Project Mémoire

Irvin Katzman

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Irvin Katzman
Irvin Katzman
Soldat Irvin Katzman, vers 1942-43.
Irvin Katzman
Il n’y a rien d’agréable dans la vie dans l’Armée. Parce que vous êtes au combat.
Nous ressentions le besoin de faire quelque chose, vous savez, pour notre pays. Tout le monde devait faire quelque chose, faire un sacrifice quelconque. Alors, je me suis enrôlé dans l’Armée et c'est tout. L’entraînement de base s’est fait à Chatham en Ontario. Pui entraînement de base à Niagara-on-the-Lake [ Camp Niagara]. C’est là que j’ai rencontré ma femme. Il y avait une annonce au babillard, une invitation à souper vendredi soir, pour tous ceux qui voulaient bien y répondre. Alors, je suis allé et j’ai rencontré ma future femme à St. Catharines. Niagara Falls n'est pas loin de St. Catharines. Ensuite, nous avons monté la garde aux installations hydroélectriques sur la rivière Niagara. Nous y sommes restés pendant un bon bout de temps. Ensuite, on est passé au Camp Borden en Ontario et à Debert en Nouvelle-Écosse pour un entraînement. Ce serait notre point de départ outre-mer. Nous sommes restés pendant environ six mois. L’entraînement de base était très bon. Comme je disais à Shayla, c’était en 1943. Nous avons atterri en Angleterre où nous avons reçu un entraînement additionnel à Aldershot. Plusieurs Canadiens se rendaient à Aldershot pour leur entraînement. Ensuite, nous sommes partis combattre les Nazis en Hollande. J’avais fait un cours de dactylographie et de travail de bureau et j’avais ça en réserve. Un jour à Aldershot, on a annoncé qu’on avait besoin de travailleurs à Londres. L’armée canadienne s’était installée dans l’édifice du ministère des Pensions ; on y comptait plus de 1 000 Canadiens. Et, j’ai fait du travail de bureau de 1944 à 1945 ou 1946. J’oublie les dates. Nos tâches consistaient à documenter les noms et à calculer les années de service outre-mer des soldats. Les années de service servaient à accumuler des points qui servaient ensuite pour calculer les dates de démobilisation. Et, il y avait beaucoup à faire. Je suis allé voir des spectacles et j’ai fait plein de choses. On est allé voir Sir Thomas Beecham, un grand chef d’orchestre symphonique. J’aime la musique. J’ai été très chanceux de ne pas me retrouver sur la ligne de front. Certains de mes amis y sont allés et ils ont une toute autre histoire à raconter. Il n’y a rien d’agréable dans la vie dans l’Armée. Parce que vous êtes au combat. Vous êtes sur la ligne de front ou vous préparez à y aller. On peu pas utiliser le mot ‘’agréable’’. Ce n’est comme si vous allez à une soirée dansante, vous savez, ou au théâtre ou ailleurs pour vous divertir. La vie dans l’armée ou dans la marine ou dans l’aviation, c’est une vie très difficile. L’entraînement est difficile. On partait à la marche, chargé d’équipement, sur des parcours de 10 à 15 milles. C’était dur. Mais on s’endurcit, on s’habitue.