Project Mémoire

Jack Edward Phillips

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Jack Phillips
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Certificat de permission de Jack Phillips, 1948.
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Livret de paie et de service de Jack Phillips.
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Rapport de service de Jack Phillips.
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Numéro de sortie et notification de Jack Phillips.
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Jack Phillips en avril 1945.
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Les gens étaient gentils dans l’ensemble, des deux côtés arabe et juif. Mais il y avait juste quelques extrémistes qui créaient des problèmes encore.
Ma première affectation c’était dans un bureau à Londres, avec le Royal Army Pay Corps, en plein centre de Londres. J’étais dans un bureau là-bas à vérifier les dossiers de soldes de différentes unités. Voyez, j’étais très content de ce poste en fait parce que j’habitais chez moi. J’étais logé dans ma propre maison et je faisais le trajet jusqu’au bureau tous les jours comme n’importe quel employé de bureau. Et la ville avait été sévèrement endommagée par les différents Blitz, au début des années quarante, 1941 à 1943, et ainsi de suite. Mais c’était toujours assez tendu parce qu’on recevait encore les bombe V1 (aussi appelées les bombes volantes), je ne me souviens pas, ou quelque chose comme ça à ce moment-là. C’était juste des bombes avec des ailes et un petit moteur. Et ils avaient l’habitude de nous les envoyer d’Europe avec suffisamment de carburant pour qu’elles aillent jusqu’à Londres en particulier, en volant. Et quand elles n’avaient plus de carburant, elles tombaient tout simplement. Et puis après ça, il y a eu les V2 (roquettes à longue portée), qui étaient des roquettes. Elles voyageaient beaucoup plus vite ; et vous les entendiez ou pas. Si elles venaient pour vous, vous n’entendiez rien, mais vous les entendiez quand elles étaient à proximité. Mais vous entendiez le son qu’elles produisaient après avoir atterri. Je sais qu’un jour en partant au travail un matin, on sortait de la station de métro et il y a eu un énorme bang, et ça se passait dans les airs au dessus de nous. Alors à quelle distance ça pouvait être, je ne sais pas. Je veux dire, mais vous poursuiviez tout simplement. C’était une chose à laquelle on s’était habitués pendant les autres périodes du Blitz. C’était encore pendant la guerre, j’ai été affecté à la campagne, de Londres, dans un camp pour les prisonniers de guerre qui avaient été libérés, ils venaient pour être soignés et renvoyés chez eux en permission. Alors on devait les contrôler et les payer, etc. Quand ça a commencé à diminuer, après que la guerre soit terminée en fait, peu après quand ils ont fini de les récupérer, on m’a affecté à mon unité à nouveau, qui était alors dans le sud de l’Angleterre. Elle avait été déplacée du bureau de Londres dans le sud de l’Angleterre. Et je suis resté là jusqu’à ce que je sois affecté outre-mer. On se trouvait entre les juifs et les arabes plus ou moins. De chaque côté ils pouvaient nous importuner, et on ne pouvait pas répondre. Alors je veux dire, la plupart du temps, c’était tranquille, on, si on avait du temps libre, on se promenait dans le centre de Jérusalem et on faisait des courses et on visitait les alentours, et on faisait comme si c’était un endroit quelconque. Les gens étaient gentils dans l’ensemble, des deux côtés arabe et juif. Mais il y avait juste quelques extrémistes qui créaient des problèmes encore. Mais c’était une affectation à un endroit et on faisait notre travail, et on attendait de pouvoir quitter l’armée. Mais quand on nous a fait partir avant le partage (de la Palestine). Le partage allait s’opérer, donc, on n’avait pas besoin de nous comme casques bleus et c’est là que j’ai été affecté au pays, et peu après, rendu à la vie civile.