les forces armées ou pour faire leur service. Mais j’ai arrêté d’être infirmière et suis allée travailler dans un magasin jusqu’à ce que je puisse rejoindre l’armée et je suis partie, comme je dis, parce que je trouvais ça tout simplement trop stressant d’être à Bristol où tous les raids aériens continuaient – parce que Bristol a été entièrement bombardée.
On a été enterrés une nuit pendant que j’étais là-bas. Et il a fallu qu’on nous dégage de là le lendemain matin. Alors c’est devenu une vraie corvée de pouvoir, avec ce canon au sommet de la colline qui détonait continuellement et c’était un énorme canon. Je devais rentrer à la maison à pied tous les soirs, ça faisait à peu près deux kilomètres. Et je travaillais 13 heures par jour, six jours par semaine. Et ça a commencé à faire trop. Alors je me suis engagée dans (les femmes auxiliaires de) l’armée de l’air.
Je pense que les soins dentaires c’était un genre d’activité plus détendue dans le sens où vous ne travailliez que pour une seule personne en chirurgie dentaire et vous stérilisiez tous les instruments et vous faisiez le même travail que dans n’importe quel autre cabinet dentaire.
On ne faisait pas les radios là-bas. On ne faisait pas de radios comme on les fait de nos jours. Vous organisiez le cabinet et vous, vous étiez responsable du nettoyage, de la maintenance et de faire en sorte que tout soit prêt pour le dentiste quand il arrivait. Et comme vous travailliez avec une seule personne à la fois, c’était un peu plus intime que ça ne l’aurait été dans un bureau ou quelque chose du même genre. Il vous fallait connaître tous les registres que vous deviez envoyer et toutes les documents administratifs que vous deviez envoyer. Alors petit à petit au fur et à mesure que vous appreniez, vous, quand vous faisiez votre formation de base en dentisterie, vous deviez aussi connaître, bon, la manière dont ils nous formaient avec les drogues aussi bien que n’importe quoi d’autre c’était de savoir, vous deviez les renifler et les reconnaître. Et vous aviez des examens à leur sujet jusqu’à ce que vous deveniez aviatrice en chef, ce qui est une ACW, et c’est ce que j’étais avant de partir de là-bas, oui.
J’étais sur une base dans le sud du pays de Galles, (base RAF) Stormy Down. C’était un petit peu différent. C’était juste à côté de la mer et on faisait partie du centre médical là-bas, à l’hôpital. Alors on avait un cabinet qui était séparé mais qui en faisait partie. Mais vous aviez des contacts et vous travailliez avec le personnel médical beaucoup plus que n’importe où ailleurs. Mais je n’y suis pas restée très longtemps. On m’a envoyée à Paignton. Et de là, je suis allée à (base RAF) Filton. Ma mère était très malade, alors je, par compassion, ils m’ont envoyée à Filton, qui était juste en dehors de Bristol. Et c’était une base d’un genre complètement différent. C’était, la plupart d’entre eux c’étaient dans l’entraînement aérien là où j’étais parce que c’est là où ils avaient le plus besoin de dentistes.