Project Mémoire

George McLean

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

George McLean (à l’extrême gauche) et des camarades de la Réserve navale venant d’être appelés. Ils sont en route vers le Navire canadien de sa Majesté (NCSM) York. Juillet 1942.
Troupes s’entraînant sur l’île de Wight dans des péniches de débarquement d’infanterie en vue du Jour J. Avril 1944.
George McLean (à g.) et un camarade appelé Art, en Tunisie, en 1943. De février à juillet 1943, ils ont transporté des troupes de la 8e Armée britannique entre Malte, l’Afrique du Nord et la Sicile.
George McLean
George McLean
George McLean et ses camarades de la péniche de débarquement 166 sur la plage de Normandie, le 7 juin 1944.
George McLean
George H.F. McLean s’est enrôlé dans la Marine canadienne en 1941 et a été affecté à la Réserve navale. Cette photo a été prise en mai 1942, lorsqu’il a été appelé en service actif.
Après un entraînement intensif, nous avons quitté l’Afrique le 4 septembre à destination de Salerne, en Italie. Tout notre convoi est entré dans la baie de Salerne.
George McLean, de Burnaby. J’ai servi dans la Marine, numéro V34075. Je me suis enrôlé début 1941 et j’ai servi dans la Réserve navale jusqu’en mai 1942, avant d’être affecté aux opérations combinées de la Marine royale. Nous avons quitté Norfolk en février 1943 pour notre base d’Afrique du Nord. Et de là, nous avons entraîné les différents régiments qui se trouvaient en Afrique. Vers le 1er juillet, toute notre flottille de péniches de débarquement s’est rendue à Malte, où nous sommes restés stationnés une dizaine de jours avant de prendre à bord la 8e Armée britannique pour l’emmener en Sicile. Après l’invasion de la Sicile, nous sommes rentrés en Afrique pour être lourdement bombardés à maintes reprises. Nous savions qu’il se préparait quelque chose et pendant cette attente, j’ai été transféré sur la Navire de sa Majesté Marnix, un navire de ligne néerlandais qu’on avait converti en navire d’attaque. Après un entraînement intensif, nous avons quitté l’Afrique le 4 septembre à destination de Salerne, en Italie. Tout notre convoi est entré dans la baie de Salerne. Nous avions à bord 1 850 hommes du 5th Texas Regiment américain et les avons débarqués à Salerne. Et c’est là que nous avons été attaqués. J’étais à moins de deux mètres d’une bombe qui a explosé juste à côté de notre navire. Il a été violemment secoué et j’ai été projeté sur le pont. Si j’avais attendu deux secondes de plus, tout le navire aurait explosé. Finalement, un peu d’eau s’en échappait mais nous l’avons tout de même chargé de munitions et avons repris le cap de l’Afrique. Arrivés en Afrique, la fuite était trop importante pour être colmatée et nous avons décidé de rentrer en Angleterre en cale sèche. Nous nous sommes sortis d’un labyrinthe de U-boats dans le détroit de Gibraltar et avons pris le cap de Liverpool. J’étais le seul Canadien à bord, tous les autres étaient de la Marine royale ou néerlandaise. L’équipage était néerlandais et l’équipe d’assaut britannique. À Liverpool, on nous a tous envoyés à la base navale de Southend-on-Sea, d’où les Canadiens ont été séparés des Britanniques. On m’a envoyé en Écosse, à Naiobi, où on dressait un village de tentes pour tous les Canadiens qui commençaient à affluer en prévision du Jour J.