Project Mémoire

George M. Hicker Hicks

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

George Hicks
George Hicks
George Hicks et ses camarades marins à la station Union à Toronto, Ontario, en route pour Halifax, Nouvelle-Écosse, pour un nouvel entrainement, en 1940.
George Hicks
George Hicks
George Hicks
Photo de mariage de George et Hazel Hicks. George et Hazel se sont mariés pendant qu'ils étaient en permission le 21 juillet 1942.
George Hicks
George Hicks
George Hicks
Entrées de journal écrites par George Hicks les 1er et 2 janvier 1943, lorsqu'il servait sur le HMCS<em> Alberni</em> en mer Méditerranée.
George Hicks
George Hicks
George Hicks
Étiquette de bière polaire islandaise obtenue par George Hicks pendant un arrêt à Reykjavik, Islande, vers 1940-41.
George Hicks
George Hicks
George Hicks
George Hicks et son lanceur de grenade sous-marine sur le HMCS <em>Pictou</em>, en 1941.
George Hicks
On a eu beaucoup de difficultés avec, on a participé à de nombreux combats ; et on avait plus de survivants quand on a débarqué à Liverpool et n avait plus de survivants que de membres d’équipage.
Je suis allé chercher une corvette (vaisseau d’escorte dans les convois) à Montréal. Et j’ai pris une corvette canadienne à Montréal et ai fait la mise en service et l’ai amenée jusqu’à Halifax. Et puis nous sommes allés sur la, cette route de Terre-Neuve qui allait de Terre-Neuve en Islande avec un convoi. On a ouvert le (MCR) Terre-Neuve comme base (NCSM Avalon) et on a fait la navette entre Terre-Neuve et l’Islande, pendant tout cet été là et tout l’automne, et jusqu’au mois de novembre. C’était une corvette, le Pictou, une des premières corvettes, le NCSM Pictou. Notre mission c’était les convois pour l’Islande. Et c’était à un mauvais moment, plus de bateaux ont été coulés sur les convois dont on faisait partie. Je ne sais pas combien de convois ou combien de trajets on a fait jusqu’à l’Islande, une demi douzaine ou plus, je suppose. Mais chacun d’entre eux, c’était au moment où la « meute des loups » (sous-marins allemands se déplaçant et attaquant en groupes) avait commencé dans l’Atlantique. On a récupéré plein de survivants ; et on était au combat presque chaque nuit quand on, vous savez, après plusieurs jours en mer. Les conditions étaient épouvantables. C’était bondé, et ils ont mis en plus, bon, on avait le ASDIC (commission commune franco britannique de lutte anti sous-marine) et des artilleurs, et un homme pour les torpilles ; et ils avaient des signaleurs et tous les matelots. Mais il y avait un grand, vous savez, un équipage conséquent et c’était, en principe ce n’était pas fait pour un équipage de cette taille. Et au fur et à mesure qu’on recevait plus d’équipement et plus de machines, on a eu plus de membres d’équipage et c’était encore plus bondé. On dormait dans des hamacs et c’était dur. On portait nos, on naviguait la plupart du temps avec nos, on ne se déshabillait jamais vraiment. On enlevait juste notre caban et nos bottes de mer, et on grimpait dans nos hamacs, et voilà. Mais en tout cas, je suis allé sur le (NCSM) Alberni et ça a été formidable après que je monte dessus parce qu’on est allés à Halifax, et on s’est préparés à partir outre-mer. On ne savait pas où on devait aller, mais on a emmené un convoi là-bas. On a eu beaucoup de difficultés avec, on a participé à de nombreux combats ; et on avait plus de survivants quand on a débarqué à Liverpool et n avait plus de survivants que de membres d’équipage. On est allés à Liverpool et on est resté là-bas pendant, oh je dirais quatre ou cinq semaines à peu près, peut-être un peu plus. Et ils nous ont équipés avec encore plus de canons antiaériens, des Oerlikon (canon de 20 mm), et ils nous ont peint avec tous ces camouflages différents. Ils nous ont fait un léger radoub ; et on était censés aller faire le passage de Mourmansk jusqu’en Russie. C’était ce qu’ils étaient. Ils nous ont donné des manteaux en peau de mouton et on a été sur le départ ; et on ne savait pas ce qui se passait en réalité, mais on a pensé que c’est là qu’on allait, vu la manière dont ils nous ont équipés. Mais quand on a finalement pris la mer, on est parti au large et on est allés chercher un convoi et ils ont ouvert les ordres de mission ; et on a viré vers le sud et on est partis dans la Méditerranée. Et on est descendus là-bas, il y avait une flottille entière de corvettes canadiennes, on est allés dans la Méditerranée. J’étais sur l’Alberni à ce moment-là et on a été sur des convois à partir de Gibraltar, l’Iran, Alger, Bône, Philippeville, toute la côte nord (de l’Afrique). On a remonté des convois pour la 8ème armée (britannique) parce que la 8ème armée se battait en Afrique du Nord. Et ça a été une sacrée expérience. Le truc c’est que c’était seulement des petits parcours et c’était tellement calme, vous savez, comparé à l’Atlantique nord, et plus chaud. Et on est allés dans tous ces ports d’Afrique du Nord qui était tous nouveau pour nous et on était juste tout près des lignes de front. On était seulement à quelques milles, on a participé à des raids aériens, deux de nos escortes ont coulé des sous-marins, et on a vu beaucoup de combats là-bas. J’ai tiré des centaines de grenades sous-marines dans l’Atlantique Nord et la Méditerranée. Les grenades sous-marines c’étaient la chose principale, mais en fait on était électriciens. On s’occupait de tout ce qui concernait l’électricité sur le bateau. Pas seulement ce qui avait à voir avec la forte puissance, mais les appareils de faible puissance, les piles, téléphones, projecteurs, tout ça c’était sous notre, rentrait dans les attributions d’un technicien sonar. Oui, j’adorais ça. J’adorais être un électricien ; et en ce qui concerne les grenades sous-marines, c’était fabuleux parce que vous savez, vous étiez dans l’action et vous lanciez ces trucs. Et j’avais une équipe avec moi qui les chargeait et on a vu beaucoup de combats. Et quand on a été dans un raid aérien, j’étais celui qui chargeait sur un des oerlikon sur le pont. Et ça a été une expérience complètement différente. Mais le pire ça a été le début de la guerre, quand les bateaux n’étaient pas si bien équipés et qu’on était inexpérimentés, on ne faisait pas la différence entre une chose et une autre dans la marine. Le plus loin que j’avais été sur l’eau c’était la traversée du lac Ontario sur un des ferries.