Project Mémoire

Hugh Johnston

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Hugh Johnston
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HUgh Johnston pose dans son uniforme de conducteur de char pendant la guerre.
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Hugh Johnston (à gauche) et un ami pose avec eur équipement d'opérateur télégraphe.
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Hugh Johnston (à droite) pose avec des civiles hollandais pendant la libération des Pays-Bas en 1945.
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Hugh Johnston pose avec des enfants hollandais en 1945.
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Hugh Johnston en uniforme pendant la guerre.
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C’est une histoire que probablement tout le monde ne trouvera pas drôle mais elle était drôle au moment où elle est arrivée; il est possible que la personne à qui elle est arrivée ne l’a pas trouvée drôle. En tout cas

C’est une histoire que probablement tout le monde ne trouvera pas drôle mais elle était drôle au moment où elle est arrivée; il est possible que la personne à qui elle est arrivée ne l’a pas trouvée drôle. En tout cas, les Gurkhas [soldats népalais au service de l’armée britannique] soutenaient notre infanterie et on devait se retrouver dans une oliveraie. La première chose que les Canadiens et l’Armée britannique faisaient quand ils établissaient un camp pour une certaine durée, c’était qu’un gars était désigné pour installer les latrines, creuser un trou et faire les petits trous et ainsi de suite, comme ça.

Quoi qu’il en soit, les Gurkhas sont de très bons soldats d’infanterie mais ils ne sont pas très bons sous les éclats d’obus; ils deviennent un peu nerveux. En tout cas, ce qui s’est passé, c’est que ce petit Gurkha se rendait aux latrines quand les obus ont commencé à tomber assez près. Plus ils tombaient près, plus il devenait nerveux. Retournons un peu en arrière, leurs uniformes étaient fournis par l’Armée britannique et comprenaient une paire de bretelles. Ils se servaient des bretelles bien qu’ils n’en avaient probablement pas besoin. Ce sont des gens légers de petite taille. Toujours est-il que quand les obus sont tombés plus près, il a décidé de quitter l’endroit, il s’est levé et a commencé à courir vers l’endroit où il y avait l’oliveraie et il restait des souches.

En tout cas, pendant qu’il conduisait [sic], ses bretelles traînaient et se sont prises dans une souche et il a été vigoureusement tiré dans le sens inverse. Quand il s’est relevé et qu’il est reparti, avec ses bretelles remontées, un obus qui l’aurait sans doute atteint s’il avait continué en avant, a atterri devant lui et l’aurait probablement tué si les bretelles ne l’avaient pas sauvé.

On était près d’Algérie à un endroit qui s’appelait Zeralda, dans des tentes et tout ça. L’exercice militaire là-bas c’était que les gars pouvaient avoir des permissions mais chaque unité devait fournir un poids de 1 500 [sic], des couvertures, un chauffeur et un sous-officier. Mon tour est venu, je devais sortir. Ce que j’ai fait, il y avait trois bordels là-bas, le Black Cat, le Sphinx et le Half-Moon. Et on devait faire des tours à proximité de ces endroits. On n’était pas autorisé à y entrer parce que c’est sûr que certains de nos gars prenaient trop de bière – uniquement de la bière. Ils sortaient et s’ils allaient dans la rue de côté, on les retrouvait sans habits et ça les Arabes les auraient dépouillé immédiatement. C’est la raison pour laquelle il fallait les couvertures.

En tout cas, on a fait notre tour là-bas et chaque unité a eu son tour. Cette fois-là, quand on est revenu, il y avait ce petit gars de Nouvelle-Écosse, un petit caporal et il a dit « vous savez quand je retournerai au Canada, je me marierai et peut-être que j’aurais un fils. S’il s’assoit sur mes genoux et qu’il me demande, papa, qu’est-ce que tu as fait pendant la guerre, et bien, on m’a toujours appris qu’il fallait dire la vérité, alors je lui dirai, mon fils, pendant la guerre, je faisais la garde d’un bordel ».