-
- MLA 8TH édition
- . "Harold Chuck Elliott ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-harold-chuck-elliott. Date consulté: 29 novembre 2024.
- Copier
-
- APA 6TH édition
- (2022). Harold Chuck Elliott . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-harold-chuck-elliott
- Copier
-
- CHICAGO 17TH édition
- . "Harold Chuck Elliott ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
- Copier
-
- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Harold Chuck Elliott ," par , Date consulté: novembre 29, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-harold-chuck-elliott
- Copier
Merci pour votre soumission
Notre équipe examinera votre soumission
et vous répondra pour toute autre question.
Merci d'avoir contribué à l'Encyclopédie canadienne.
FermerProject Mémoire
Harold Chuck Elliott
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 mai 2023
J’étais connu pour être un robuste habitant du Cap Breton. Et j’imaginais que j’étais un coriace. J’avais le grade de sergent, et je tenais mon rang avec fierté. J’étais le plus jeune dans l’unité, et certains étaient assez vieux pour être mon père. Alors j’étais fier de ça aussi.
J’avais quelques très bons amis. Je me suis fait des amis là-bas et j’ai rencontré un gars, un gars du nom de Jack Heatherington qui venait de Dundurn dans le Saskatchewan. Lui et moi on était copains. On est allés à toutes les rencontres de boxe et tout le reste ensemble. On ne fumait pas et on ne buvait pas, on ne courait pas après les femmes ou quoi que ce soit. Alors on allait bien ensemble. On faisait tout ensemble, on pouvait compter l’un sur l’autre. C’était un truc de copains, vous savez. Vous lui dites que vous allez vous occuper de lui et puis vous faites demi tort et vous allez vous occuper du gars, enlever la pression. Alors c’était le genre de truc et ça c’était tout le temps, on se couvrait, comme on dit. (rire)
En 1940, je suis parti au combat – en Normandie, de l’autre côté de la rivière de Normandie. J’ai combattu à travers tout le pays, de là jusqu’à différents endroits en Allemagne. J’ai combattu dans la bataille des Ardennes ; c’était un hiver d’un froid. Un froid comme j’en ai jamais vu. Ils avaient des fusils, j’avais des fusils, ils avaient des canons et j’avais des canons, des mitrailleuses. Et quand ils se sont trouvés à court de munitions, j’ai pris leurs munitions ; et je les ai utilisés contre eux. Alors c’est comme ça que je suis encore ici.
Vous vous forcez à prendre la tête. Vous êtes le chef, alors vous restez en tête tout le temps. J’avais l’habitude de dire aux gars : mon boulot c’est d’être à votre tête les gars. Si vous voyez que je fais quelque chose qui ne va pas, dites-le moi parce que je suis comme un bout de ficelle, je vous tiens au bout d’une ficelle. Bon, je peux guider la ficelle, mais je ne peux pas la pousser. Je disais, il y a une différence entre un homme qui va au combat en sachant qu’il peut se faire tuer, mais qui veut bien prendre le risque. N’ayez pas peur, vous allez avoir peur, peu importe ce que vous pensez de vous-même, à quel point vous croyez être des durs à cuire, vous allez avoir peur à en faire dans vos culottes.
Le truc c’est, la différence entre un brave homme et un homme brave c’est qu’il y en a un qui va se battre et l’autre qui va rester sur la touche. Vous me demandez si on avait la trouille. Évidemment, j’avais la trouille. Bien des fois j’ai eu la trouille. Et j’étais. Parce que se retrouver face à la mort n’est pas une chose normale. Et j’étais face à la mort. Et je me suis pris des baffes plein de fois. Mais mon boulot c’était de prouver que faire face à la mort ça faisait partie de mon boulot.