Project Mémoire

Gerald Sheldon McCaughey

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Gerald McCaughey
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L'Officier de la Marine Canadienne Gerald McCaughey (au milieu) avec des Officiers britanniques de la Marine à Belfast, Irlande du Nord en 1944.
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Le pilote Gerald McCaughey (à droite) et son ami avec le célèbre acteur britannique Ray Noble (au centre) à New-York City en 1944.
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Gerald McCaughey s'amusant avec des amis.
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Photo de Gerald McCaughey lors de ses Classes dans l'Aviation Royale Canadienne. La bande blanche sur le calot des hommes indique qu'ils font partie des stagiaires, personnel naviguant ».
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Un Grumman F4F Wildcat. « A l'atterrissage » se souvient Gerald McCaughey, « les roues devaient être rentrées à la manivelle. Et si vous n'aviez pas les roues en bas, vous explosiez parce que le carburant était dans la partie basse de l'appareil ».
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Je pilotais un Corsair. Le Corsair était un super avion. Oh, vous essayez de flanquer une raclée aux Zero, détruire leurs avions de chasse
À l’école élémentaire de pilotage, un des gars dans le groupe m’a dit – c’était au milieu de l’hiver et on s’entrainait et une fois qu’ils avaient lancé les moteurs le matin ils ne les éteignaient plus parce qu’ils voulaient sauter dedans et les maintenir en marche – et le gars m’a dit : « Prête-moi tes gants en cuir. » On avait tout un système et il y avait une couche de soie, de la laine et au dessus du cuir. On voulait juste le cuir sur le dessus. Et puis il est parti, et au lieu de faire ce qu’il était censé faire, il est passé sous un pont et il a touché un arbre et il est mort. Il s’appelait Pidgeon, c’était son nom. On disait : « Quel imbécile ! Il s’est pris le seul arbre du Saskatchewan. Vous ne voyez pas un seul arbre ! » Et il a fallu que je dise à mon instructeur : « Je lui ai prêté mes gants en cuir. Alors il faut que je fasse quelque chose. » Il a répondu : « Oh ! Et bien va à l’hôpital et ils te les donneront. » Les gars de l’équipe médicale ils m’ont joué un tour plutôt glauque – Il y a encore des mains dedans ! C’est le genre de choses qui ne s’oublie pas. Je pilotais un (Chance Vought) Corsair. Le Corsair était un super avion. Oh, vous essayez de flanquer une raclée aux (A6M) Zero, détruire leurs avions de chasse (appareils japonais). On les pourchassait et ensuite on s’occupait de leurs bombardiers aussi, s’il y en avait dans le coin. Dans la Marine royale, sans ce genre d’avion, ils ont fait passer les Spitfire dans la navale, ça les a bien changé. Un très bon avion, mais il n’était vraiment pas bien pour les porte-avions parce qu’ils leur avaient mis des ailes qui se repliaient et comme ça vous pouviez le mettre dans un hangar. Le problème avec le Spitfire c’est qu’il était délicat pour l’atterrissage et son meilleur truc c’était, numéro un, il n’a pas un très bon train d’atterrissage parce vous arrivez juste et vous vous posez sur un terrain, et ça c’était bien. Si vous pouviez arriver sur le pont d’un porte-avion, il était assez probable d’avoir un décalage de quelque chose comme six ou huit pieds, et vous le brisiez. Vous rentrez dans la barrière si vous n’attrapez pas un câble et des trucs comme ça. Le Corsair, tous ceux qu’ils fabriquaient aux Etats-Unis, ils les faisaient spécialement pour la marine, ils s’assuraient qu’il avaient une hauteur de 20 pieds si vous ne voulez pas qu’il se casse. Très, très bien pour ça. J’étais dans le Pacifique avec la Marine royale et ils renvoyaient leurs hommes chez eux après que les bombes aient été larguées, les bombes atomiques. Au fait, juste après le mois de septembre on était tout près de Hong Kong et la flotte et l’amiral anglais qui commandait, il a dit : « Regardez ces gars qui sortent avec leurs torpilleurs. Ils n’ont pas compris que la guerre était finie. Allez là-bas et coulez-les. » Et on l’a fait. Mais c’était comme ça, ils ne croyaient que l’empereur du Japon avait laissé tomber. Il avait tout avalé. Ils ne le croyaient pas.