Project Mémoire

Frank John Dion

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Institut Historica-Dominion
Institut Historica-Dominion
Frank Dion, octobre 2009
Institut Historica-Dominion
Quand on voyait un sous-marin, et bien, on fermait tout. Et on cherchait le sous-marin. Et le convoi continuait tout simplement.
Je me suis engagé à Ottawa quand j’avais 18 ans. Et de là, suis allé à Montréal et puis Digby en Nouvelle Ecosse, pour faire mes classes. Et puis de là, je suis allé à Halifax et ai demandé un régiment à Terre-Neuve. Et on me l’a accordé sans poser de questions. J’ai passé deux jours là-bas je crois. J’étais à bord du navire […] mais on est allé à Terre-Neuve. Il a accosté là-bas, j’ai travaillé aux archives pendant quelques temps et finalement j’ai eu une place sur un bateau. C’était la toute première frégate qui avait été construite. Elle s’appelait la NCSM Dunver. Nommé d’après Verdun au Québec. On est devenu le, qu’est-ce que c’était, le bateau numéro un pour les convois. On était connu sous le nom de C5, le groupe Barber Pole. Chaque bateau du groupe avait un insigne Barber Pole enroulé sur la cheminée. C’est là où se trouvait mon poste. J’étais vigie en mer. C’était exigu. Juste assez de place pour suspendre votre hamac, grimper dedans. J’ai jamais aussi bien dormi que dans mon hamac. Comme un bébé. Ça balance tout le temps. Je ne pouvais plus dormir dans un lit quand je suis rentré à la maison. Je m’étais tellement habitué au hamac. Vous êtes comme un coq en pâte. Oh, ils s’alignaient dans les ports le long de la côte atlantique et on passait les prendre […]. Quand on partait en mer, on les prenaient à Grand Bank [Terre-Neuve] et ensuite on traversait directement. On a fait traverser les plus longs convois dans l’atlantique. On faisait la traversée, je crois qu’on a perdu deux ou trois […], on a perdu. Et on a eu […] nous-mêmes, alors… quand on voyait un sous-marin, et bien, on fermait tout. Et on cherchait le sous-marin. Et le convoi continuait tout simplement.