Project Mémoire

Isobel Annison Summers Hafekost

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Isobel Summers
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Isobel Summers à London, Ontario, en juillet 2010.
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Photo de mariage d'Isobel et George Summers à Harden, Angleterre, le 24 février 1943.
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Portrait de George Summers, le mari d'Isobel Summers, RCAF.
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Portrait d'Isobel Annison Summers (née Hafekost) dans son uniforme de WAAF.
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Permis de sortie et document de voyage d'Isobel Summers lui permettant un passage vers le Canada. Elle est arrivée à Halifax, Nouvelle-Écosse le 3 avril 1946.
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Et j’ai pensé, comme il prévenant. Et j’ai juste, j’aurais pu l’épouser dans la semaine.
Je me suis engagée (chez les WAAF, auxiliaires féminins de l’armée de l’air), je voulais être chauffeur MT (transport motorisé) et ma formation se passait bien, mais alors j’ai passé un test, j’ai mis un uniforme propre et j’ai oublié de prendre mon permis de conduire. Alors j’ai été recalée. C’était la déception. Donc après on est allés à Gloucester (Angleterre) pour nos uniformes et tout le reste et on y a passé le weekend et j’étais en tête de liste, pour faire le piquet d’incendie. Mais il y avait une soirée dansante au camp. Et mon amie m’a dit, Isobel, pourquoi ne vas-tu pas au bal, je ferai ton piquet d’incendie. Alors j’ai dit, d’accord. Donc je suis allée à la soirée dansante et le caporal est descendu dans la pièce et il a demandé après moi et alors mon amie a dit, bon, je la remplace, elle est partie à la soirée, bon, j’étais aux arrêts. J’avais peur, vous savez. On m’a arrêtée et j’ai été relevée. Il y avait une autre fille qui avait fait la même chose mais elle avait déjà été affectée. Alors elle est partie. Donc je devais me présenter au poste de garde toutes les heures avec la tenue complète et c’était assez épouvantable. C’était en novembre (1941), oui. Donc après on m’a envoyée en Écosse à un endroit qui s’appelait Leuchars (base RAF) Et c’est près de St Andrews. Et j’ai rencontré mon mari. Je suis allée à une soirée dansante et j’ai rencontré mon mari là-bas. Et à notre premier rendez-vous, nous sommes allés à Dundee pour voir Autant en emporte le vent. J’avais un énorme rhume et il est allé à la pharmacie, et m’a acheté des bonbons pour le hume et la toux et du Vicks Vaporub. Et j’ai pensé, comme il prévenant. Et j’ai juste, j’aurais pu l’épouser dans la semaine. On n’en a jamais vu la fin, bon, on n’en a pas vu la fin (du film) à ce moment-là parce qu’on devait rentrer et que ça nous aurait mis trop en retard, retour en train. Alors 25 ans plus tard, on a vu Autant en emporte le vent, et on a vu la fin. Quand je suis rentrée de ma lune de miel, un des ordonnances m’a demandé, Où êtes-vous descendus quand vous étiez à Londres ? Alors j’ai dit, au Strand Palace Hotel. Il a dit, oh, a-t-il dit, ils vont ériger une statue là-bas après la guerre pour toutes les femmes déchues. J’ai aimé Londres, on a fait faire des photos à la cathédrale Saint Paul là-bas. C’était incroyable, tous ces immeubles qui étaient détruits tout autour de la cathédrale Saint Paul, et elle n’était pas touchée. Et ensuite j’ai été affectée à l’endroit où se trouvait mon mari en Écosse, près de Newton Stewart (base RAF de West Freugh). Et pour rester avec son escadron, j’ai dû me transformer en serveuse, alors j’ai travaillé dans le mess des sergents. On louait une maison dans la campagne avec un autre couple et malheureusement, ce couple, lui a été tué. Mais on a habité là, bon, on a habité là jusqu’à mes sept mois de grossesse et ensuite mon mari était un peu inquiet, alors il a voulu que je rentre chez moi pour avoir le bébé. Ce qui fait que mon fils est né là où je suis née, à l’hôpital Sunderland. Quand mon mari a été réaffecté au Canada, il était sur un bateau quand c’était la fin de la première moitié de la guerre. Ça a pris onze mois avant que j’aille au Canada. Ils sont descendus à Liverpool avec moi, mes parents, et ils m’ont dit au revoir sur le bateau. Et de voir ma mère, un pas derrière mon père ; il a fallu une douzaine d’année avant que j’y retourne.