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- MLA 8TH édition
- . "Francis William Frank Hodges ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-francis-william-frank-hodges. Date consulté: 29 novembre 2024.
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- APA 6TH édition
- (2022). Francis William Frank Hodges . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-francis-william-frank-hodges
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- CHICAGO 17TH édition
- . "Francis William Frank Hodges ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Francis William Frank Hodges ," par , Date consulté: novembre 29, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-francis-william-frank-hodges
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Francis William Frank Hodges
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 mai 2023
Je suis né à Manchester en Angleterre. Bon, j’étais au coeur des bombardements à Merseyside. J’avais huit ans quand ça a commencé, 1937-1938. Et je passais toutes mes nuits dans la cave sous la maison. Et j’étais avec ma mère, mon père et ma sœur. Et je n’avais que, je suis né en 1927, alors j’étais un enfant de 7 ans seulement.
Ça c’était avant la guerre. Il y avait les précautions contre les raids aériens. Il n’y avait pas la guerre mais on devait s’entraîner pour la guerre. Ce qu’on ferait quand ils commenceraient à bombarder. Et mon Dieu, ils ont bombardé, ils ont bombardé et on a eu un Blitz, le Blitz de Merseyside en 1940 et 41, c’était terrible. J’avais l’habitude de rester assis là en bas avec ma mère, mon père et ma sœur, boum, boum, boum et il y avait toute une rangée de maisons en face de nous, toutes détruites. La bombe est tombée de ce côté-là et n’a pas touché notre côté, Dieu merci. Parce que sinon je ne serais pas ici en train de vous parler si elle était tombée de l’autre côté.
C’était un peu dangereux vous savez. Il pleuvait des bombes sur Merseyside. On avait l’habitude d’entendre ces avions allemands arriver (imite le bruit), et on savait. Et ensuite on attendait d’entendre les bombes qui tombaient et les canons antiaériens qui essayaient de les descendre. Et les ballons de protection au bout des gros câbles là-bas, qui tentaient de les protéger. Oh, c’était terrible. Terrible, terrible, terrible. Et le centre de Manchester était complètement rasée, Piccadilly, bombardé et tout le reste.
Bon, on avait des exercices pour se préparer aux raids aériens et les sirènes faisaient (fait le bruit). On entendait ça, on laissait tomber nos livres et on devait se mettre en rang. On devait descendre sous l’école, au cas où il y aurait eu des bombes et tout ça. On n’avait jamais de bombardement pendant la journée. C’était seulement après Trafford Park et là où on fabriquait les munitions à Manchester.
Merseyside. C’était la région de Manchester et Liverpool. Et c’est là qu’il y avait le port de Liverpool. Les bombardiers allemands concentraient leurs efforts sur le bombardement des docks là où les bateaux arrivaient d’Amérique du Nord, quand les convois arrivaient. Et aussi, Trafford Park dans Manchester c’était une grosse usine de munitions, là où se trouvaient les réserves de munitions, et les allemands étaient résolus à détruire ça et ils ont fait du bon boulot. Et notre maison était à une quinzaine de kilomètres environ de l’usine de munitions de Trafford Park. Et alors les allemands avaient l’habitude de venir avec ces bombes et de bombarder, ils s’en fichaient de l’endroit où se trouvaient les bombes, aussi longtemps qu’ils atteignaient cette foutue usine de munitions et lui donnaient du fil à retordre, les fassent arrêter, stop. Mais ils bombardaient les maisons et ils ont tout liquidé. Notre maison n’a jamais été touchée mais de l’autre côté de la route, le pâté de maison tout entier était par terre.
On avait les sirènes des raids aériens toutes les nuits à Manchester. On devait aller dans la cave. On y allait avec un petit poêle parce qu’on n’avait pas de chauffage central. On chauffait au charbon et avec mon père, ma mère et ma sœur, on se tenait sous les escaliers de la cave. Comme j’étais un enfant, ça ne, vous savez, je ne me rendais pas compte du danger. Vous pensez que c’est très amusant. Mais ce n’est pas drôle du tout. Il y avait des gens sinistrés et des feux et les odeurs et oh, c’était terrible, des trucs terribles.
L’enrôlement était obligatoire en Grande-Bretagne. Et j’ai été appelé sous les drapeaux en 1945 je crois. J’étais dans l’unité de l’armée n°1 sous le matricule 4535732, et j’étais dans l’infanterie. J’ai fait mes classes à Perth en Ecosse. Les Black Watch. J’ai été transféré et j’ai fait ma formation de base à Deepcut dans le Sussex. Et puis j’ai été transféré dans le 2nd King’s Batallion à Thornby dans le Lancashire.
J’ai été transféré à Alexandrie en Egypte, d’où j’intervenais auprès des palestiniens et des juifs avant la création de l’état d’Israël en 1948. Donc j’ai été là-bas de 1945/46 à 1947/48. Et c’est là que j’ai quitté l’armée, j’ai été rendu à la vie civile. Finalement, je me suis retrouvé à Farm Augusta, à Chypre où la prison, là où ils gardaient ces pauvres gens qui avaient eu le malheur d’essayer de pénétrer dans l’état d’Israël. Et on faisait un travail pas tout à fait officiel de police de l’armée. On devait les surveiller, nous assurer qu’ils ne s’évadent pas et qu’ils ne s’échappent des choses comme ça.
On a traversé l’enfer. On devait garder ces pauvres gens qui étaient dans l’attente de la proclamation officielle de l’état d’Israël soit officiellement déclaré et on était sur une tour de plus de six mètres de haut avec un fusil. Et quiconque venait et essayait de nager jusqu’aux bateaux qui passaient, on avait l’ordre de les tuer, ordre des britanniques. Moi je tirais en l’air parce que je ne pouvais pas tuer de gens. Vous savez, c’était des gamins, des femmes et des enfants, pour l’amour du ciel.