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- MLA 8TH édition
- . "Ian Samson ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-ian-samson. Date consulté: 28 novembre 2024.
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- APA 6TH édition
- (2022). Ian Samson . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-ian-samson
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- CHICAGO 17TH édition
- . "Ian Samson ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Ian Samson ," par , Date consulté: novembre 28, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-ian-samson
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Ian Samson
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 mai 2023
J’avais 18 ans et demi en 1944. J’étais dans la Royal Air Force en Grande-Bretagne, au sein d’une nouvelle unité appelée 156 ADRU, c’est-à-dire Advanced Dispatch and Receiving Unit.
Nous sommes débarqués en Normandie à Arromanches, sur la plage de Gold Beach, dans le secteur canado-britannique. Après la prise de la ville de Caen par les Britanniques et les Canadiens, les Allemands ont été regroupés à Falaise. Ils avaient perdu environ 200 000 hommes mais 240 000 autres avaient pu s’enfuir.
Nous avons continué d’avancer et on nous faisait la fête dans chaque ville et village que nous traversions. Les gens se massaient au bord des routes pour nous saluer et nous acclamer, et ils nous lançaient des grappes de raisin que nous attrapions en tendant les brais. Puis nous sommes arrivés aux abords de Bruxelles, dans un district appelé Anderlecht, tout juste 36 heures après le départ des Allemands. On nous a fait venir sur un terrain de soccer pour être aussitôt entourés de centaines de gens qui nous invitaient chez eux.
Très tôt le lendemain matin, il faisait soleil et nous sommes montés à bord de nos camions à destination de Bruxelles. Plus précisément du district d’Evere où se trouvait un petit aéroport qui était celui de Bruxelles avant la guerre. La RAF l’a aussitôt rebaptisé B56 parce qu’il s’agissait du 56e aéroport pris par les Britanniques. Après deux jours d’organisation, on nous a conduit à quelques kilomètres de là dans le petit village de Melsbroek. Nous sommes arrivés sur un immense terrain d’aviation, qui est devenu le B58. Ce terrain avait été aménagé pour des bombardiers qui partaient pilonner la Grande-Bretagne. Alors le B56 est devenu notre maison et le B58 notre lieu de travail.
Avec les Alliés qui livraient bataille dans le port équipé de bonnes installations de radoubage, Ammoranches et son port artificiel de Mulberry fonctionnaient à pleine capacité. Si bien que le B58 de Bruxelles est devenu un important centre de régulation et de réception. Les ambulances s’alignaient à Bruxelles et dès qu’un avion était déchargé, on le transformait en ambulance volante comptant trois étages de civières. Les blessés étaient transportés en quelques heures vers un hôpital anglais.
Avec l’avancée des Alliés en Allemagne, l’un des premiers camps de concentration libérés a été celui de Belsen, et c’est au terrain d’aviation B58 que ses prisonniers ont été envoyés, portant encore leurs vêtements à rayures noires et blanches. Jamais je n’oublierai leur extrême maigreur et leurs crânes rasés. J’en ai encore la gorge nouée 60 ans plus tard.