Project Mémoire

Herbert Louis Hack

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Monsieur Hack assis à l’arrière d’un camion qu’il conduisait à Aurich, Allemagne, 1944.
Une croix gammée qu’Herbert Hack a récupéré.
Photo de Herbert Hack avec des camarades à bord du Isle de France en 1946.
Courtesy of Herbert Hack
Courtesy of Herbert Hack
Photo d’un Camp de l’Armée pour des Classes, Vernon, Colombie Britannique, Allemagne, 1944.
Courtesy of Herbert Hack
Photo de Herbet Hack conduisant une Jeep à Willensaven en Hollande, durant l’Occupation en 1944.
Et elle est venue et a mis des fleurs sur leur tombe. Et je lui ai demandé pourquoi elle faisait ça. Et elle répond, j’espère simplement que quelqu’un met des fleurs sur les tombes de mes fils. Et ça m’a donné un grand coup, parce que nous sommes tous des personnes.
En Hollande, nous (le Canadian Scottish Regiment (Princess Mary) avions un paquet de prisonniers allemands. On devait les surveiller et c’était dans les alentours d’Utrecht en Hollande. Je me rappelle, j’ai pris mon dîner un soir et je suis allé m’asseoir et ces trois jeunes garçons s’approchent. Ils m’ont juste regardé et vous saviez, à les regarder dans les yeux, qu’ils étaient affamés. Alors je leur ai donné mon dîner et ils sont partis avec mes ustensiles. Et j’ai pensé, oh non, je ne vais jamais les revoir. Mais évidemment, ils sont revenus et les ustensiles étaient plus propres que jamais. Et ils sont repartis. Alors j’ai, en quelque sorte, j’ai eu faim pendant un moment, mais j’ai pensé, bon, ce n’est que pour un petit moment. Mais je suis content d’avoir pu faire ça pour ces garçons. Et, oh, il y a eu différentes choses en Hollande. Il y avait une fille là-bas qui avait collaboré avec les allemands. Ils l’ont attrapée sur le pont et ils lui ont coupé les cheveux, et lui ont enlevé ses vêtements et l’ont laissée partir. C’était un drôle de truc à voir. Les hollandais étaient très reconnaissants de ce que les canadiens avaient fait pour eux. Mais ils étaient vraiment anti toute personne qui collaborait avec les allemands. J’étais dans cette ville en Allemagne et cette dame, une dame allemande, est venue là où trois de nos gars de l’armée de l’air s’étaient faits descendre et ils étaient enterrés là-bas. Et elle est venue et a mis des fleurs sur leur tombe. Et je lui ai demandé pourquoi elle faisait ça. Et elle répond, j’espère simplement que quelqu’un met des fleurs sur les tombes de mes fils. Et ça m’a donné un grand coup, parce que nous sommes tous des personnes. C’étaient seulement des gens et ici nous combattions les uns contre les autres. Et j’ai été très impressionné par la manière dont cette dame s’occupait de ces gars de l’armée de l’air qui avaient été descendus là-bas. Je pense que c’est la chose qui m’a le plus frappé en Allemagne, c’est que les gens n’étaient pas tous mauvais.