Project Mémoire

Harvey Carmichael

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Harvey Carmichael
Harvey Carmichael
Harvey Carmichael (à gauche) et son père, R.H. Carmichael, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, devant la maison familiale à Keremeos en Colombie-Britannique en 1944.
Harvey Carmichael
Mr. Carmichael (rangée avant, quatrième de la gauche) avec les navigateurs stagiaires qui ont participé au cours de photo de groupe. Ce fut le premier cours donné par Harvey Carmichael au printemps 1944.
M. Carmichael s’est mérité ‘’les ailes’ du Viseur de bombes (B) et du navigateur (N) de l’ARC.
Page du carnet de vol de M. Carmichael, en date de décembre 1945. À cette époque, M. Carmichael effectuait des vols aller-retour entre Paris, Amsterdam et Brême (l'Allemande).
Harvey Carmichael
Harvey Carmichael
Harvey Carmichael a servi dans l’Aviation royale du Canada de 1942 à 1946. Il s’est mérité les médailles suivantes : l’Étoile 1939-1945, l’Étoile du Pacifique, la Médaille canadienne du service volontaire avec attache, la Médaille de guerre 1939-1945.
Harvey Carmichael
Lorsque le capitaine est descendu de l’avion, les passagers sont venus à sa rencontre pour l’embrasser et pour baiser le sol.
Je m’appelle Harvey Armstrong Carmichael. Je suis né et j’ai grandi à Keremeos, CB – une petite ville dans le sud-est de la Colombie-Britannique. J’ai fait ma 13e année à Chilliwack, CB et, le jour-même de mon dernier examen, je me suis rendu au bureau de recrutement pour m’enrôler dans l’ARC. C’était en 1941. C’était l’année de la Bataille d’Angleterre et de cette magnifique résistance de la part de nos aviateurs. C’était ce que je voulais devenir – je voulais me joindre à eux et devenir pilote. Ils m’ont convaincu de faire une première année à l’université. Ils avaient déjà plusieurs diplômés du secondaire. Alors, en septembre 1941, je me suis joint au COTC – un Corps technique de formation pour officier – à l’université de la Colombie-Britannique. J’y suis resté un an. Au printemps 1942, j’ai quitté l’université pour m’enrôler dans l’ARC. J’ai finalement été affecté à la base No. 6 OUT à Comox. Ce fut mon point de départ outre-mer au printemps 1945. Nous avons fait plein de voyages intéressants. Notamment, une fois, nous avons transporté environ vingt-cinq passagers de Paris à Naples en Italie. Ils étaient en route vers le Moyen-Orient. C’était une magnifique journée de fin d’automne et nous nous sommes enlignés vers le sud pour Marseille. Ensuite, nous avons traversé la Méditerranée. C’était évidemment un vol à basse altitude – environ cinq milles pieds seulement – il y avait donc beaucoup à voir. Un des endroits survolés, la tête de plage d’Anzio, était le lieu du débarquement des Forces alliées et de combats féroces lors de la campagne d’Italie. Alors Vic tentait de montrer ces lieux aux passagers. Lorsqu’il regarda à tribord il aperçu l’aile enflammée. Oh, boy ! Nous avons réussi à maîtriser l’incendie et à ramener l’hélice en position drapeau. Étant navigateur, je me suis mis à la recherche d’un aérodrome pour un atterrissage d’urgence. En tous cas, le bon côté est que nous avons pu atterrir à ….Camigliano, près de Naples. Nous n’avions qu’un moteur et les passagers étaient dans tous leurs états. Lorsque le capitaine est descendu de l’avion, les passagers sont venus à sa rencontre pour l’embrasser et pour baiser le sol. Ils étaient très heureux de s’être rendus jusque là, indemnes.