Project Mémoire

Gordon Cadman

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Gordon Cadman avait vingt ans lorsque cette photo a été prise en Angleterre en 1942.
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Certificat de libération de M. Cadman daté du 5 décembre 1945 le libérant de l'armée canadienne.
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Livret de service de Gordon Cadman. Ce livret, qu’il devait avoir avec lui en tout temps, contient des informations sur son enrôlement, son entraînement, ses traitements médicaux et sur les éloges et les médailles qu’il a remportés.
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Lorsque Gordon Cadman est arrivé à Halifax le 26 octobre 1945, il a envoyé ce télégramme à ses parents à Langley Prairie, CB, les informant qu’il serait bientôt de retour à la maison.
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Gordon Cadman et les autres membres de la 1e Brigade blindée canadienne ont participé à une liturgie de Pâques le 9 avril 1944, avant la bataille de Monte Cassino en Italie. Le service a eu lieu le jour de l’anniversaire de naissance de sa mère alors il lui a envoyé le programme.
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Personne de notre groupe ne parlait – nous sommes restés là, debout, abasourdis et envahis par toute une gamme d’émotions humaines.
Je m’appelle Gordon Cadman. J’ai été de service avec l’Armée canadienne (1e Brigade blindée canadienne) au Royaume-Uni, en Méditerranée centrale et en Europe continentale pendant la Deuxième Guerre mondiale (1941-1945). C'est un de mes expériences de guerre. Une semaine avant mon départ, nous avons reçu l’ordre de visiter ce que l’on nous a dit être un des trois camps d’extermination en Hollande. C’était un petit camp comparé à Bergen Belsen, Auschwitz et les autres, mais il n’y avait aucun doute sur ce qui s’était passé à cet endroit. L’ennemi s’était rendu six mois auparavant et les lieux avaient été nettoyés mais nous pouvions encore voir les fours crématoires alignés. Le surplus de cadavres avait été jeté dans une fosse commune qui avait été entre temps clôturée. Personne de notre groupe ne parlait – nous sommes restés là, debout, abasourdis et envahis par toute une gamme d’émotions humaines. Nous étions tous certains que cet état avait été provoqué par la puissance de l’au-delà pour nous montrer, sans équivoque, la nature de ce terrible tyran contre lequel nous nous étions battus pendant cinq ans et que nous avions réussi à éradiquer du monde. Nous, les chanceux qui ont pu rentrés au pays, n’oublierons jamais l’ultime sacrifice de ceux qui sont tombés. C’est un fait connu que trente milles citoyens hollandais ont crevé de faim ou ont été tués à l’hiver 1944-1945.