Project Mémoire

Helen Arbuthnot (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Béret du Corps de santé royal canadien. Ce béret fait partie de l’uniforme que Helen a porté lors de sont service outre-mer à Caserta en Italie. Objet : courtoisie d’Helen Arbuthnot.
Ceinture en cuir marron et boucle avec sigle du Corps de santé. Cette ceinture fait partie de l’uniforme que Helen a porté lors de son service outre-mer à Caserta en Italie. Objet : courtoisie d’Helen Arbuthnot.
Helen (Fitzgerald) "Fitzie" Arbuthnot vêtue de l’uniforme du Corps de santé royal canadien.
Montage de huit médailles décernées à Helen. Certaines se portaient sur l’uniforme, d’autres lui ont été décernées après son retour. Collection d’Helen Arbuthnot.
Je me souviens de mon arrivée en Italie. J’observais les installations et je pensais, ‘’Mon Dieu ! Est-ce que c’est bien vrai ?"
Helen Fitzgerald Arbuthnot, a servi en tant que sœur infirmière en Angleterre et en Italie. Lorsque nous sommes arrivées à Alton après notre débarquement en Écosse…nous avons voyagé en train à travers les campagnes jusqu’à Hants en Angleterre. Nous étions hébergées dans des familles. Initialement, j’étais dans tous mes états parce que je n’aimais pas habiter chez des gens que je ne connaissais pas mais tout s’est bien arrangé, finalement. Nous travaillions très fort. Nous n’avions aucun temps libre mais cela en a valu la peine. Un jour, la matrone est arrivée de Londres pour annoncer qu’elle avait besoin d’infirmières en Italie. Elle appela mon nom en premier. Nous nous sommes rendues à Londres où l’on nous a remis l’uniforme kaki. Habituellement, nous portion l’uniforme bleu marin mais dans la zone de combat nous devions porter l’uniforme kaki. C’était un tout autre monde. L’hôpital était immense. Nous étions à l’Hôpital général canadien no.15. À l’extérieur, il y avait d’immenses tentes remplies de patients rentrés du front. Des ballons de barrage survolaient l’hôpital, les résidences des infirmières et celles des médecins. Les patients étaient fraîchement rentrés du front ; ils étaient très malades et la plupart ne s’en sont jamais remis. Tous les médecins et les infirmières…étaient très patients et toujours prêts à aider. On ne se sentait jamais seul ; peut-être un peu, au début. Je me souviens de mon arrivée en Italie. J’observais les installations et je pensais, « Mon Dieu ! Est-ce que c’est bien vrai ? » Et lorsque je visitais les malades – j’étais affectée à la section des patients du Régiment d'infanterie légère canadienne Princesse Patricia - ils étaient très malades et cherchaient à être réconfortés…nous prenions le temps de jaser avec eux et de les rassurer que tout s’arrangerait. Mais, pour la plupart, ça ne s’est jamais arrangé ; ils étaient trop malades. C’était vraiment triste à voir. Ils étaient si jeunes ; dix-huit, dix-neuf, vingt ans – dans ce groupe d’âge.