Project Mémoire

Irene Pidgeon

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Irene Pidgeon (2<sup>ème</sup> à droite) avec des amies à Rockliffe Park en Ontario en 1946.
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Historica-Dominion Institute
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Les médailles de service d’Irene Pidgeon, y compris la Médaille canadienne du volontaire et la Médaille de la guerre 1939-1945.
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Irene Pidgeon lors d'un événement du Projet Mémoire au centre de santé des anciens combattants Perley Rideau à Ottawa le 9 juin 2011.
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Irene Pidgeon le jour de sa démobilisation de l’armée le 26 août 1946.
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Irene Pidgeon en permission chez elle au Québec en 1943.
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Quand les troupes ont débarqué le 6 juin 1944, beaucoup de soldats ont été blessés et on devait les renvoyer en Angleterre et puis ensuite les faire venir à St Thomas pour une autre intervention et ce genre de soins. Ils étaient très amers parce qu’ils étaient très jeunes. La guerre c’était fini pour eux et ça ne serait plus jamais pareil qu’auparavant.

Je suis née près de Shawville au Québec, dans la ferme familiale située sur Front Road que ma famille possédait depuis plus de cent ans. Je suis partie à l’âge de 17 ans pour aller travailler au gouvernement à Ottawa mais j’ai rencontré un tas de filles de l’armée de l’air. Alors j’ai décidé d’aller m’engager dans l’armée de l’air. C’était le printemps, vers la fin du mois de mai en 1944. Et il y avait une autre fille qui venait d’Ottawa, Ethel Combs, et nous sommes parties toutes les deux à Rockcliffe (centre d’entraînement situé à Rockcliffe Park en Ontario) à ce moment-là et nous avons rencontré une autre fille qui venait de Colombie-Britannique. Et nous sommes toujours en contact aujourd’hui.

Après avoir fait nos classes à Rockcliffe, on m’a envoyée à St Thomas en Ontario. Il y avait un grand hôpital à St Thomas. Il avait été construit sous l’administration de Mitch Hepburn, un Premier ministre libéral, sur sa propriété, un hôpital psychiatrique. Et en septembre 1939, le gouvernement en a fait une école d’enseignement technique. Il y avait des barreaux à toutes les fenêtres, il n’y avait pas de poignées de portes, vivre et travailler dans cet endroit était quelque chose de très intéressant. Et j’y ai passé onze mois à travailler là-bas comme infirmière auxiliaire.

Quand les troupes ont débarqué le 6 juin 1944, beaucoup de soldats ont été blessés et on devait les renvoyer en Angleterre et puis ensuite les faire venir à St Thomas pour une autre intervention et ce genre de soins. Ils étaient très amers parce qu’ils étaient très jeunes. La guerre c’était fini pour eux et ça ne serait plus jamais pareil qu’auparavant.

C’était une guerre épouvantable. On espérait qu’il n’y aurait plus jamais de conflits de ce genre. En Europe la guerre s’est terminée le 8 mai 1945. J’ai reçu mon ordre de démobilisation de Lachine (Québec) et j’ai reçu 226 dollars pour solde de tout compte. N’était-ce pas la richesse ? Mon futur mari m’a surprise juste là en m’offrant une bague de fiançailles en diamant. Alors je suis passée de personnel de l’armée de l’air à, quelques mois plus tard, épouse d’un membre de l’armée de l’air. Je pense que c’était merveilleux de rencontrer des personnes qui venaient de tout le pays et on avait tous quelque chose en commun. Et je ne regretterai jamais de m’être engagée dans l’armée de l’air.

Ça a élargie mes horizons parce que de Shawville je n’étais jamais allée plus loin qu’Ottawa. En m’éloignant j’ai évolué et j’ai vu toutes sortes de gens des bons et des mauvais.